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Oral de français du bac : à quoi s’attendre ?

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L'épreuve orale de français se déroule en deux temps : une présentation d'un texte étudié en classe et une présentation d’une œuvre littéraire de votre choix. © Adobe Stock/Adam Gregor
Par Thibaut Cojean, mis à jour le 20 mai 2021
5 min

PODCAST. Malgré la crise sanitaire, l’épreuve orale du bac de français est maintenue pour les élèves de première. En 20 minutes, vous devrez faire une explication de texte et présenter une œuvre littéraire. L’Etudiant détaille ce qui vous attend lors de cette épreuve.

En 2021, après deux années marquées par l'épidémie de covid-19, l'épreuve orale de français sera maintenue, du 21 juin au 2 juillet, et durera comme prévu 20 minutes pour un coefficient 5. Mais pour répondre aux difficultés d'enseignement éprouvée cette année, elle connaîtra de nombreux aménagement.

Première partie : explication de texte

L’épreuve se divise en deux parties. La première porte sur un texte étudié en classe. L’examinateur vous propose deux textes parmi la liste que vous avez élaborée avec votre professeur. A vous de choisir, entre les deux, celui sur lequel vous préférez être interrogé. L'examinateur vous pose aussi une question de grammaire sur un passage précis. En 2021, votre liste contient 14 textes si vous préparez un bac général, 7 si vous préparez un bac technologique. Une fois que l’examinateur vous a indiqué le texte et la question, vous aurez 30 minutes de préparation.
Puis vient le passage devant l'examinateur qui dure 12 minutes pour cette première partie de l'épreuve, découpées en trois temps. Vous devrez d’abord lire le texte à haute voix, de façon claire et précise. Cette lecture est notée sur 2 points. Vous devrez ensuite faire une explication linéaire d’un passage sélectionné par l’examinateur, pour 8 points. Puis, pour 2 points, vous devrez répondre à la question de grammaire, qui portera sur l’analyse de syntaxe d’une courte phrase ou d’une partie de phrase.

S’entraîner et se chronométrer

"Il faut être au point sur tous les textes de sa liste", recommande Virginie Desnoues, professeure de français au lycée de la Trinité, à Lyon (69). Pour elle, l’explication linéaire est "un exercice qui demande de l’entraînement, directement à partir des textes".
Quand vous préparez l’oral, n’hésitez pas à vous chronométrer à la maison, en essayant de "ne pas perdre le fil conducteur". La professeure rappelle l’objet de cette présentation : "Montrer qu’on a compris le texte, mais sans se disperser dans des observations trop précises."

Deuxième partie : présentation d’une œuvre littéraire

La deuxième partie, qui dure 8 minutes, se décompose en deux temps : la présentation d’une œuvre littéraire de votre choix et le fameux entretien avec le correcteur.
L’œuvre à présenter est à choisir parmi celles qui sont au programme de l’année de première, ou parmi les lectures complémentaires recommandées par votre prof. Pour Sonia Arbaretaz, professeure de français au lycée Fénelon Sainte-Marie de Paris, cette présentation "de 3, 4 minutes" doit être "rapide, efficace" et personnelle : "Il faut privilégier des formules simples pour montrer qu’on s’est approprié l’œuvre. Il faut dire pourquoi on a choisi cette lecture plutôt qu’une autre."

Préparer une présentation personnalisée

Nathalie Labrousse, du lycée Emilie du Châtelet à Serris (77), explique que "l’appropriation, c’est l’idée que le lecteur est acteur de sa lecture". Aussi, "on ne développe pas des faits, mais des ressentis. Un exposé scolaire n’a aucun intérêt : les examinateurs attendent des personnalités, des lecteurs qui ont fait le choix d’une œuvre spécifique."
Les trois professeures interrogées par l’Etudiant s’accordent sur le fait que ce choix doit être fait assez tôt dans l’année. Virgnie Desnoues recommande d’ailleurs de présenter tout simplement "l’œuvre qu’on a préférée".
Enfin, les dernières minutes de l’oral seront dédiées à un échange avec le jury, qui rebondira sur la présentation. "Il faut s’attendre à tout, prévient Nathalie Labrousse, car ça dépendra du style de l’examinateur." Dans tous les cas, "l’examinateur va ouvrir un dialogue pour savoir comment l’élève s’est approprié l’œuvre".
Sonia Arbaretaz préfère tout de même alerter sur le fait que "les questions seront plus poussées sur une œuvre au programme, et plus ouvertes sur une œuvre complémentaire".
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