En immersion dans un cours de licence de lettres
Vous êtes intéressé par une licence de lettres mais vous ne savez pas à quoi vous attendre ? Sélection, types de cours, charge de travail, poursuite d'études, insertion professionnelle… des étudiants et une professeure de Sorbonne Université vous font découvrir leur formation de lettres modernes.
Ce midi, les étudiants en première année de lettres modernes assistent à un cours de "Grammaire et histoire de la langue". Ils sont installés dans le plus grand amphithéâtre du site Malesherbes, qui accueille les étudiants de première et deuxième années de la Sorbonne. L’ambiance est calme et studieuse, plus de 200 étudiants pianotent sur leur ordinateur ou prennent des notes sur feuille volante. Face à eux, l'enseignant chercheur délivre un cours magistral, appuyé d’un Power Point.
"Nous alternons entre des CM (cours magistraux) non obligatoires et des TD (travaux dirigés). Personnellement, je vais quand même en CM, c’est très utile car on a des informations supplémentaires", commente Thibault. Le jeune homme de 18 ans suit attentivement le cours depuis le fond de l'amphithéâtre.
Un emploi du temps sur-mesure grâce aux options dès la L1
Culture littéraire et autonomie clés pour réussir en licence de lettres
Un ressenti confirmé par Anne-Pascale Pouey-Mounou, responsable de la licence de lettres à Sorbonne Université. "Pour entrer dans cette formation, il faut savoir travailler par soi-même et beaucoup lire et écrire. Nous demandons de bonnes qualités rédactionnelles et de la culture littéraire".
Une licence ouverte aux profils littéraires mais pas que
Elle affirme cependant que la licence de lettres est accessible à des profils très variés tant que vous êtes capable de vous investir et de travailler. Tous les bacs sont ainsi recrutés, même si les bacs professionnels et technologiques doivent faire preuve d’un bon niveau et de capacité d’adaptation.
16 heures de cours par semaine et autant de travail personnel
En licence de lettres modernes, vous aurez environ 16 heures de cours par semaine, et au moins autant de travail personnel. Aya travaille par exemple six heures par semaine et davantage avant les examens. "Il faut s’attendre à beaucoup d’histoire, de littérature et de mythologie. Nous avons aussi un cours d’analyse littéraire et un cours de langue au choix. Vous devez aussi faire du latin et le grec est en option", témoigne l’étudiante.
"C’est une formation très complète, notamment grâce aux options et aux ateliers professionnels", explique la responsable de la licence. Obligatoires dès la première année, les ateliers professionnels vous aident à construire un CV, à trouver le métier vers lequel vous orienter, à rencontrer des professionnels…
De la théorie à la professionnalisation
"L'accompagnement est réel lors de ces ateliers et des TD. Les professeurs connaissent bien leurs élèves", affirme Anne-Pascale Pouey-Mounou. En cours magistral, la pédagogie est différente, les effectifs atteignant plusieurs centaines d'étudiants.
Le début du cursus est davantage dispensé par des enseignants-chercheurs afin d’acquérir les fondamentaux. Les étudiants alternent entre du travail individuel, des exposés et des travaux de groupe. Petit à petit, des professionnels interviennent dans la formation (éditeurs, journalistes, écrivains, poètes…). Les étudiants en troisième année réalisent par exemple des ateliers d’écriture romanesque et poétique avec une écrivaine.
Editeur, journaliste, professeur... quels métiers après une licence de lettres ?
. De nombreux choix s’offrent à eux : master édition, master journalisme, master communication, master de littérature française, master d’études médiévales, master MEEF (préparation au CAPES), master Sciences du langage, master Métiers de l'édition et de l'audiovisuel… ou encore des écoles comme le Celsa.