En terminale S, en 2014, que sont devenus Amélie, Fanny, Guillaume et les autres ?

Amélie, Fanny, Guillaume, Robert, Romane et Carla ont décroché leur bac S, en 2014, au lycée international des Pontonniers, à Strasbourg (67). Tous ont choisi cette série scientifique mais rares sont ceux pour qui les sciences dures étaient une évidence. Cinq ans plus tard, que sont-ils devenus ?
1. Amélie, 22 ans, en cinquième année, à l’INSA Toulouse (31)

Ce qu’elle fait aujourd’hui ? Un double diplôme. "J’ai été acceptée et, depuis la rentrée 2014, mon cursus se passe bien ! J’ai choisi une spécialité génie biologique et j’ai opté pour un double diplôme, en étudiant aussi dans une école de commerce, à Toulouse Business School. Je finirai ma formation à l’été 2020, après un stage de fin d’études, avec deux diplômes en poche ! Au sein de la Junior-entreprise de l’INSA, j’ai découvert que j’aimais le développement commercial. J’aimerais donc travailler dans une petite structure, dynamique, où l’accès aux dirigeants et à la stratégie est facile."
Et si c’était à refaire ? "Je m’investirais plus tôt dans les associations et dans la Junior-entreprise !"
2. Fanny, 22 ans, en quatrième année de médecine, à Strasbourg

Ce qu’elle fait aujourd’hui ? Des études de santé. "Après le premier cycle et avant le début de l’externat, j’ai décidé de faire une année de césure pour travailler et partir à l’étranger. J’ai voyagé dans le sud de l’Espagne et en Tunisie où j’ai fait un service civique dans une maison de jeunes. J’avais beaucoup travaillé pendant ces trois années postbac, j’avais besoin de voyager, de faire de nouvelles rencontres, de prendre confiance en moi. Depuis la rentrée, je suis à nouveau sur les bancs de la fac, en quatrième année. J’alterne deux mois de stage et deux mois de cours. Je m’oriente plutôt vers la médecine générale."
Et si c’était à refaire ? "Je referais le même parcours en essayant de gérer encore mieux mon stress en PACES !"
3. Guillaume, 22 ans, en deuxième année à l’ENS Lyon (69)

Ce qu’il fait aujourd’hui ? En deuxième année à l’ENS. "J’ai fait trois ans de prépa B/L au lycée Fustel-de-Coulanges à Strasbourg car je voulais intégrer l’ENS Lyon. J’ai réussi à rejoindre l’établissement à la rentrée 2017. L’an dernier, et selon l’organisation de la formation, j’ai dû valider une licence de sociologie, et, cette année, je suis en deuxième année, qui correspond à une première année de master. L’ENS forme aux métiers de l’enseignement et de la recherche et nous donne la possibilité de réaliser des stages. Dans quelques semaines, j’intègre ainsi l’INSERM, à Paris, institut sur lequel je mène mon mémoire."
Et si c’était à refaire ? "Je suis satisfait, mais je me demande parfois ce qui se serait passé si j’avais opté pour la chimie !"
4. Romane, 22 ans, en première année de master, à Strasbourg

Ce qu’elle fait aujourd’hui ? Du droit. "Par peur de ne pas trouver de débouchés dans les langues, j’ai privilégié le droit après le bac car il allie raisonnement scientifique et expression littéraire. J’ai été acceptée dans une CPGE [classe préparatoire aux grandes écoles] la prépa ENS Cachan, intégrée à la fac de droit de Strasbourg, au lycée René-Cassin. Nous y suivions l’intégralité des cours dispensés à l’université, avec en plus des cours de droit, d’économie et d’anglais. À la fin du cycle, je ne souhaitais plus intégrer l’ENS. J’ai continué en licence de droit, que j’ai obtenue l’an passé, après avoir redoublé ma troisième année. Aujourd’hui, je suis en M1 de droit européen. J’envisage de me réorienter à la rentrée prochaine pour rejoindre un master de traduction."
Et si c’était à refaire ? "Je m’informerais plus tôt sur les masters de traduction proposés à Strasbourg pour ne pas perdre une année."
5. Robert, 23 ans, en année de césure, à Kedge Business School, à Marseille (13)

Ce qu’il fait aujourd’hui ? Une école de commerce. "En 2016, j’ai passé les concours pour intégrer une école de commerce et j’ai rejoint Kedge Business School, à Marseille. Je me suis spécialisé dans l’audit et l’expertise. Actuellement, je suis en année de césure, en stage chez Deloitte France, puis je terminerai mon année par un séjour à l’étranger, certainement en Amérique du Sud. Je serai diplômé à l’été 2020. Pour l’instant, je me suis orienté vers l’audit et la finance d’entreprise et cela me plaît. Je n’ai pas abandonné l’idée de rejoindre un jour les organismes européens où on recrute régulièrement des auditeurs !"
Et si c’était à refaire ? "Je suis satisfait de mon parcours, mais j’essaierais peut-être de le compléter d’un double diplôme en droit."
6. Carla, 23 ans, travaille à Londres

Ce qu’elle fait aujourd’hui ? Travaille. "Contre l’avis de mes professeurs, je suis partie comme jeune fille au pair à Londres. J’ai pris le temps de réfléchir, d’améliorer mon anglais… Je m’y suis sentie tellement à l’aise que j’y suis restée. J’ai travaillé pour économiser, puis j’ai intégré la Birbeck, University of London à la rentrée 2016 : deux années de criminologie, intéressantes, mais peu utiles ! J’ai donc décidé de faire une pause et je prends une troisième année sabbatique. Aujourd’hui, je travaille et j’envisage de quitter Londres pour reprendre des études de psychologie au Pays-Bas ou en Allemagne."
Et si c’était à refaire ? "J’ai beaucoup appris de mon parcours. Un seul regret : avoir choisi cette université. En Angleterre, étudier à la fac coûte très cher ! Et la qualité n’est pas toujours au rendez-vous."