Reportage

Immersion à l’université : découvrez le quotidien d’un étudiant

Célia et Mélissa, lycéennes en terminale, assistent au cours d'introduction au droit américain de l'université de Cergy.
Célia et Mélissa, lycéennes en terminale, assistent au cours d'introduction au droit américain de l'université de Cergy. © Amélie Petitdemange
Par Amélie Petitdemange, publié le 05 mars 2020
6 min

Passer du lycée à l’université est un saut dans l’inconnu. Les cours en amphis, les classes de TD... À quoi ressemble le quotidien des étudiants à la fac ? Les Journées de l’enseignement supérieur permettent de se mettre dans leur peau pendant quelques heures. Reportage à CY Cergy Paris Université.

Afin d’aider les lycéens à s’orienter et leur faire découvrir l’enseignement supérieur, les universités organisent des journées d'immersion. Pendant ces périodes, vous pouvez assister à certains cours, poser des questions aux étudiants et aux professeurs, voire participer à des ateliers spécifiques.

À CY Cergy Paris-Université, (95), une semaine a été balisée mi-février pour accueillir des lycéens. Parmi eux, Célia, en terminale ES au lycée Notre-Dame de Bury, à Margency (95) et Mélissa, en terminale L au lycée Van Gogh, dans les Yvelines, se sont installées dans un amphi au milieu d’une centaines d’étudiants de première année. Ce 14 février, elles suivent un cours d’introduction au droit américain.

"Je m’attendais à voir beaucoup plus de monde !"

"C’était la première fois que j’assistais à un cours à l’université. Je m’attendais à voir beaucoup plus de monde !" réagit Célia. La jeune fille veut se diriger vers des études de droit et pense que l’université de Cergy-Pontoise pourrait lui convenir. Mais avant de s’inscrire, elle voulait "voir comment se déroule un cours". "Ça ressemble au lycée, mais il faut faire preuve de plus de rigueur, car il y a moins d’encadrement", affirme-t-elle.

Un avis nuancé par Mélissa : "Je trouve quand même que c’est différent du lycée. Avant de venir à l’université, je suis allée aux portes ouvertes d’une prépa parisienne. Il y avait un emploi du temps fixe, l’obligation d’aller à tous les cours… Là c’est plutôt libre", remarque-t-elle. La jeune fille profite de ces journées d'immersion pour discuter avec des étudiants et leur demander leur emploi du temps. Elle repère aussi les lieux et son temps de trajet jusqu’à l’université.

"C’est moins intimidant que je ne le pensais"

Comme Célia, elle est rassurée par cette immersion à l’université : "C’est moins intimidant que je ne le pensais. Les profs nous disaient que la prise de notes irait très vite, mais j’ai assisté à un autre cours et la cadence était normale. Ce n’est pas aussi dur que ce qu’on nous laisse entendre".
"Beaucoup d'élèves du secondaire qui viennent dans mes classes sont préoccupés par leur niveau d'anglais. Ils se demandent : ‘Suis-je assez bon pour suivre des cours à l'université ?’ Habituellement, ils me comprennent et sont convaincus qu'ils pourront suivre les autres cours de notre programme. Ils voient également les autres élèves, observent comment ils prennent des notes, ce que c'est de suivre des cours dans un environnement d'amphithéâtre…", explique Douglas Yates, professeur de droit américain, qui participe aux journées d'immersion depuis une dizaine d’années.

Un atelier pour trouver sa voie

En complément des cours ouverts aux lycéens, CY Cergy Paris Université organise des ateliers d’aide à l’orientation. Armelle Jacquin, chargée de l’intégration des lycéens dans l’enseignement supérieur, accueille une dizaine de jeunes dans son atelier. Un rapide tour de table permet de se présenter : nom, lycée, objectifs après le bac. Pour le premier exercice, les participantes (cinq jeunes filles sont présentes) cochent parmi une longue liste les valeurs et les traits de personnalité qui leurs correspondent.

Armelle Jacquin rebondit sur leurs réponses : "Joheina, tu veux t’orienter vers le droit et tu choisis 'aime résoudre les conflits', c’est bon signe. Tu sais, il n’y a pas qu’avocat en droit, il y a beaucoup de métiers auxquels on ne pense pas. Tu peux être notaire ou juriste d’entreprise. Tu as aussi précisé que tu aimerais te déplacer dans le cadre de ton métier. Si tu as un bon niveau d’anglais, as-tu pensé à la licence de droit international ?" Au fil des échanges, la conseillère informe les participantes sur les différentes filières et les débouchés qui s’offrent à elles.

Armelle Jacquin demande aux participantes de choisir les images qui les attirent.
Armelle Jacquin demande aux participantes de choisir les images qui les attirent. © Amélie Petitdemange

"Certaines ne savent pas du tout ce qu’elles veulent faire, d’autres ont une idée précise. Chaïmaa se dirige par exemple vers la pédiatrie ou le social. Elle aime 'prendre soin des autres' et se décrit comme 'attentive' et 'généreuse'. Des traits de personnalité qui confortent son choix de cursus en médecine", confirme Armelle Jacquin, qui lui conseille tout de même de prévoir un plan B, comme une licence biologie option santé.

"Dans ces ateliers, soit on conforte les lycéens dans leur choix, soit ils se rendent compte qu’ils n’aiment pas ou qu’ils n’ont pas le niveau. Dans tous les cas, c’est positif !" confie Armelle Jacquin.
Elle conseille par ailleurs de participer aux journées portes ouvertes, de faire des recherches sur Internet, d’aller au Centre d’Information et d’Orientation (CIO)… "Ces journées d'immersion constituent un point de départ, les jeunes doivent ensuite continuer le chemin !"

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