Décryptage

Ce qui vous attend à la rentrée en licence de STAPS

Rea-Payant
Un cours d'anatomie en première année de Staps à l'université de Limoges - Campus de Brive la Gaillarde. © REA/Patrick Allard
Par Éléonore de Vaumas, mis à jour le 27 juillet 2020
4 min

La licence de STAPS est la voie royale pour quiconque souhaite transmettre sa passion à des élèves ou se mettre au service d’une équipe de haut niveau. Néanmoins, elle vous demandera de passer outre les clichés et de fournir un travail conséquent.

Faire simplement du sport ne vous aidera pas à réussir en STAPS (Sciences et techniques des activités physiques et sportives). Pour avoir une chance de décrocher votre bac+3 dans cette filière en France, il faut certes, avoir une culture sportive assez pointue, mais aussi un bon niveau en sciences. Pourtant, nombreux sont les lycéens qui se focalisent sur la première, oubliant la seconde. "On ne vient pas en STAPS pour faire du sport, mais parce qu'on veut faire un métier du sport à des fins d'intervention", prévient Sylvie Faure, enseignante à l'UFR STAPS de l'UGA (Université Grenobles-Alpes) et référence OIP (orientation information professionnelle).

Le sport comme support d'études

De là à s'inscrire dans la formation sans jamais avoir eu de licence sportive dans un club d'une quelconque discipline, il y a un pas qu'il serait risqué de franchir... "Si le sport n'est pas un but en soi, c'est le support aux études. Durant le cursus, les étudiants passent par différentes familles de sports (collectif, raquette, opposition, etc.). Cela leur permet d'apprendre à évaluer le niveau technique de quelqu'un et de concevoir des situations de transformation. Tout cela passe par la pratique physique. S'ils sont déjà touche-à-tout dans plusieurs sports, c'est un vrai plus", explique l'enseignante grenobloise.

En plus d'avoir une bonne condition physique, certains élèves, qui ne sont pas forcément des cracks au niveau scolaire, mais qui sont très impliqués dans la vie d'un club, d'une fédération, ou qui ont décroché le BAFA, un diplôme de premier secours ont aussi leur place dans cette filière. La diversité des expériences pourra aider à mûrir un projet professionnel. Un projet qu'il est important d'avoir, même vague, au début de la licence.

Polyvalence requise

Entre les cours de psychologie, de physiologie, de biomécanique ou encore d'histoire du sport, vous passerez en fait plus de temps en amphi ou en bibliothèque que dans des gymnases ou des stades. "Sur 30 crédits ECTS à valider chaque semestre, sept sont dédiés au sport", indique Robin Recours, responsable de la licence STAPS à l'université de Montpellier. Et au sein même de ces cours se mêlent théorie et pratique. "Il faut avoir un esprit scientifique, mais aussi être capable d'analyser les notions apprises en cours magistral et les mettre en œuvre sur le terrain", détaille Sylvie Faure.

Si les concours de l'Éducation nationale font rêver beaucoup de jeunes qui s'inscrivent en STAPS, il existe d'autres débouchés dans les métiers du management sportif, du coaching, du travail avec des personnes âgées ou handicapées, ou de l'ergonomie. À mesure que vous avancerez dans le parcours de la licence, vous pourrez opter pour l'une ou l'autre voie grâce à des "parcours" de formation.

Régularité et organisation

Avant ces premiers choix d'orientation, reste à passer le cap de la première année de licence et de son tronc commun assez chargé. Les emplois du temps varient selon les facs, mais il faut compter en moyenne de 25 à 30 heures de cours par semaine en STAPS. "Ce qui compte, c'est la régularité. Mieux vaut être dans les starting-blocks dès le début de l'année et bosser régulièrement", recommande Robin Recours. Un exercice d'équilibriste à conjuguer avec ses propres engagements associatifs. "Le tout est de savoir s'organiser et de faire preuve de rigueur pour maintenir une bonne hygiène de vie", conclut-il. Un esprit sain dans un corps sain, voilà une maxime à cultiver au plus vite.

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