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Vie étudiante : les événements festifs sont interdits dans les universités

S'il interdit les moments de convivialité sur les campus, le ministère de l'Enseignement supérieur ne souhaite pas le retour aux cours à distance.
S'il interdit les moments de convivialité sur les campus, le ministère de l'Enseignement supérieur ne souhaite pas le retour aux cours à distance. © Adobe Stock/Maridav
Par Amélie Petitdemange, publié le 24 décembre 2021
4 min

Les universités proscrivent les moments de convivialité sur leur campus, a minima jusqu’au 7 janvier 2022.

Les "moments de convivialité" sont désormais interdits dans les universités. Le ministère de l’Enseignement supérieur a envoyé, le 8 décembre, une circulaire aux chefs d’établissements en ce sens. "Conformément aux annonces du Premier ministre du 6 décembre, l’organisation de moments festifs (quel que soit leur nature) doit être proscrite jusqu’au 7 janvier prochain. De manière générale, les moments de convivialité réunissant les agents publics ou les usagers en présentiel dans le cadre des établissements sont suspendus."

L’université de Caen (14) avait pris les devants, en interdisant depuis le 2 décembre "les repas de Noël et temps conviviaux dans les locaux de l'université". Les universités se sont ensuite mises au pas. L'université d'Evry (91) interdit "les moments de convivialité ou festifs réunissant les personnels en présentiel dans le cadre professionnel". L'université de Paris (75) met également fin à tous "les événements festifs (cocktail, repas, célébration de thèse, pot de départ, etc…) jusqu'à nouvel ordre".

Certains établissements ont institué cette règle pour des périodes excédant le 7 janvier. C’est par exemple le cas de l'université Lyon 3 (69), qui proscrit "les pots, cocktails, repas, buffets, collations, petits-déjeuners et autres temps conviviaux où le masque doit être retiré pour boire ou manger" jusqu'au 15 janvier 2022. À l'Université Clermont Auvergne (63), c'est pour l'instant la tenue de stands des associations qui a été interdite, car ils peuvent brasser un très grand nombre de personnes.

Des mesures adaptées à la situation sanitaire

"C'est dommage mais il faut des mesures qui correspondent à la situation sanitaire. Or avec cette cinquième vague, nous commençons déjà à nous demander si les cours peuvent se dérouler en présentiel. Même si la situation est regrettable, cette décision reste mesurée", estime Etienne Matignon, vice-président en charge des affaires académiques à la FAGE (fédération des associations générales étudiantes).

Pour lui, ce ralentissement de la vie étudiante est "un moindre mal" si cela peut permettre de garder les cours en présentiel. "La situation sanitaire reste prioritaire, il faut être prudent. Les associations étudiantes s'adapteront comme pendant le confinement. Nous avons organisé des événements culturels et ludiques à distance, des tournois de jeux de société et de jeux vidéo…"

Cependant, le vice-président de la FAGE reste lucide : les universités peuvent "interdire les événements au sein de leurs murs mais pas en extérieur". Il est cependant confiant quant à la responsabilité des étudiants. "Les boites de nuits ont fermées donc les options sont retreintes, et les associations font de la sensibilisation."

Le ministère ne souhaite pas de cours à distance

Lors d'une réunion, le ministère de l'Enseignement supérieur a indiqué aux associations étudiantes qu'il ne souhaitait pas de retour aux cours à distance. "Cette décision nous a rassurés. Mais la volonté du ministère reste bien sûr soumise à la situation sanitaire, nous sommes donc toujours inquiets d'un retour à distance", précise Etienne Matignon.

Les étudiants d'Aix-Marseille Université (13) auront par exemple cours à distance pendant deux semaines au retour des vacances universitaires, le 3 janvier 2022. Cette mesure concerne tous les étudiants, sauf ceux en médecine. Pour l'instant, cette décision reste minoritaire parmi les établissements.

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