Métiers du numérique : comment Orange forme en apprentissage ses futurs data analysts
Des métiers souffrent de la crise mais gardez le moral : d'autres sont en plein boom ! Reportage au sein de la première promotion du centre de formation d’apprentis d’Orange qui forme aux métiers porteurs du numérique. L’Etudiant a recueilli les témoignages de futurs data analyst.
Des formations en apprentissage très sélectives
Niveau requis pour entrer au centre de formation d'apprentis du groupe ? Bac+3 minimum, hormis pour le parcours Technicien service client, accessible à des diplômés bac+2. Les 82 apprentis ont été retenus parmi 2.500 candidatures reçues : preuve que l’apprentissage peut se révéler une formation très sélective elle aussi !
"J’ai décidé de me former en alternance car, dans ma recherche d’emploi, on me reprochait d’avoir une formation universitaire jugée un peu trop théorique et de manquer d’expérience", confie Solal, 23 ans, titulaire d’un master en ingénierie du développement économique territorial de l’université de Bordeaux, devenu l'un des 20 apprentis du parcours data analyst retenu parmi plus de 600 candidatures !
"C’est vrai que la sélection est rude, sourit le jeune homme. La préparation des dossiers a commencé en avril, puis nous avons passé un test sur internet avec des questions de logique, de mathématiques et de statistiques. A la suite de ce premier filtrage, nous avons passé des entretiens avec le partenaire pédagogique d'Orange - Global knowledge - pour connaître nos motivations à suivre une formation en alternance. Enfin, nous avons passé des entretiens avec un responsable ressources humaines, notre futur tuteur et maître d'apprentissage et notre futur manager", détaille Solal.
Data analyst, expert en cybersécurité... des métiers très recherchés
Ce matin, les apprentis data analysts effectuent des travaux individuels d’algorithme. "Le métier de data analyst est très recherché, les entreprises ont de plus en plus besoin de ce type de profil", constate Anne Beaugendre-Frénot, qui pilote le parcours de formation de data analyst au sein du CFA qui dure 18 mois. "Ici, les jeunes vont développer leurs compétences techniques mais aussi relationnelles car un data analyst a beaucoup d’interactions avec des personnes très différentes au sein de l’entreprise".
L’apprentissage pour soigner l’employabilité
Sofia, 22 ans, souhaitait aussi acquérir de l’expérience en rejoignant le CFA : "Je renforce mon employabilité et prépare une insertion en douceur sur le marché du travail", sourit la jeune femme. "L’apprentissage est particulièrement adapté en cette période pour amener les jeunes plus facilement vers l’emploi, confirme Elisabeth Borne. Notre objectif est d’avoir au moins autant d’apprentis en 2020 qu’en 2019 qui était une année historique".
Le métier de data analyst, comme tous les métiers du numérique en général, est accessible aux filles. "La donnée est partout et les entreprises ont besoin de personnes capables de l’interpréter", estime Hanyatou, 26 ans, qui avait déjà goûté aux joies de l’alternance. Son précédent employeur ? Pôle emploi ! "On m’avait embauchée en apprentissage comme chef de projet API", explique la jeune femme, titulaire d'une licence générale en informatique de l’université de Cergy-Pontoise et d’un titre d'ingénieur en management informatique délivré par Itescia, une école de la chambre de commerce de Paris-Ile-de-France.