Portrait

Ma vie d’étudiante en Inde : Emma à la découverte du design artisanal

Inde
Emma, étudiante de 22 ans, s'épanouit en Inde. © Photo fournie par l'auteur
Par Clément Rocher, publié le 04 juin 2019
5 min

En quête de créativité, Emma s’est rendue à Pune, en Inde, pour effectuer son master à l’India Studio, antenne de l’Ecole de design Nantes Atlantique. Un voyage qui ne manque pas de piquant !

Emma, étudiante à l’Ecole de design Nantes Atlantique, souhaitait réaliser un master "directement ancré dans la réalité", avec pour objectif de "comprendre et répondre aux problématiques sociales rencontrées par les Indiens à travers le design". Elle a donc décidé de partir étudier un an à l’India Studio, à Pune, à l'ouest de l'Inde.

"Il me manquait de la pratique, des techniques différentes", confie la Française de 22 ans qui ressentait le besoin de communiquer avec des artisans locaux et de se confronter à de nouvelles pratiques artisanales. C'est lors d'un stage de quatre mois à Bangalore qu'elle a trouvé ce qu'elle cherchait et une source d’inspiration pour ses projets futurs.

Une rue très fréquentée en Inde
Une rue très fréquentée en Inde © Photo fournie par le témoin

"Vivre l'expérience pour se faire son propre avis"

À son arrivée en août 2018, Emma a pu bénéficier d'un dispositif mis en place par l’India Studio, partenaire du MIT Institute of Design : soit un mois d’intégration pour les nouveaux étudiants français, avec des ateliers collaboratifs. Ici, l’enseignement est uniquement dispensé en anglais car la grande majorité des Indiens sont anglophones, mais les étudiants ont demandé à suivre des cours d’hindi.

Côté logement, l'étudiante a été hébergée dans un internat sur le campus et a notamment dû s’approprier les règles de bienséance qui prédominent dans le pays. Filles et garçons étaient par exemple séparés. Sa première colocataire était Indienne, ce qui lui a permis d'échanger sur le fonctionnement de la société dans le pays. "Il faut vraiment vivre l’expérience ici pour se faire son propre avis", juge la Française.

L’étudiante vit désormais en colocation avec deux amies françaises dans une résidence (appelée "society"). La procédure pour trouver un logement a été compliquée... Les nouveaux arrivants passent souvent par un intermédiaire. "Le "broker" s’occupe des formalités avec le propriétaire. On lui donne toutes les informations, on lui paye un mois de loyer, on signe les papiers, on montre son visa auprès de la police. C’est pareil pour tout le monde."

Situé dans le quartier d’Amanora, proche du centre-ville de Pune, la résidence comprend de nombreuses structures : une piscine, une salle de sport, des supermarchés... La colocation coûte 540 € par mois, mais il est possible de trouver des logements moins chers selon Emma.

La richesse gastronomique indienne

Le coût de la vie pour un étudiant n’étant pas nécessairement élevé en Inde, il est très facile de se procurer de la nourriture à moindre coût, surtout les légumes, bien que certains produits soient plus chers qu’en France, comme les pâtes ou le fromage. Emma utilise un rickshaw (plus connu sous le nom de tuk-tuk) pour effectuer ses déplacements quotidiens. Les Indiens dépendent énormément de ce moyen de transport, une source de pollution importante dans le pays.

Venir étudier en Inde c’est aussi se confronter à une nouvelle gastronomie. Emma conseille notamment de goûter le tahli, un assortiment de plats aux multiples saveurs, qui représente, pour l’étudiante, "la diversité de l’Inde". En revanche, la Française se montre plus sceptique pour les desserts, trop sucrés à son goût.

Goûtez aux nouvelles saveurs de l'Inde !
Goûtez aux nouvelles saveurs de l'Inde ! © Photo fournie par le témoin

À la découverte des traditions locales

"Les Indiens sont toujours là dans n’importe quelle situation et sont très chaleureux", affirme la jeune femme. L’étudiante s’est déjà rendue dans la région touristique de Goa, sur la côte ouest du pays, pour se ressourcer et profiter de la tranquillité de la plage, loin du brouhaha citadin. "Pune est une ville très bruyante. Le silence n’existe pas en Inde !" Elle s’est également baladée dans la région de Kerala, au sud, pour visiter des musées et parcourir les plantations de thé en scooter. Un voyage en solitaire qui s'est déroulé sans anicroche.

Mais vivre en Inde, pour la Française, c’est aussi participer à de grandes célébrations festives comme Holi, la fête des couleurs, ou Divali, la fête des lumières qui commémore le retour de Rahma [personnage mythique de l'Inde antique]. "Les Indiens nous ont fait découvrir leurs traditions. Les fêtes sont souvent liées à leur religion", explique Emma, qui envisage de séjourner plus longtemps dans le pays dans le cadre de ses études et de perfectionner ses connaissances dans l’artisanat local.

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