"C’était super impressionnant": trois étudiants français racontent leur rentrée à l'université de Cambridge

Depuis fin septembre, les étudiants inondent les rues de Cambridge, la célèbre ville universitaire anglaise. La quatrième plus ancienne université du monde, connue pour avoir diplômé Charles Dickens, Isaac Newton, Emma Thompson, Alan Turing ou encore Stephen Hawking, accueille chaque année plus de 21.000 étudiants internationaux dans les 31 collèges que compte la ville.

Si une année scolaire coûte entre 24.000 et 60.000 euros, cela n’effraie pas certains Français qui n'ont qu'une envie : goûter au prestige du système anglo-saxon.

Kamil est originaire d’Algérie, mais a toujours étudié "à la française". Après avoir obtenu son bac au lycée français d’Alger, il s'installe en France pour suivre une prépa avant d'intégrer Polytechnique. C’est dans ce cadre qu’il a la possibilité de terminer ses études à l’étranger. "J’ai toujours eu l’envie de découvrir autre chose, de voir comment les sciences sont enseignées ailleurs."

C'est aussi ce qui a poussé Capucine, 19 ans et originaire de la région parisienne, à étudier à Cambridge. Pour l'étudiante en bachelor de photographie, c’est sa deuxième rentrée en Angleterre. "J’ai fait toute ma scolarité en français et je voulais faire mes études en anglais, donc l’Angleterre, c'était le bon choix", explique l’étudiante.

Alice, elle, vient tout droit de Bordeaux (33). Après une licence d’arts plastiques dans sa ville natale, elle décide d'étudier le dessin à Cambridge. "Cette ville est tellement réputée pour les études qu’on peut y faire que je suis super fière d’y avoir été admise."

Le 3 octobre, jour de rentrée officielle au Royaume-Uni, Alice a donc fait ses premiers pas à la Cambridge School of Visual & Performing Arts. "C’était assez impressionnant, raconte-t-elle. Dès le deuxième jour, nous sommes allées dans le centre-ville avec nos carnets et nos crayons pour dessiner l’architecture des bâtiments."

En parallèle, des cours de photographie lui sont proposés. "Je pense que c’est pour déterminer notre niveau puisqu’on vient tous d’horizons différents", admet-elle.

Mais pour les trois étudiants français, rien n'est joué. L'université est prestigieuse car le niveau reste élevé. Si aujourd’hui Capucine n’est plus impressionnée, elle sait à quel point les profs sont durs dans la notation. "On n’est pas n’importe où. Ici, les profs sont reconnus, ils attendent presque la perfection."

Quelques jours avant sa rentrée, Kamil prend d'ailleurs conscience qu'il ne va pas étudier n'importe où : "Je suis très excité et très curieux d’étudier dans un tel endroit, où les murs sont aussi épais que l’histoire des lieux".

Mais l'étudiant en master de mathématiques appliqués a surtout hâte de suivre ses premiers cours. "On m’a beaucoup parlé du système anglo-saxon, et de ses différences, admet Kamil. J’ai envie de comprendre pourquoi dans les classements internationaux, cette université est dans les premières, comprendre ce qu’on y fait de différent par rapport à d’autres pays."

Parmi ces différences justement, Kamil a déjà repéré une plus grande diversité chez les étudiants. "Je suis très heureux d’être à Cambridge, et de côtoyer des personnes qui viennent du monde entier, ce qui m’a manqué pendant mes études", conclut-il. Et bonne nouvelle, tout cela ne fait que commencer…