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HEC : un PGE rénové pour mieux s’adapter après la prépa

HEC rénove son programme grande école pour la rentrée 2023.
HEC rénove son programme grande école pour la rentrée 2023. © Chris Gloag-HEC
Par Agnès Millet, publié le 27 juin 2023
1 min

À l'instar des autres écoles de commerce, HEC rénove son programme grande école, pour la rentrée 2023. La refonte a pour but d'assurer une meilleure transition entre la prépa et le master et de mieux intégrer les questions de transitions sociale et environnementale.

Signe du temps, la plus prestigieuse des écoles de commerce française HEC a renouvelé, comme ses consœurs, son programme grande école (PGE), cursus phare, accessible après une classe prépa.

Un projet pour "revoir la cohérence de l'ensemble", précise Eloïc Peyrache, directeur général de l'école, puisque la dernière refonte en profondeur remontait à une dizaine d'années. Ce travail débouche sur une maquette plus proche des aspirations de la jeunesse actuelle.

Faciliter la transition entre prépa et première année à HEC

"Cette réforme est placée sous le triple signe du changement climatique, de l'engagement citoyen et de la réponse aux principaux défis sociétaux", précise Yann Algan, doyen associé des programmes pré-expérience.

Pour faciliter la transition entre la prépa et le master, l'année pré-master a été particulièrement repensée. Cette L3 "sera une vraie dernière année de bachelor, pluridisciplinaire", résume Yann Algan.

Un séjour à Chamonix - déjà lancé il y a plusieurs années - inaugure le PGE, pour "ouvrir tout de suite les élèves" et les "faire passer d'un travail individuel à un travail collectif", explique Julie Thinès, directrice des études des programmes pré-expérience.

Les nouveaux étudiants découvriront un cours consacré aux "enjeux planétaires", coordonné par François Gemenne, auteur principal pour le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Ce cours est intégré au séminaire de rentrée "sens et durabilité".

Bénévolat et stage de terrain dès l'entrée en PGE

Les 400 étudiants devront aussi réaliser 30 heures de bénévolat dans une association ou une entreprise de l'économie sociale et solidaire, "au contact des bénéficiaires", ajoute Julie Thinès.

Ce baptême du feu est complété par un stage de terrain, assez proche des stages "ouvriers" en école d'ingénieurs. "Pendant trois semaines, ils seront en immersion dans une entreprise ou sur un chantier, dans des tâches d’exécution et non de management", dans des missions de "caissier, manutentionnaire ou de cariste", illustre la directrice des études des programmes pré-expérience.

La part d'expérience dans l'emploi du temps des étudiants de première année passera ainsi de 20 à 155 heures.

Des cours renouvelés pour intégrer les enjeux de transition

Les cours fondamentaux ne sont pas sacrifiés pour autant avec volume stable. Au programme : 210 heures de droit, d'économie, de comptabilité ou d'analyse des données. Chaque enseignement est repensé, avec 20% des cours sont dédiés aux facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), contre 10 % auparavant.

Pour réaliser cette refonte, les cours de management sont déplacés sur l'année de M1 tandis que côté langues, seul l'anglais reste imposé. Les autres langues sont facultatives.

Enfin, les étudiants choisiront deux enseignements électifs. A la rentrée 2023, davantage d'électifs seront proposés (49 nouveaux cours sur un total de 150). L'un d'entre eux devra désormais être choisi parmi l'une des quatre familles dites "Great challenges" ("futur de la démocratie et politiques publiques", "behavioral sciences", "IA et environnement : innovation et régulation" mais aussi "comprendre l'espace mondial").

Pas de changement concernant l'accès en PGE

Interrogé sur les modalités d'accès au PGE, Eloïc Peyrache n'indique pas de changement notable.

Il revient aussi sur le dispositif de bonification au concours des carrés et des boursiers "cubes" lancé pour trois ans, en 2022. Un expérimentation qui a vocation à être maintenue, indique le directeur général. "Plus on avance, plus on se dit que la mesure est favorable" puisque, selon lui, elle permet d'améliorer à la fois l'ouverture sociale et l'excellence.

L'ouverture de parcours en apprentissage n'est pas à l'ordre du jour, pas plus que la création d'un bachelor.

Une année de M1 également remaniée

La deuxième année du PGE ou M1 se veut une formation généraliste en management et l'entrepreneuriat. HEC prévoit ainsi un resserrement des cours fondamentaux en sciences de management, l'introduction d'un cours obligatoire en data science, une plus grande personnalisation des parcours et l'introduction d’ateliers sur la négociation et le travail en groupe et des mises en situation.

100 étudiants testeront au second semestre un parcours "grands défis et esprit entrepreneurial". Ce dernier "capitalise sur l’ensemble des cours en sciences de management pour les mettre en pratique au service de la résolution de défis posés par des entreprises, des administrations, ONG", précise l'école. A terme, ce cours sera obligatoire pour l’ensemble des M1.

La maquette de M2, qui propose aujourd'hui une trentaine de spécialisations et permet de décrocher un double diplôme n'a pas encore été repensée. La réflexion sur cette seconde étape de la réforme du cursus sera lancée à la rentrée.

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