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Décryptage

Devenir soudeur, ça vous chauffe ? Découvrez ce métier de haute précision dans WorldSkills, la série !

Proposé par OPCO 2i

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Par L'Etudiant Fab, publié le 30 mai 2023
6 min

This girl is on fire ! La fille en question, c’est Déborah Corrette. Après avoir remporté le titre de meilleur soudeur de France en 2022, elle se lance à la conquête d’un titre mondial au sein de WorldSkills, la plus grande compétition des métiers au monde. Une aventure à suivre sur YouTube dans WorldSkills, la série. En tout, la websérie accompagne sept champions de France dans leurs rêves de grandeur. L’occasion de découvrir de nombreux métiers industriels qui ne connaissent pas la crise.

Avez-vous déjà entendu parler de la compétition des métiers WorldSkills ? C’est une compétition internationale dans laquelle des jeunes de moins de 23 ans, venus d’un peu partout dans le monde, mesurent leurs savoir-faire. Un peu comme des Jeux olympiques, mais dédiés aux métiers… C’est juste qu’on remplace la finale du 100 mètres par une non moins trépidante finale mondiale de soudage industriel, par exemple. De la préparation à la compétition, les jeunes sont sous tension maximale, ce qui fait le sel de WorldSkills, la série. Alors que la saison 1 mettait à l’honneur les championnats de France WorldSkills, la saison 2, « L’Aventure mondiale », suit les « néo »-champions de France à l’occasion des finales internationales. Parmi ces derniers : Déborah Corrette, qui manie le chalumeau comme personne.

Déborah Corrette, une Normande en fusion

Avec son masque vissé sur la tête, Déborah Corrette en impose. Et son discours est à la hauteur de cette première impression : « Je ne lâche jamais rien ! ». Le ton est donné. La toute nouvelle championne de France de soudage industriel entend bien monter sur le podium à Cleveland, aux États-Unis, où se tient la finale mondiale de soudage industriel. Au programme : 18 heures de concours pour assembler trois pièces de matériaux (acier, aluminium, Inox), dont une pièce qui doit passer un test impitoyable d’étanchéité. Si ce point est une formalité pour Déborah, qui travaille chez Naval Group, à Cherbourg, dans la fabrication de sous-marins (eh oui, un sous-marin étanche, c’est quand même pas mal), il n’en va pas de même du soudage sur aluminium. Place donc à un entraînement intensif auprès de LA spécialiste française en la matière. De la Normandie à Cleveland, la série accompagne Déborah tout au long de son exigeante préparation, jusqu’au jour J. Ses efforts ont-ils porté leurs fruits ? Réponse sur YouTube. De manière générale, la série est aussi l’occasion de découvrir un métier industriel particulièrement porteur, celui de soudeur.

Soudeur, qui es-tu?

Le soudeur assemble des pièces métalliques soudées, chaudronnées ou de tuyauterie grâce au processus de la fusion. Chalumeau en main, il utilise différentes techniques de soudage pour parvenir à ses fins. Le soudage est un métier de finition. Mais qui dit « finition », dit « extrême précision ». Il s’agit en effet de suivre une ligne, un joint de soudure en l’occurrence, pour réaliser un assemblage robuste et étanche. Vaste programme…

Le soudeur analyse les documents techniques qui détaillent le plan d’assemblage et la méthode de soudage à employer. Il doit également anticiper les risques liés à son intervention, comme une déformation du métal. Place ensuite au soudage, au meulage, puis à la vérification de la qualité des soudures. Le soudeur peut aussi être amené à déléguer une partie de son travail à des machines, notamment dans le cadre d’une production en série. Il doit alors programmer des machines très complexes, comme la machine à souder par faisceau d’électrons ou les cellules robotisées de soudage à l’arc.

Le soudeur intervient soit sur site (plateforme maritime, centrale nucléaire…), soit en atelier lorsqu’il travaille dans un secteur plus conventionnel. Bon à savoir : cette profession est largement ouverte aux femmes. Ces dernières ont d’ailleurs la cote vis-à-vis des employeurs, qui apprécient leur sens de la finesse et de la minutie.

La précision, la dextérité, justement, sont les qualités premières du soudeur ! Il engage sa propre responsabilité quant à la conformité de la soudure réalisée. Il a donc tout intérêt à se montrer exigeant envers lui-même… et à connaître tous les matériaux sur le bout des doigts,

Voir la préparation de Déborah :

Soudeur : plus de 8 000 offres d’emploi à pourvoir !

Plus de 8 000. C’est en moyenne le nombre de soudeurs recherchés chaque année !Le soudeur est une perle rare, ce n’est rien de le dire. Il peut évoluer dans de très nombreux secteurs : industrie, agroalimentaire, automobile, BTP, etc. À noter que pour évoluer plus facilement, il est parfois nécessaire de se spécialiser. C’est notamment le cas dans le nucléaire, l’aéronautique et l’industrie pétrolière.

Côté salaire, le soudeur gagne en moyenne 1800 euros brut mensuels au début de sa carrière. Il peut ensuite évoluer jusqu’à plus de 2200 euros (sans les primes) après plusieurs années d’expérience.

Comment devenir soudeur ?

La profession est accessible à différents niveaux de qualification : CAP et/ou bac pro.

Niveau CAP, il faut privilégier l’une des mentions suivantes : Réalisations industrielles en chaudronnerie ou Soudage, que vous pourrez suivre dans la plupart des Pôles formation UIMM – Métallier – ou encore Outillage en moules métalliques.

Niveau bac pro, il peut s’agir d’une mention Technicien en chaudronnerie industrielle (Pôles formation UIMM), Technicien outilleur (Pôles formation UIMM Alsace, Centre-Val de Loire, Champagne-Ardenne, Bretagne, Eure Seine Estuaire, Grand Ouest Normandie, Lorraine, Franche-Comté) ou Technicien modeleur.

À noter qu’il est aussi utile de disposer, en plus, d’une mention complémentaire de soudage offerte dans la plupart des Pôles formation UIMM ou bien de poursuivre en licence pro Métiers de l’industrie, dispensée au sein des Pôles formation UIMM Bretagne, Eure Seine Estuaire, Lorraine et Lyon.

L’ensemble de ces formations capitalise sur l’apprentissage, ce qui permet d’avoir un salaire tout en étant formé, de financer ses études, de gagner en indépendance et de faciliter encore plus son insertion professionnelle, car bon nombre d’apprentissages en soudage débouchent sur des embauches.

Pour découvrir le métier de soudeur, la série met en avant de nombreux métiers industriels (maintenance aéronautique, modéliste, tournage, production industrielle). Découvrez-les sur la chaîne YouTube WorldSkills, la série ou https://www.worldskills-laserie.fr.

Cette websérie documentaire est produite par OPCO 2I, l’opérateur de compétences et formation du secteur interindustriel avec le soutien de l’UIMM et de l’UIT. Parmi ses missions : informer, conseiller et accompagner le jeune dans son projet professionnel, sa formation et son apprentissage.

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