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Qui peut consulter au service de santé étudiante ?

Au sein des SSE, il est possible de consulter des médecins généralistes, des gynécologues et sage-femme, des psychiatres et des infirmiers ou infirmières.
Au sein des SSE, il est possible de consulter des médecins généralistes, des gynécologues et sage-femme, des psychiatres et des infirmiers ou infirmières. © Adobe Stock/bnenin
Par Clémentine Rigot, publié le 21 avril 2023
4 min

Préfigurés par Sylvie Retailleau dès octobre dernier, ces nouveaux services de santé pourront accueillir davantage d’étudiants pour tendre vers un accès à la santé plus égalitaire, dans et à l'extérieur des universités.

Les services de santé universitaires se transforment. Ils deviennent désormais des SSE, des services universitaires ou interuniversitaires de santé étudiante. Mais au-delà du nom, ces structures se métamorphosent aussi pour accueillir plus de jeunes. En effet, elles seront désormais ouvertes à tous les étudiants inscrits "dans les établissements du territoire conventionnés avec le SSE", précise le ministère de la Santé. Leur but ? Offrir à l’ensemble des étudiants, qu'ils étudient à l'université ou non, "un accès à la prévention et au soin", dont ils se saisissaient assez peu jusqu’à maintenant.

Au sein des SSE, il est possible de consulter médecins généralistes, gynécologues et sage-femme, psychiatres et infirmiers ou infirmières. Ces centres assurent le tiers payant, c’est-à-dire que c’est directement l’Assurance maladie qui paye le professionnel de santé ; l’étudiant consulte gratuitement. Ce dernier peut aussi désigner l’un des généralistes du SSE comme médecin traitant s’il le souhaite.

Le recours à la téléconsultation pourra également être proposé aux jeunes et développé, dans le respect de la charte des bonnes pratiques de l’assurance maladie.

Informer et sensibiliser les étudiants inscrits à l'université ou non

Les établissements de l’enseignement supérieur ne disposant pas d’un service de santé propre pourront faire appel aux SSE, après signature d’une convention. C’est au directeur de chaque structure d’élaborer les "orientations du service de santé étudiante en lien avec l'analyse des données et les besoins de santé du territoire", qui seront ensuite validées par une commission de l’université de rattachement. Concrètement, les priorités de chaque SSE seront pensées en fonction des spécificités de leur territoire, en lien avec l’Agence régionale de santé (ARS).

Les SSE ont aussi un important rôle de sensibilisation et d’information, contribuant à "renforcer la connaissance des étudiants sur les dispositifs améliorant l'accès à la prévention et aux soins en France, tels que la protection complémentaire santé pour garantir la gratuité des soins pour les étudiants". Dès le premier trimestre universitaire, chaque étudiant recevra une information sur "les actions et services proposés par le SSE et les autres acteurs et dispositifs œuvrant en faveur de la santé des jeunes". Ces structures pourront aussi servir de points de relai, le ministère précisant que "tout étudiant qui en exprime le besoin sera réorienté vers une offre alternative en ville".

Miser sur la prévention

Les services de santé voient aussi leur juridiction s’élargir, avec un accent mis sur le volet prévention. Parmi les objectifs de ce dernier, "la réduction des risques festifs dont la prise d'alcool", mais aussi les pratiques addictives, la santé sexuelle, la nutrition et la santé mentale. Dans les grandes compétences des SSE, on retrouve notamment la prévention du suicide, la mise en place d’un secourisme en santé mentale, la prescription des préservatifs remboursés, les dépistages de MST et IST ou encore la lutte contre le tabagisme.

Les étudiants seront impliqués dans la gouvernance des SSE

Cette réforme touche aussi à la direction même des SSE, qui contribue à l’élaboration de leur politique de santé. Elle prévoit que le "vice-président étudiant du Crous intègrent le conseil de service en formation élargie", ainsi que la possibilité d’y inclure un représentant du Crous, pour un meilleur accompagnement social des publics. Le conseil de service élargi des SSE devrait être composé au moins de 25% d’étudiants ou doctorants inscrits en formation initiale ou continue et "au minimum de cinq étudiants ou usagers".

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