Actu

Des parents veulent scolariser leur enfant, lycéen, à 50 km de chez eux

Par Isabelle Maradan, publié le 21 juin 2011
1 min

QUESTION AU MÉDIATEUR - Un lycéen peut-il aller étudier à 50 km de chez lui pour suivre une langue non enseignée dans son établissement de secteur ? Les parents de Grégory ont fait appel au médiateur : ils voulaient que leur fils puisse être affecté dans un lycée éloigné du domicile familial pour y suivre un enseignement de russe ou de chinois. Le médiateur a soutenu le refus de l'inspection académique.

Le problème posé

Pour son entrée en seconde, Grégory a été affecté dans le lycée "de secteur". Ses parents ont sollicité le médiateur pour obtenir que leur fils soit inscrit plutôt dans le lycée du chef-lieu, pourtant éloigné de près de 50 km de leur domicile, afin d’y suivre un enseignement "de russe ou de chinois". Le lycée en question est le seul du département à proposer des cours de ces langues.

L’intervention du médiateur

Le médiateur a soutenu la position de l’inspection académique, qui a refusé le changement d’affectation. Il a indiqué aux parents de Grégory que leur souci de favoriser le plus possible la réussite scolaire de leur fils était légitime. Mais il leur a également expliqué que leur volonté d’accéder à un établissement réputé "de meilleur niveau", scolarisant un public scolaire sélectionné, ne reposait pas sur une démarche rationnelle. D’autant que les résultats obtenus par le lycée de secteur étaient tout à fait satisfaisants et conformes à la moyenne obtenue dans l’académie. En outre, le lycée de secteur disposait d’une section européenne. Ce qui permettait à l’élève de poursuivre sans difficulté le parcours entamé au collège.

Ce qu’il faut retenir

Cette affaire de carte scolaire illustre assez bien le rôle du médiateur, qui n’est pas l’avocat de toutes les causes. Le médiateur ne souhaite pas contribuer à accentuer ces différences en soutenant les démarches de certaines familles qui ne lui semblent pas conformes aux objectifs que se fixe l’Éducation nationale. On pourrait concevoir que les lycées et les collèges recrutent leurs élèves sur dossier, voire via un examen d’entrée, comme le font les grandes écoles. Ce n’est pas le système choisi en France pour l’enseignement secondaire public.
Le ministère de l’Éducation nationale met en œuvre un réseau d’établissements scolaires permettant à chaque famille de scolariser ses enfants à proximité de leur domicile, dans des établissements délivrant un enseignement de qualité équivalente en tout point du territoire national. C’est pourquoi les programmes d’enseignement sont nationaux, comme sont nationaux les emplois du temps des classes, les examens qui sanctionnent les études secondaires et le recrutement des enseignants. Le ministère veut ainsi assurer dans chaque établissement un brassage des élèves de milieux sociaux différents. Nul n’ignore que différents dispositifs permettent malgré tout d’introduire certaines différences entre établissements et entre classes (le choix de la langue, les sections européennes, la hiérarchie des filières du bac…).
 

Contacter le médiateur de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur
Les coordonnées du médiateur et des médiateurs académiques

Articles les plus lus

Contenus supplémentaires

Partagez sur les réseaux sociaux !