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Tout savoir sur UCAS, le système d’admission post-bac au Royaume-Uni

En 2023, UCAS a centralisé les candidatures de 667.650 étudiants, prétendants à plus de 400 universités ou établissements.
En 2023, UCAS a centralisé les candidatures de 667.650 étudiants, prétendants à plus de 400 universités ou établissements. © Adobe Stock/Timon
Par Juliette Chaignon, publié le 02 août 2023
5 min

Pour près de 12.000 français, étudier dans une université britannique n'est pas un rêve, mais bien la réalité. Or, avant d'être admis, mieux vaut bien se préparer : outre-Manche, la procédure d’admission post-bac, UCAS, diffère en de nombreux points de Parcoursup.

Devenir bilingue, connaître une première expérience à l’international, arpenter les mythiques couloirs de Cambridge ou Oxford… Les raisons d’étudier au Royaume-Uni sont multiples et pour y parvenir, il faut postuler via UCAS (Universities and Colleges Admissions Service), le système d’admission post-bac britannique.

En 2023, la plateforme a centralisé les candidatures de 667.650 étudiants, prétendants à plus de 400 universités ou établissements. Pour les étudiants français, la procédure et les critères de sélection sont les mêmes que pour n'importe quel candidat britannique. Tout se déroule en ligne et la démarche coûte environ 30 euros. Une soixantaine de filières sont proposées : commerce, relations internationales, psychologie, physique, musique, géographie, architecture, etc. Comme un petit air de Parcoursup… à l'anglaise !

Se renseigner dès la classe de première

Un petit air seulement, car rien qu'en termes de calendrier, UCAS devance largement la plateforme française. Mieux vaut s’y prendre à l’avance. "On conseille d’y réfléchir dès Pâques de l’année de première", indique Louise Thomson-Fernet, dont l’entreprise, Expat Student, accompagne des étudiants souhaitant partir à l’étranger.

En effet, l’inscription se déroule bien avant celle sur Parcoursup. Pour Oxford et Cambridge ainsi que pour les filières vétérinaires, médecines et dentistes, le dossier de candidature doit être envoyé dès le 15 octobre de l'année de terminale. Pour les autres filières, c’est autour de fin janvier. Une inscription tardive est toujours possible, mais les universités n’ont pas obligation de consulter le dossier.

La phase d'admission sur UCAS

Les réponses tombent au plus tard à la mi-mai. Les élèves ont alors jusqu’à juin pour formuler deux souhaits parmi les réponses positives reçues : un vœu souhaité en priorité ("firm choice") puis un vœu plus sûr ("insurance choice"). Les réponses définitives arrivent ensuite à partir de début juillet, dès que vous recevez vos résultats du bac.

Reste l’étape du "clearing", une sorte de phase complémentaire. Début juillet, les universités mettent en jeu les places restantes, soit parce qu’elles en ont volontairement gardé pour attirer celles et ceux qui se décident sur le tard, soit parce qu’elles n’ont pas fait le plein. La procédure se déroule tout l'été.

Une candidature unique pour cinq vœux

Il faut dire que les choix des candidats sont assez restreints lors de la phase principale. La plateforme UCAS limite les étudiants à cinq vœux maximum. Et contrairement à Parcoursup où vos vœux peuvent aller d'un BTS à une classe prépa en passant par une licence, un institut d'études politiques ou une grande école, sur UCAS, il existe une autre contrainte : la candidature unique. Cela signifie que vos cinq vœux concernent la même filière, mais dans différents établissements. L’idéal est de viser au moins un établissement de haut niveau, quitte à viser trop haut, et au moins une université plus accessible.

"Dès la première, il faut bien cerner le projet et les exigences de chaque filière. Par exemple, certains bachelors de commerce sont plus tournés vers les mathématiques que d’autres", explique Louise Thomson-Fernet.

Car l'élément essentiel du dossier reste la lettre de motivation, de 4.000 caractères. Cette lettre est la même pour tous les établissements auxquels vous postulez. L'objectif est d'expliquer son projet professionnel et donner des exemples concrets de son intérêt. "Il faut se mettre dans l’esprit anglo-saxon et bien se vendre, ne pas être trop modeste", conseille Louise Thomson-Fernet. Par exemple, il faudra mentionner un stage effectué dans le domaine auquel on postule ou une lecture marquante dans le domaine. Des exemples sont disponibles en ligne mais la forme est amenée à évoluer, d’ici 2025, vers un formulaire de questions à remplir.

Des notes de bac déterminantes

Vous devrez aussi compter sur vos professeurs de terminale pour écrire une lettre de recommandation, sous la forme de trois questions sur l’élève. Ils devront également renseigner des "predicted grade", une estimation la plus juste possible des futures notes de bac de l’élève. Les bulletins, eux, ne sont pas pris en compte. Seules les notes d’examen officiel (bac français, troisième spécialité et brevet des collèges) sont transmises à la plateforme.

N'allez pas croire pour autant que les notes ne sont pas essentielles, au contraire ! Si les jurys sont avant tout sensibles à la cohérence du projet, l’admission finale se fait en fonction des notes du relevé de bac. Les offres reçues à la mi-mai sont provisoires et l’admission est conditionnée à l’obtention de notes minimales au bac, fixées par les universités.

Certaines filières peuvent aussi exiger un test d’anglais : passer le TOEFL ou le IELTS dès la classe de première peut être utile. Certaines universités imposent enfin des examens d’admission et/ou un entretien oral.

S'assurer de la qualité des formations

"Il est très important de connaître la renommée de l’université pour savoir lesquelles ont une réelle valeur ajoutée", ajoute Louise Thomson-Fernet, rappelant que les frais de scolarité annuels outre-Manche s’élèvent entre 13.000 euros et 40.000 euros et que les bourses pour les élèves français restent rares.

Mieux vaut donc s’assurer que la dépense en vaut la peine ! Par exemple en se faisant accompagner par des professionnels ou en prenant contact avec des étudiants français inscrits dans une université britannique.

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