Bien choisir son école de communication
En communication, des écoles se spécialisent pour vous proposer des cursus dans ce domaine très large. Et vos études peuvent vous mener en agence auprès des clients, ou au sein d’une structure, que ce soit une entreprise, dans une association ou en politique. Encore faut-il s’y retrouver dans l’offre de formation.
En communication, l’offre est riche : il existe aussi bien des formations courtes comme les BTS, les BUT (Bachelors universitaires de technologie, ex-DUT) et les bachelors que des cursus longs en IEP (Instituts d'études politiques), en IAE (Institut d'administration des entreprises), en école de commerce ou encore des masters à l’université.
Mais pour ceux qui souhaitent entrer au plus vite dans le vif du sujet l’école de communication est la meilleure voie.
Se repérer dans les formations en communication
Ces établissements proposent des bachelors post-bac en trois ans ou des cursus en cinq ans, le plus souvent accessibles à niveau bac+2 ou bac+ 3. "Le niveau d’études correspond au niveau de recrutement : le bac+5 débouche sur des postes à responsabilité quand le BTS sera tourné vers l’opérationnel", précise Magali Guiramand, directrice de la communication & business development de l’Iscom, école spécialisée qui propose les deux types de formation.
Un point qu’il faut garder en tête : la plupart de ces écoles sont privées et payantes ! Mais ce n’est pas le prix qui fait la qualité. Pour vous y retrouver, choisissez celles qui sont inscrites au RNCP, marqueur de reconnaissance de la profession.
Parmi les écoles les plus réputées, on trouve, aux côtés de l’Iscom et de Sup de pub, l’Efap mais aussi le Celsa, qui a la particularité d’être rattaché à Sorbonne université et d’être donc publique.
Un accès sélectif pour des étudiants passionnés par la communication
Puisque ces écoles sont spécialisées, elles vous concernent si vous êtes sûrs de votre choix ! Contrairement aux IEP ou aux écoles de management, ces établissements vous forment dès votre entrée à la communication, et c’est leur atout.
"Certains rêvent depuis leur enfance en regardant des publicités, et fantasment sur un métier paillette, où l’on n’est jamais derrière un bureau. Si la réalité est parfois différente, ce sont des métiers de passion, de rencontre, de relation à l’autre", explique Magali Guiramand.
Elise, étudiante en M2 communication, Option entreprises, institutions et corporate au Celsa, a changé son regard sur la communication : "Issue de prépa BL (lettres et sciences sociales), j’avais beaucoup de clichés sur la communication. Mais le point commun de tous ceux que j’ai pu rencontrer dans ce domaine, c’est qu’il s’agit de personnes curieuses de tout et ancrées dans l’actualité".
Selon la notoriété de l’école et son niveau d’accès, l’entrée est plus ou moins sélective. Au Celsa, c’est un candidat sur dix qui intègre la L3 de communication. Beaucoup sont issus de prépa (notamment via le concours BEL), ou de licence. "Certains passent le concours deux fois", rappelle Karine Berthelot-Guiet, directrice du l'établissement.
Une plongée dans le monde professionnel
L'un des atouts des écoles spécialisées réside dans la professionnalisation des cursus. C'est notamment ce qui a séduit Sidonie Lavie, étudiante en L3 Relations publiques, presse, évènementiel, de l'Iscom : "Chaque cours de théorie est complété par une mise en pratique réelle, ce qui est vraiment bien ! Et en 3e année, on se regroupe en micro-agence, pour démarcher de vrais clients et les accompagner pendant six mois. Pour une franchise de rééquilibrage alimentaire, nous avons géré les réseaux sociaux, constitué une base de clients".
Autre force des établissements spécialisés : le lien aux entreprises partenaires et aux alumni, qui permet de se créer un réseau.
Côté théorie, vous étudierez les sciences de l’information et de la communication. On peut trouver des cours d’histoire des médias, de sciences du langage, de la sociologie voir de l’ethnographie. Et bien sûr : du marketing, des cours de stratégie, de relations publiques, d’événementiel et de l’anglais ! Vous pourrez aussi trouver des formations 100% anglophones. Les enseignements numériques sont souvent transversaux, car "il n’y a pas de plan com' sans réseaux sociaux", estime Magali Guiramand.
Se spécialiser dans un secteur de la communication
Selon les cursus, vous devrez choisir votre spécialisation dès l’entrée, comme au Celsa, ou vous spécialiser progressivement. Si Sidonie rêvait de management musical en intégrant l’Iscom, elle penche aujourd’hui vers une carrière en agence de production, pour se spécialiser sur les réseaux sociaux, via une 5e année Influence et stratégie de l’événement qui lui apprendra à monter des projets.
Vous travaillerez en agence de publicité, de communication ou de relations publiques, où l’avantage est de pouvoir varier les projets ou au sein du département communication d’une structure (chez l’annonceur) dont vous serez l’image en interne ou en externe, par exemple auprès de la presse. D’autres deviennent freelance.
Et selon vos goûts et vos compétences, vous exercerez vos talents dans le domaine du numérique, de l’événementiel… "Ce sont des métiers qui peuvent être axés sur la stratégie, la création ou le côté technique", précise aussi Magali Guiramand.
De vastes horizons s’ouvrent de la gestion des relations humaines au community management, en passant par le chef de produit ou le responsable de communication interne.
Et ces métiers évoluent, avec le poids de la communication numérique et l’influence des big data qui affine la compréhension du consommateur.
Audencia SciencesCom, école spécialisée de la communication et des médias, adossée à une école de commerce, est bien implantée dans le paysage. À la rentrée 2021, elle s’associe au CFJ (Centre de formation des journalistes) et son école W pour ouvrir, à Nantes, une classe préparatoire aux concours des écoles de journalisme, après celles de Paris, Lyon et Marseille. Cette formation en cours du soir et week-end, ouverte aux étudiants bac+2, sera accessible à un tarif préférentiel aux étudiants d’Audencia SciencesCom, qui auront un accès passerelle au concours du CFJ.
En 2022, les deux partenaires lanceront un double-diplôme.