Décryptage

PACES adaptée : l'alternative à la PACES décryptée

Fin du concours PACES dès la rentrée 2020
Dans les universités Paris-Descartes, Sorbonne université, Paris-Diderot et Bretagne-occidentale deux concours coexistent au cours de l’année universitaire 2018-2019. © Virginie Bertereau
Par Martin Rhodes, publié le 09 janvier 2019
5 min

Le dispositif PACES adaptée est expérimenté dès l’année universitaire 2018-2019 par quatre universités (dont trois parisiennes) et régi par un numerus clausus spécifique. Décryptage.

Quatre universités ont adopté le dispositif PACES (première année commune aux études de santé) adaptée à partir de septembre 2018 : Paris-Descartes, Sorbonne université, Paris-Diderot et Bretagne occidentale.

Dans ces établissements, deux concours coexistent au cours de l’année universitaire 2018-2019. La PACES historique, créée en 2010 et strictement réservée aux redoublants (appelés "doublants").

La PACES adaptée, quant à elle, est uniquement accessible aux bacheliers et aux étudiants qui tentent pour la première fois d’intégrer la deuxième année des études médicales, odontologiques, pharmaceutiques ou maïeutiques.

Afin de garantir l’égalité des chances entre les primants et les doublants, chacun des deux concours est régi par son propre numerus clausus (nombre de places disponibles en deuxième année). Que vous soyez primant ou doublant, la probabilité que vous soyez reçu en deuxième année à l’issue du concours est la même que les années précédentes.

La petite révolution des oraux d’admission

Les primants (PACES adaptée) et les doublants (PACES) passent les mêmes épreuves écrites, généralement organisées par chaque université aux mois de décembre et de mai. Elles sont notamment composées de QCM (questionnaires à choix multiples).

La PACES adaptée comporte également des oraux d’admission – sauf dans le dispositif instauré par l’université Bretagne occidentale. Pour chacune des quatre filières santé, 80 % du numerus clausus de la PACES adaptée est consacré à la voie directe, c’est-à-dire à l’entrée dans les études de santé à la suite des écrits. Les 20 % restants sont attribués à l’issue des épreuves orales. Le nombre de candidats admissibles est deux fois supérieur à celui des admis.

Ces épreuves englobent deux à trois entretiens thématiques successifs (selon décision du jury), d’une durée d’au moins 20 minutes chacun. Elles ont pour but d’évaluer des compétences différentes de celles validées par les épreuves écrites, comme votre projet professionnel, votre motivation, ou encore votre sens des relations humaines.

Les oraux vous font froid dans le dos ? Rassurez-vous, le programme de la PACES adaptée comprend un module préparation aux oraux d’admission dans les études médicales, odontologiques, pharmaceutiques ou maïeutiques.

Les "collés-collés" ne sont pas enlisés

À l’issue du concours, les étudiants "reçus-collés", c’est-à-dire ayant au moins obtenu la moyenne mais n’entrant pas dans le numerus clausus, peuvent être admis en deuxième année de licence (physique, mathématiques, biologie, etc.), selon leur classement et la capacité d’accueil du cursus en question.

Les autres, les "collés-collés", peuvent intégrer une première année de licence. Ce plan B doit être précisé en première année, dans le cadre du module dédié au projet professionnel.

De votre (ou vos) choix dépendra le contenu de l’unité d’enseignements complémentaires dispensée en PACES adaptée, afin d’intégrer une deuxième année de licence sans encombre.

Une seconde chance

Tous les candidats ont droit à une seconde chance via le dispositif AlterPaces, c’est-à-dire après la validation d’une deuxième ou troisième année de licence (selon les universités), complétée d’une UE santé.

Le contenu de cette UE en ligne dépend de la licence dans laquelle vous êtes engagé, ainsi que de la filière (un seul et unique choix) que vous visez. Les responsables pédagogiques s’entendent pour dire que ce dispositif exigeant équivaut à une double licence en terme de charge de travail.

Plus long, mais plus sûr

Les portes du dispositif AlterPaces ne sont pas grandes ouvertes. Pour pouvoir suivre l’UE en ligne et postuler en deuxième année des études de santé, il vous faut l’accord du responsable de la licence dans laquelle vous êtes inscrit.

Une autorisation généralement accordée aux étudiants ayant obtenu une mention, ou se situant dans le quart supérieur de leur promotion.

Après validation de votre deuxième ou troisième année de licence, ainsi que de l’UE santé, vous êtes convoqué à un oral d’admission prenant notamment en compte votre projet professionnel.

La part du numerus clausus dédiée à cette seconde chance dépend des universités et des filières. Elle oscille entre 5 et 30 % des places offertes en deuxième année. Toutefois, ces places sont rarement toutes pourvues par des étudiants en licence, les candidatures pertinentes se faisant rares.

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