Bourses à la mobilité : toutes les aides financières pour étudier à l’étranger
VIDÉO. Les mobilités à l'étranger sont devenues monnaie courante chez les étudiants, et les aides financières... indispensables. Que vous envisagiez de partir au bout du monde, avec Erasmus+ ou non, plusieurs coups de pouce s'offrent à vous.
La mobilité à l'étranger reste extrêmement valorisée sur le CV, au point d'être devenue obligatoire dans de nombreux cursus. Mais l’aventure peut être très onéreuse. Pour vous aider à payer loyer, transports et dépenses quotidiennes, de multiples aides financières existent aux échelles nationale, régionale et internationale. Renseignez-vous le plus tôt possible pour percevoir ces bourses dès votre arrivée dans votre nouveau pays. Attention, elles ne sont pas toujours cumulables entre elles.
La bourse Erasmus+, la plus connue des aides à la mobilité
Si vous partez via le programme Erasmus+ - c'est-à-dire le plus souvent dans un pays européen via un échange entre établissements -, vous pouvez bénéficier d’une bourse Erasmus+. Pour les étudiants et apprentis (CAP, bac pro ou enseignement supérieur), le montant de l'aide varie de 200 à 600 euros par mois, en fonction du pays d’accueil et son niveau de vie. La bourse est plus importante pour ceux qui partent en mobilité de stage : entre 350 et 750 euros par mois, là encore, tout dépend de votre pays d'accueil.
À savoir : ces bourses sont accessibles uniquement si vous partez plus de deux mois. Des compléments peuvent s'ajouter sur des critères sociaux (+250 euros par mois) ou si vous choisissez un moyen de transport "vert" comme le train pour rejoindre votre pays d'accueil (50 euros unitaires).
Les étudiants inscrits dans un établissement d'Outre-mer bénéficient d'une bourse Erasmus+ de 700 euros par mois, et ce, quelle que soit la destination.
L'aide à la mobilité internationale pour les départs hors Europe
Autre aide non négligeable pour les mobilités en dehors de l'Europe notamment : l'aide à la mobilité internationale. Si vous êtes boursier sur critères sociaux, vous êtes éligible à l'aide à la mobilité internationale. Vous recevrez alors une somme de 400 euros par mois pour un séjour entre deux et neuf mois consécutifs maximum. Au même titre que la bourse Erasmus+, l'AMI s'adresse aux étudiants en mobilité d'études et de stage.
Les deux bourses, Erasmus+ et AMI (ainsi que celle versée par le Crous), sont cumulables entre elles. Pour en profiter, faites-en directement la demande auprès du service des relations internationales de votre établissement.
Les aides à la mobilité proposées par les régions
Pour encourager la mobilité, les régions vous proposent également des aides : entre 80 et 110 euros par semaine de stage à l'étranger pour la Nouvelle-Aquitaine par exemple. Elles sont spécifiques à chaque région : Hauts-de-France, Normandie, Bretagne, Île-de-France, Grand Est, Pays de la Loire, Bourgogne-Franche-Comté, Occitanie, et enfin Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Certaines régions permettent aussi aux apprentis de bénéficier d’un coup de pouce, c’est notamment le cas en Auvergne-Rhône-Alpes. La plupart d'entre elles attribuent également ces aides aux étudiants des formations sanitaires et sociales et en BTS. En revanche, le plus souvent, ces bourses ne sont pas cumulables avec la bourse Erasmus+ ou l'AMI.
Renseignez-vous également auprès de votre département ou de votre municipalité pour savoir si des aides existes ou peuvent répondre à des besoins plus spécifiques.
Des aides pour les étudiants en situation de handicap
Pour les étudiants en situation de handicap, il existe aussi des aides supplémentaires, dans le cadre du programme Erasmus+. Elles sont dédiées au paiement des frais liés à vos besoins spécifiques (suivi médical, auxiliaire de vie, assistant…). Il faut en faire la demande un mois minimum avant le départ, auprès du service des relations internationales de votre établissement. Certaines régions proposent aussi des bourses pour les étudiants en situation de handicap, comme l’Occitanie avec une aide au départ de 600 euros.
Des bourses à la mobilité selon les études ou la destination
Quelques fondations vous aident également dans votre projet de voyage à l’étranger. C’est le cas du Rotary Club pour les étudiants en master notamment, la fondation Kenza pour les étudiants en art et histoire de l'art ou encore la fondation Pierre Ledoux qui s'adresse aux étudiants et chercheurs aux revenus modestes. Certains établissements du supérieur ont également leur propre fondation et/ou peuvent proposer des aides à la mobilité.
Des aides ciblées pour certains pays sont aussi possibles. N’hésitez pas à jeter un coup d’œil sur ce qui est proposé du côté de l’Allemagne (avec le DAAD) et des Pays-Bas (avec la bourse Eole). A la rentrée 2024, plus de 1.700 bourses sont accessibles pour étudier au Royaume-Uni. Quant aux pays asiatiques et nord-américains, dont le coût de la vie et de la scolarité peuvent en effrayer plus d'un, des solutions existent. C’est le cas au Canada, aux Etats-Unis ou encore à Taïwan.
Qui peut bénéficier d’une aide à la mobilité ?
Le plus souvent, les aides à la mobilité sont destinées aux étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur ou auprès d’un centre de formation, comme c’est le cas pour les apprentis. Sans cette affiliation à un cursus français, difficile d’obtenir une bourse.
Pour les étudiants qui souhaitent poursuivre leurs études à l’étranger après le bac, sans passer par un établissement français, il n’est pas possible de bénéficier de certaines aides comme Erasmus+, l’aide à la mobilité internationale voire même les aides locales puisque vous n’êtes pas inscrit dans un établissement supérieur français. Dans ce cas, il faut davantage vous tourner vers votre établissement d’accueil. Dans de nombreux pays anglophones notamment, les universités proposent des bourses à leurs étudiants, selon certains critères, pour les aider à payer tout ou une partie des frais de scolarité par exemple.
L’aide à la mobilité via Parcoursup
Toutes ces aides ne doivent pas être confondues avec l’aide à la mobilité disponible via Parcoursup. Il est ici question de mobilité régionale, si vous devez changer d’académie pour votre première année d’étude supérieure. Non pas pour partir à l’étranger.
Comment faire une demande d’aide à la mobilité ?
Pour savoir si vous êtes éligibles à ces différentes bourses, le plus simple reste de vous tourner directement vers le service des relations internationales de votre établissement. Il vous indiquera les démarches à suivre pour en bénéficier, remplir les dossiers... Parfois même, vous n'avez rien à faire, le service gère directement les demandes d’aides financières pour ses étudiants. Sinon, il faut contacter directement les organismes ou les fondations qui concernent votre mobilité et remplir sa demande en ligne.
Et pour ceux qui voudraient voir du pays en période de césure, sans études, ni stage, des plateformes sont là pour vous aider à trouver un job sur place, comme le programme vacances-travail (PVT) ou encore le woofing. Dans ce cas, c'est aussi à vous de faire les démarches auprès dans ambassades ou des associations par exemple. Car, peu importe la forme qu’elle prendra, toute expérience à l’étranger constituera une plus-value dans votre parcours.