Décryptage

Qu’apprend-on en licence de mathématiques ?

Adobe licence de maths
La licence de mathématiques peut vous mener à l'enseignement mais aussi à un panel de débouchés variés. © Mihail/Adobe Stock
Par Dorothée Blancheton, publié le 23 octobre 2020
5 min

Après un bac à dominante scientifique, la licence de mathématiques offre un vaste panel de parcours. De plus, les débouchés y sont nombreux.

Il n’y a pas une mais des licences de mathématiques ! Suivant les universités, vous aurez le choix entre une licence de mathématiques à part entière, ou bi-disciplinaire (avec une matière majeure et l’autre mineure) : informatique-mathématiques, mathématiques et informatique appliquées aux sciences humaines et sociales (MIASHS)... Cette dernière délivre un enseignement pluridisciplinaire avec des choix de parcours variables selon les établissements (économie, géographie, histoire, sociologie, linguistique...).
Enfin, vous pouvez aussi intégrer, sur dossier, une licence à double diplôme. Ce parcours, très exigeant et sélectif, permet de préparer une licence dans une deuxième discipline (physique, mécanique, informatique, électronique, économie, sciences de la vie...).

Des parcours taillés sur mesure

Toutes ces licences apportent de solides outils pour raisonner et résoudre des problèmes. "Les deux premières années abordent les mathématiques classiques avec le calcul différentiel, d’analyse, etc. Et de plus en plus, on met l’accent sur l’outil informatique. En troisième année, ça se spécialise", explique Nicolas Burq, responsable de la licence double diplôme Mathématiques, Physique & Sciences pour l’Ingénieur à l’université Paris-Saclay.
Les enseignements optionnels permettent de se préparer aux concours, de s’insérer professionnellement ou de poursuivre ses études en master. "Chaque année, nous devons choisir des options. Cela nous permet de découvrir des domaines en fonction de nos projets et affinités. Par exemple, j’ai choisi l’option géométrie puis culture maths en L1, l’option économie d’entreprise puis graphes en L2. En L3, le semestre 6 propose un parcours orienté vers l’enseignement et un vers les applications numériques", précise Chloé, étudiante en L3 de mathématiques qui envisage d’intégrer un master en mathématiques appliquées ou une école d’ingénieurs spécialisée dans les statistiques. Selon elle, cette licence requiert organisation, persévérance et autonomie en raison de l’important travail personnel demandé.

Des études exigeantes

Des qualités davantage nécessaires encore dans les licences à double diplôme où le programme est riche et condensé. Une voie qui a séduit Camille, ex-étudiante à Centrale Pékin. Lasse de la compétition et se sentant seule en Chine, elle est revenue étudier en France à Paris-Saclay.

"La double formation permet de ne pas se spécialiser tout de suite en maths ou en physique. C’est très sécurisant pour quelqu’un comme moi qui ne sait pas trop où il veut se diriger. J’ai très rapidement réalisé le niveau des professeurs, des cours, et des élèves de ma promotion. Je suis tombée un peu sans le savoir sur une formation qui se trouve être une des meilleures de l’université, classée elle-même première mondiale en mathématiques. Je m’étais faite une idée de la fac assez clichée : une sélection d’entrée moindre que celle des prépas, les étudiants non-encadrés par les professeurs… Il n’en est rien !", souligne-t-elle.

Des débouchés variés

Les étudiants ont le droit à l’erreur et de nombreuses passerelles existent entre les cursus.

"Les mathématiques de terminale sont assez éloignées de ce qui se fait à l’université. Mais on court peu de risques à choisir cette licence car il y a des maths partout", note Nicolas Burq.

Côté débouchés, aucun souci à avoir non plus. "La demande est forte pour tout ce qui est gestion de données, big data...", assure-t-il. Et ces études donnent également accès des métiers variés dans la finance, la médecine, la météorologie, la biologie, l’enseignement, le transport...

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