En bref

Les perspectives de mobilités internationales s'éclaircissent pour les étudiants

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Si les étudiants internationaux vont pouvoir revenir séjourner en France, la question des transports, et notamment des vols, subsiste. © Adobe Stock/vitaliymateha
Par Pauline Bluteau, publié le 16 juin 2020
5 min

À partir du 15 juin, la France va procéder progressivement à l’ouverture de ses frontières, d’abord au sein de l’Europe puis en dehors de l’espace Schengen à compter du 1er juillet. Une décision qui permet aux étudiants et aux établissements de mieux préparer les futures mobilités internationales.

Le suspense aura pris fin le 14 juin lors de l’allocution du président de la République : les frontières nationales sont de nouveau ouvertes. À compter du 15 juin, les déplacements au sein de l’espace Schengen seront autorisés. Les mobilités pourraient ensuite être étendues à l’échelle mondiale, progressivement, à partir du 1er juillet. Pour les étudiants, Français et internationaux, les perspectives de départs à l’étranger sont donc envisageables pour la rentrée prochaine. Seules quelques zones d’ombres subsistent encore…

Réouverture progressive des frontières à quelques conditions

"La France lèvera le 15 juin au matin (0h00) l’ensemble des restrictions de circulation à ses frontières intérieures européennes (terrestres, aériennes et maritimes) mises en place pour lutter contre la pandémie de COVID-19", précise le communiqué du ministère des Affaires étrangères. Ainsi, plus besoin d’attestation pour circuler au sein de l’espace Schengen. Pour les voyageurs étrangers, les mesures de quatorzaine sont également supprimées à leur arrivée sur le sol français.

En revanche, impossible de circuler en Espagne avant le 21 juin.

Les mesures de restrictions sont maintenues. Au Royaume-Uni, la quatorzaine reste obligatoire pour les ressortissants français. Consultez le site France Diplomatie pour suivre l'évolution de la situation de chaque pays concernant les mesures prises pour les voyageurs.

Les demandes de visas facilitées pour les étudiants internationaux

Le ministère des Affaires étrangères a également assuré que tous les étudiants internationaux, quel que soit leur pays, peuvent venir séjourner en France, sans conditions. "Les modalités de leur accueil seront facilitées. Leurs demandes de visas et de titres de séjour seront traitées en priorité." Un véritable soulagement pour les établissements qui ne savaient pas sur quel pied danser jusqu’à présent.

"La procédure pour obtenir un visa est souvent longue. Nous n’aurions certainement pas pu accueillir nos étudiants avant novembre voire décembre. Pendant ce laps de temps, il aurait fallu tout mettre en œuvre pour leur offrir une formation à distance. Finalement, la rentrée des étudiants étrangers se fera quasi-normalement", estime Mohamed Amara, président de la commission des relations internationales et européennes à la CPU (conférence des présidents d’université).

Seule la question des transports subsiste. Difficile de savoir si tous les vols seront disponibles en temps voulu. "Mais je reconnais que c’est déjà un grand pas en avant. Nous donnerons des précisions début juillet aux étudiants internationaux pour qu’ils puissent s’organiser du mieux possible", poursuit Mohamed Amara.

Des départs encore incertains selon les destinations visées

Pour les mobilités sortantes, les décisions se prendront à la fois au niveau national mais aussi à l’échelle de chaque établissement. Si les départs au sein de l'Europe ne devraient pas poser problème, rien n'est moins sûr pour les mobilités hors de l’espace Schengen dont les frontières doivent rouvrir à partir du 1er juillet. "Cette ouverture s’effectuera de façon progressive et différenciée selon la situation sanitaire des différents pays tiers, et conformément aux modalités qui auront été arrêtées au niveau européen d’ici là", détaille le ministère.

Si vous comptiez passer quelques mois à l’étranger, rien n’est donc encore joué. La situation sanitaire de chaque pays sera décisive pour vous laisser partir ou non à la rentrée mais les établissements auront aussi leur mot à dire. "Au sein de mon université, les mobilités hors Europe ne seront pas autorisées en septembre prochain et ce, quoi qu’il arrive", souligne Mohamed Amara, également président de l’université de Pau et des pays d’Adour.

En plus des contraintes sanitaires, tout dépendra de la zone géographique choisie ou encore de votre niveau d’étude (année diplômante, mobilité de recherche…). Des décisions qui doivent vous permettre d’anticiper et de vous préparer plus aisément. En cas de doute, n’hésitez pas à contacter votre établissement.

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