Témoignage

Reçues ou en attente, des candidates à Parcoursup témoignent

Les candidats sur Parcoursup sont désormais fixés depuis le 27 mai.
Les candidats sur Parcoursup sont désormais fixés depuis le 27 mai. © Adobe Stock/alfa27
Par Thibaut Cojean, publié le 03 juin 2021
5 min

Le 27 mai, des centaines de milliers de lycéens se sont connectés sur Parcoursup pour l’ouverture de la phase d’admission. Entre les acceptations, les refus et les listes d’attente, chacun y a vécu sa propre expérience. Illustration avec Tess, Clara et Léa.

Le 27 mai dernier, tous les lycéens n’ont pas vécu la même soirée. Six semaines après la validation des vœux, c’était l’inauguration tant attendue de la phase d’admission de Parcoursup. Annoncés à 19 heures, les résultats sont finalement tombés dès la fin des cours.

"J’ai été prise dans plusieurs écoles", sourit Clara une semaine après avoir découvert ses propositions. Une chance pour la lycéenne du lycée Henri IV à Paris (75), qui a eu le loisir de réfléchir tout le week-end avant d’étudier ses positions sur les listes d’attente et de valider ou renoncer aux propositions.

Elle a finalement accepté une licence en sciences politiques en attendant que son vœu numéro 1 l’appelle. "Je suis 50e sur liste d’attente, dit-elle avec confiance. C’est un stress qui s’en va, je n’ai pas fait de choix par dépit."

Malgré l'attente, des réponses positives sur Parcoursup

Tous n’ont pas eu ce luxe. "Lors de ma première connexion, j’avais reçu trois refus et mes autres voeux étaient 'en attente' avec des chiffres assez importants, témoigne Tess. Je n’étais pas très bien, j’ai fait une petite crise d’angoisse. J’ai eu peur de ne pas avoir de vœux, de ne pas réussir ma vie."

Rassurée par ses parents et par ses profs, la jeune fille scolarisée au lycée Auguste Renoir d’Asnières-sur-Seine (92) a pris son mal en patience. Une semaine plus tard, elle a vaincu trois listes d’attente mais doit poursuivre sa réflexion. Le stress a laissé place à des questions plus pratiques : "Je suis prise dans une prépa qui exige une réponse avant ce soir. Mais elle coûte 14.000 euros l’année, il faut que j’en parle avec mes parents."

De son côté, Léa n’a formulé que des vœux en BUT, donc sélectifs. Une stratégie assumée et confortée par son bon dossier et la certitude qu’elle n’aurait pas réussi en licence, cursus "trop théorique" pour elle. Un choix payant : en variant les spécialités demandées (commerce international, infocom, technique de commercialisation, GEA), son dossier a été accepté dans quatre IUT et mis en attente dans deux autres, dont son préféré.

Place au supérieur

Malgré deux refus, la lycéenne de l’Institution du Sacré Cœur de La Ville-du-Bois (91) a, elle aussi, eu le temps de réfléchir et d’étudier les listes d’attente. Sa situation s’est débloquée dès le 1er juin, quand elle a finalement été acceptée dans son BUT favori après la première date butoir de réponses des candidats. "Les listes d’attente bougent très vite, observe-t-elle. J’ai renoncé le plus vite possible aux autres propositions pour laisser la place aux suivants."

Il aura donc fallu plusieurs jours, remplis de nombreuses questions et d'une certaine dose de stress, pour que les situations de ces trois lycéennes se dessinent clairement. Parcoursup désormais (presque) derrière elles, elles peuvent préparer la suite. D’abord le bac, même si toutes n’en sont pas au même stade dans les programmes et ne connaissent donc pas la même préparation.

Et ensuite l’enseignement supérieur. Là encore, l’année en hybridation a laissé des traces plutôt inégales. Léa, "super à l’aise avec le distanciel", ne se sent pas en retard pour la rentrée universitaire. Et si Clara pense elle aussi avoir été "bien préparée malgré tout", Tess craint d’avoir des lacunes. "On nous lâche dans le supérieur avec la moitié du programme de terminale, regrette-t-elle. On sera en compétition avec ceux qui ont eu cours à 100%".

Avant septembre, l’été arrivera telle une respiration après deux années très chahutées. Au programme des lycéens : le passage du permis de conduire, des vacances, un petit job et surtout "en profiter pour juste vivre !".

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