Comment je suis devenu data analyst
Le choix judicieux de son école d’ingénieur, associé à de belles rencontres avec des professeurs étrangers passionnés, ont permis à Etienne, 25 ans, un parcours sans faute pour devenir data analyst.
8 h 30, en banlieue parisienne. Etienne arrive chez son client "attitré". Sa mission : analyser de grands volumes de données pour en tirer des informations essentielles pour les exposer ensuite à ce dernier. L'objectif est de présenter des informations claires et percutantes. Consultant chez Capgemini Technology Services - un des leaders mondiaux de la prestation informatique - il crée pour ses clients des outils sur-mesure de visualisation de leurs données dans le but de les accompagner dans l'adressage de problématiques comme par exemple le pilotage de leurs activités.
Le travail d'Etienne leur est utile pour définir les orientations stratégiques qui optimiseront les résultats de leurs entreprises. "J’aide à rendre de grands volumes de données (exemple : des fichiers Excel) plus digestes et à trouver des indicateurs dans les données pour comprendre ce qui s’est bien et mal passé durant la période d'exercice étudiée", décrypte le jeune homme.
Des portes ouvertes sur l’avenir… via une école d’ingénieurs
Elève moyen, "rêveur", au collège Bartholdi de Boulogne-Billancourt (92), puis au lycée Alexandre Dumas de Saint-Cloud (92), Etienne se distingue en sciences. Attiré par la médecine, il y renonce, à regret, en raison de sa phobie du sang. En première S-SVT, il enchaîne les notes médiocres quasiment toute l’année. Réalisant qu’il s’est toujours reposé sur ses acquis, il met les bouchées doubles l’année suivante et décroche son bac avec mention. Juste avant les épreuves, il a passé le concours Avenir, clé d’entrée pour plusieurs écoles d’ingénieurs post-bac. Admis dans plusieurs d'entre elles, il opte pour l’EGSI La Rochelle (17), dont il a entrevu les atouts lors des journées portes ouvertes. "Le cadre, le rang dans tous les classements… je me suis dit que j’y serai à ma place !", sourit-il.
Des profs stimulants à l’international
De retour à l’EGSI, sa quatrième année s’achève par une série de cours sur les télécommunications, le big data, le data mining (comment extraire de la valeur depuis des données), la cybersécurité et le développement d’applications androïdes. Un nouveau stage permet à Etienne de mettre un pied chez Capgemini pendant les trois mois d’été.
La "donnée" comme règle de base
27 décembre 1993 : Naissance à Saint-Cloud (92)
Juillet 2012 : Bac S-SVT, mention assez bien
Septembre 2012 : Intègre l’EIGSI à la Rochelle (17)
Décembre 2017 : Diplômé ingénieur généraliste
1er Juillet 2017 : Intègre Capgemini comme consultant technico-fonctionnel en CDI
Septembre 2017 : Data analyst chez Capgemini
Un master 2 (bac+5) en statistiques, en informatique, en mathématiques, un master mathématiques appliquées, statistiques, ou encore une école d’ingénieurs (l’Ensai, l’Ensae, Polytechnique, Télécom Paris, Télécom Nancy, l’Eisti et l’Epita, proposent toutes un programme de data science) font partie des valeurs sûres pour accéder à ce métier. Mais des formations plus courtes existent aussi (1 an maximum), dans des écoles de marketing ou de digital. À noter que l’université Paris-Saclay réunit 45 formations en data science : 12 masters, 5 certificats, 8 spécialités d’ingénieurs, 4 MBA.
Salaire : Entre 33.000 et 41.000 euros brut par an.