Décryptage

Mobilités internationales : tour d'horizon des consignes sanitaires dans les universités

Quelle que soit votre destination, le pass sanitaire, ou green pass, devient incontournable.
Quelle que soit votre destination, le pass sanitaire, ou green pass, devient incontournable. © Adobe Stock/Ekaterina Pokrovsky
Par Pauline Bluteau, publié le 11 octobre 2021
5 min

Pour cette rentrée 2021, les mobilités internationales sont de nouveau possibles. Si les étudiants français peuvent partir à l’étranger, il reste plusieurs conditions à remplir. Et pour ne rien compliquer, sachez que les règles sanitaires diffèrent selon les pays d’accueil.

Cela fait déjà quelques mois que les règles se sont assouplies concernant les mobilités internationales. Pour la rentrée, les étudiants peuvent recommencer à s’envoler aux quatre coins du monde… ou presque. Après de longs mois d’attente, le Canada a tout juste réouvert ses frontières, les Etats-Unis l’ont aussi annoncé pour novembre mais des pays comme la Chine, le Japon ou l’Australie restent fermés.

"Théoriquement, les étudiants ont quand même la possibilité de faire des études partout dans le monde, assure Christine Fernandez, présidente du réseau des vice-présidents des relations internationales (VPRI) des universités. Dans les faits, on favorise toujours les mobilités européennes et dans les pays verts."

Des zones plus ou moins à risque

En effet, les pays sont répartis par zones rouge, orange ou verte, selon la circulation du virus. Dans les pays des zones rouges (principalement en Amérique latine, en Russie, Proche et Moyen-Orient), la circulation du virus est particulièrement active et la présence des variants "préoccupante", indique le gouvernement. La circulation du virus reste aussi active dans les pays de la zone orange (Afrique, Asie, Amérique latine, Etats-Unis…). Les pays de la zone verte sont jugés plus sécurisés, c’est le cas au Canada, en Europe et en Australie notamment.

Ce classement par zone peut avoir un impact sur vos mobilités. Dans les pays rouges, les modalités d’accueil sont plus strictes : une mise en quarantaine plus importante ou un test PCR supplémentaire peut vous être demandé par exemple. "C’est plus compliqué de partir dans un pays de zone rouge mais les séjours longs restent possibles", avertit Christine Fernandez.

Le pass sanitaire, incontournable pour voyager

Quelle que soit votre destination, le pass sanitaire, ou green pass, devient incontournable. L’Europe a uniformisé les modalités de déplacement sur la validité ou non du pass. Pour rappel, vous devez être vacciné ou présenter un test PCR/antigénique négatif.

Mais attention, avant de partir, re-vérifiez bien les modalités d’entrée sur le territoire. Par exemple, en Irlande, "une dose de vaccin pour les personnes qui ont déjà été malades du Covid ne suffit pas pour remplir les critères de vaccination complète", précise France Diplomatie. Toujours en Irlande, le test antigénique n’est pas accepté. C’est aussi le cas au Canada.

Encore des restrictions dans les universités étrangères

Si les frontières ont réouvert, les établissements supérieurs peuvent quand même refuser l’accueil d’étudiants étrangers. Selon la responsable, ce peut être le cas au Canada, en Russie et en Asie. À la rentrée, se sont aussi ajoutés des problèmes de délivrance des visas notamment pour les étudiants devant se rendre au Canada. Depuis, tout est rentré dans l’ordre mais comme l’affirme Christine Fernandez, également vice-présidente des relations internationales à l’université de Poitiers, certains étudiants ont été contraints d’annuler leur départ.

Sur place, les consignes sanitaires diffèrent aussi d’un pays, d’une région et d’un établissement à l’autre. Le port du masque n’est par exemple plus obligatoire en Flandre belge et au Royaume-Uni. À l’inverse, les grandes écoles et universités suisses demandent obligatoirement un pass sanitaire pour suivre les cours. Idem dans certains établissements aux Etats-Unis. "Il faut bien demander à son établissement d’accueil les modalités concernant le pass sanitaire, conseille Christine Fernandez. En général, on préconise d’avoir un schéma vaccinal complet avant de partir."

Attention aussi à vérifier si votre vaccin est reconnu dans votre pays d’accueil. Au Canada, une procédure permet de faire reconnaitre son QR code européen. Un dispositif qui a d’ailleurs aussi été mis en place en France pour les étudiants étrangers. Au Royaume-Uni, le pass sanitaire de l’Union européenne est aussi accepté.

Une majorité de retour présentiel

Et pour ceux qui parviennent à effectuer leur mobilité, bonne nouvelle, la majorité des cours ont repris en présentiel. "Il y a parfois quelques cours à distance mais c’est plus exceptionnel. Tous les étudiants vont s’asseoir sur les bancs de la fac avec les autres étudiants", assure Christine Fernandez.

La présidente des VPRI le martèle tout de même : prenez bien des assurances en réservant vos vols, "les annulations à la dernière minute sont toujours possibles…".

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