Décryptage

Salaire, entreprises, secteurs, vie pro : ce que veulent les étudiantes

Secteurs de femmes, secteurs d'hommes : les préjugés ont la peau dure !
Secteurs de femmes, secteurs d'hommes : les préjugés ont la peau dure ! © plainpicture/Cédric Roulliat
Par Catherine de Coppet, publié le 06 mars 2017
1 min

INFOGRAPHIE. Selon les données de l'enquête Trendence 2016 menée auprès des étudiants en écoles de commerce et en écoles d'ingénieurs, les plus grandes différences femmes-hommes portent notamment sur les choix d'études, les critères pour choisir leur employeur et les salaires.

Les professionnels sont formels, et les statistiques leur donnent raison : le monde de l'industrie, de la science ou encore l'entrepreneuriat sont encore majoritairement des univers masculins. Sans parler des inégalités salariales au détriment des femmes dans la vie active. De nombreux acteurs se mobilisent aujourd'hui pour changer la donne. Un défi difficile à relever tant les clichés ont la vie dure !

Ces tendances sont perceptibles dès la période des études. C'est ce que montrent les données de l'enquête Trendence, qui interroge chaque année des milliers d'étudiants européens en école de commerce et d'ingénieurs. Pour l'édition 2016, quelques 12.669 élèves en commerce et 13.849 élèves ingénieurs ont répondu au questionnaire pour la France. Chez les répondants en école de commerce, les femmes sont majoritaires (64,5 %). Chez les répondants en école d'ingénieurs, elles ne représentent que 37,2 %.

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Le marketing plébiscité par les femmes, la finance par les hommes

Parmi les éléments saillants de l'enquête sur les écarts entre femmes et hommes, la différence dans le choix des domaines d'études : en école de commerce, les femmes choisissent beaucoup plus que les hommes le marketing, et beaucoup moins qu'eux la finance. Même constat en école d'ingénieurs : la biologie est plébiscitée par les femmes, tandis que l'informatique et les IT (technologies de l'information en anglais) sont massivement choisis par les hommes. Des préférences qui se retrouvent logiquement dans les entreprises qui attirent le plus les étudiants. Les cas de L'Oréal et LVMH sont à ce titre assez parlants, les femmes les plaçant beaucoup plus haut que les hommes.

Des femmes en manque de confiance

Autre différence, la question du salaire attendu à la sortie de l'école. Que ce soit en école de commerce ou d'ingénieurs, les prétentions salariales des femmes sont inférieures à celles des hommes, une constante sur plusieurs années dans l'enquête Trendence.

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En outre, il existe des divergences nettes entre les femmes et les hommes sur certains critères pris en compte dans le choix de leur futur employeur. À commencer par la perspective d'un "emploi sûr", l'égalité des chances, la responsabilité sociale de l'entreprise (RSE), plus largement citées par les femmes, quand les hommes sont plus nombreux qu'elles à citer "le statut et le prestige".

Enfin, sondés sur leur niveau d'anglais, les étudiantes sont plus nombreuses que les étudiants à déclarer ne pas avoir un bon niveau (34,7 % contre 29,4 %) : faut-il y voir un signe de manque de confiance ? Il ne jamais oublier que l'égalité se joue aussi dans les représentations !

 


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