Bancs d’essai

Classement des villes : La Rochelle, Strasbourg et Rennes agissent pour l’écologie

A La Rochelle, le projet Territoire Zéro Carbone vise la neutralité carbone d'ici 2040.
A La Rochelle, le projet Territoire Zéro Carbone vise la neutralité carbone d'ici 2040. © Marta NASCIMENTO/REA
Par Amélie Petitdemange, publié le 14 septembre 2021
5 min

Quelles villes sont les plus investies en faveur de l’environnement ? Selon les jeunes interrogés par l'Étudiant dans le cadre de son classement des villes, La Rochelle, Strasbourg et Rennes agissent particulièrement.

Selon les étudiants qui ont répondu à l'Etudiant dans le cadre du classement des villes, La Rochelle (4,54/5) est la ville qui s'engage le plus pour l'écologie. Elle est suivie de Strasbourg (4,27/5) puis de Rennes (4,27/5). Zoom sur leurs initiatives.

À la Rochelle, objectif zéro carbone

L’agglomération de la Rochelle (17) est engagée dans une politique de réduction des dépenses énergétiques à travers de nombreux programmes. Le projet "La Rochelle Territoire Zéro Carbone" vise par exemple la neutralité carbone d'ici 2040.

"C'est une stratégie de lutte contre le réchauffement climatique avec plusieurs leviers d’actions. Par exemple, sur les mobilités douces, nous remplaçons les transports en commun par de l’électrique ou de l’hydrogène, et nous incitons les habitants à faire du vélo en développant des pistes cyclables de qualité. Nous travaillons aussi sur habitat : l'idée c’est d’aider les propriétaires à diminuer leur facture énergétique", explique Gérard Blanchard, vice-président de l’agglomération de la Rochelle.

La cité portuaire a ainsi inauguré une plateforme pour la rénovation énergétique en juin dernier. Elle encourage les travaux d’amélioration de l’habitat pour mettre fin aux "passoires énergétiques". Cette nouvelle plateforme accompagne les propriétaires dans tout le processus de rénovation énergétique, et liste également toutes les aides possibles au niveau de l’État et de la Région. "Le financement peut aller jusqu’à 85% du montant des travaux", souligne Gérard Blanchard.

Projets expérimentaux

Parmi d’autres actions, La Rochelle expérimente aussi des "boucles d’autoconsommation collective" en énergie solaire. "Nous avons recouvert un parking avec des panneaux photovoltaïques. L’énergie est injectée chez des consommateurs identifiés sur la boucle énergétique, comme un grand bâtiment industriel, des lampadaires pour éclairage public, un réseau de prises pour voitures électriques…", explique Gérard Blanchard.

Ces projets expérimentaux ont aussi une visée pédagogique. Ils sont enseignés à l'université de la Rochelle, notamment en master Sciences pour l'environnement et en licence professionnelle BTP, parcours environnement et construction. Les étudiants sont aussi pris en stage lors de ces projets.

À Strasbourg, la végétation gagne la ville

À Strasbourg (67), c’est une maire écologiste, Jeanne Barseghian, qui dirige la ville. Depuis juin dernier, la ville dispose de son propre Plan climat, une déclinaison locale des accords internationaux sur le climat.

Un des objectifs est de planter massivement de nouveaux arbres et de renouveler le patrimoine dépérissant pour accentuer l’effet de régulation climatique de la végétation. La collectivité a ainsi créé un "plan Canopée" qui vise à étendre le patrimoine arboré de 10.000 arbres à horizon 2030.

À partir de janvier 2022, l’eurométropole veut aussi instaurer une zone à faibles émissions (ZFE) sur son territoire afin d’améliorer la qualité de l’air.

À Rennes, l’énergie durable en ligne de mire

Rennes (35) s'est, elle, dotée d'un plan d'action en faveur de l'énergie durable et du climat (PAEDC). Son objectif : accélérer la transition énergétique du territoire et devenir une ville post-carbone à l'horizon 2030. Le projet "Rennes 2030" vise à construire une ville douce et durable à travers trois axes : les continuités végétales dans la ville, l'eau dans la ville et l'extinction de l'éclairage public pour préserver la faune et faire des économies d'énergie.

La ville s’engage par ailleurs depuis plusieurs années pour une gestion plus durable. Depuis 2012, elle a par exemple banni l'utilisation de produits phytosanitaires dans les espaces verts publics. Elle compte 875 hectares d'espaces verts publics, ce qui représente 17% du territoire rennais.

Une dynamique qui devrait encore s’accentuer : c’est un binôme écologiste qui est arrivé en tête des élections départementales dans le canton de Rennes 3, en juin dernier.

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