Décryptage

Licence professionnelle : combien gagnerez-vous en début de carrière ?

Un an et demi après l'obtention d'une licence pro le salaire moyen d'un jeune diplômé est de 1.630 euros de salaire net mensuel.
Un an et demi après l'obtention d'une licence pro le salaire moyen d'un jeune diplômé est de 1.630 euros de salaire net mensuel. © mnirat / Adobe Stock
Par Etienne Gless, publié le 14 janvier 2022
4 min

INFOGRAPHIES. 1.630 euros net par mois en début de carrière. C'est le salaire médian des diplômés de licence professionnelle en 2018, 18 mois après l'obtention de leur diplôme. S'ils connaissent une légère érosion de leur taux d'emploi comparée aux promotions précédentes, leurs conditions d'emploi, leur niveau de salaire et leur satisfaction dans l'emploi restent élevés.

Chaque année vous êtes quelque 50.000 étudiants à obtenir un diplôme de licence professionnelle à l'université. Quelle sera votre rémunération après ce diplôme ? Quelles seront vos conditions d'emploi ? Rien n'est déjà écrit mais un coup d'œil sur l'insertion professionnelle de la promotion diplômée en 2018 apporte un bon éclairage.

Publiée fin 2021, l'enquête du SIES, le service statistique du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et de l'Innovation note une très légère progression de la rémunération mensuelle médiane des diplômés de licence pro en 2018 par rapport à la promotion 2017.

1.630 euros de salaire net mensuel en moyenne 18 mois après l'obtention du diplôme

Un an et demi après l'obtention de leur licence professionnelle, le salaire médian des diplômés 2018 s'élève à 1.630 euros net mensuel, primes incluses. C'est une hausse de 30 euros par rapport aux diplômés de 2017 et ce montant progresse de 6% dans l'année qui suit.

À noter : le salaire médian signifie que 50% des salariés gagnent moins et 50% gagnent davantage. Les salaires varient sensiblement selon le cursus de formation suivi : les titulaires d'une licence professionnelle dans le domaine des sciences et technologies ou de la santé étant les mieux rémunérés.

Une insertion professionnelle en légère baisse...

Les diplômés 2018 d'une licence pro subissent quant à eux une légère érosion de leur insertion professionnelle comparée aux promotions précédentes. Le taux d'emploi reste néanmoins très élevé : 92% à 18 mois (-1,2 points) comme à 30 mois (-1,8 points).

Cette légère affaiblissement s'explique avant tout par la crise sanitaire qui a débuté en 2020 et mis à l'arrêt de nombreuses activités économiques durant plusieurs mois. L'immense majorité des emplois décrochés se situent dans le secteur privé (88%), la fonction publique ne représentant que 8% des emplois et le secteur associatif 4%.

...mais des conditions d'emploi restent bonnes

Si l’insertion des diplômés un an et demi après l’obtention de la licence professionnelle en 2018 se dégrade, leurs conditions d’emploi restent stables. La grande majorité d'entre eux ne sont pas confrontés aux emplois précaires ni au temps partiel.

Près des trois quarts (74%) des diplômés occupent un poste en CDI et la quasi-totalité (97%) un emploi à temps plein. De même 75% continuent d'avoir le statut de cadre ou de profession intermédiaire.

Mais là encore les conditions d'emploi diffèrent selon les disciplines : les mieux lotis sont les diplômés en sciences, technologies et santé avec 87% d’emplois stables, 89% de niveau cadre ou professions intermédiaires et presque toujours un emploi à temps plein.

À l'inverse les diplômés en langues, lettres et arts ou en sciences humaines et sociales occupent des jobs moins stables et moins souvent à temps plein.

90% de diplômés de licence pro satisfaits de leur emploi

Au-delà des conditions d'emploi, les postes occupés donnent-ils satisfaction aux néo-diplômés ? Selon cette étude, la réponse est "oui" pour une grande majorité : 77% d'entre eux estiment que leurs missions sont en adéquation avec leur niveau de formation bac+3. Et 90% se disent même satisfaits des missions qui leur sont confiées.

Un taux de poursuite d'études à la hausse
41% des diplômés 2018 de licence professionnelle ont fait le choix de poursuivre leurs études plutôt que de rejoindre le marché du travail. Un pourcentage en hausse de 3 points sur un an. Ce sont les diplômés des disciplines de droit, économie ou gestion qui ont le plus fort taux de poursuite d'études : 49% (+6 points sur un an). À l'inverse, les diplômés dans les domaine des sciences, des technologies ou de la santé sont les moins nombreux à poursuivre des études : 33% (+2 points).

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