Décryptage

Collège : la carte scolaire redessinée pour plus de mixité ?

Des collégiens, à l'heure de la rentrée.
Des collégiens, à l'heure de la rentrée. © Phovoir
Par Isabelle Dautresme, mis à jour le 10 novembre 2015
1 min

17 départements français vont devoir réfléchir à de nouvelles règles d’affectation des élèves dans les collèges pour la rentrée 2016. Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l’Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la recherche, a détaillé, lundi 9 novembre 2015, son projet pour permettre une plus grande mixité à l’école.

Aujourd'hui, l'affectation des élèves au collège dépend du lieu d'habitation. Avec pour conséquence de réunir dans le même établissement des jeunes présentant des caractéristiques sociales proches. Autrement dit, les collèges implantés dans les zones défavorisées recrutent une proportion importante d'élèves issus de milieux modestes et très peu d'enfants de familles favorisées.
Or, on sait que les chances de réussite à l'école sont en partie corrélées au milieu social. Comprenez que les enfants de milieux défavorisés sont davantage en échec scolaire.

À un secteur, plusieurs collèges

Pour permettre une plus grande mixité, à partir de la rentrée 2016, certains secteurs seront redécoupés. Conséquence : à votre lieu d'habitation ne correspondrait plus un collège (comme c'est la règle aujourd'hui) mais plusieurs. Charge alors au rectorat, "en concertation avec les départements et les familles qui pourront émettre des choix", d'affecter les élèves dans tel ou tel établissement, selon des règles qui restent à préciser. Et ainsi "de permettre la réussite des élèves, notamment les plus fragiles [...] sans que les meilleurs ne soient pénalisés scolairement et développer le sentiment de tous les enfants de France d'appartenir à la République", précise la ministre.

17 départements pour l'expérimentation

À la rentrée 2016, seuls quelques collèges des 17 départements volontaires (le Doubs, la Haute-Loire, le Puy-de-Dôme, la Seine-Saint-Denis, la Haute-Savoie, la Loire, l'Hérault, la Meurthe-et-Moselle, le Maine-et-Loire, l'Eure-et-Loir, l'Indre-et-Loire, Paris, la Charente-Maritime, l'Ille-et-Vilaine, le Bas-Rhin, le Tarn et la Haute-Garonne) devraient être concernés par cette expérimentation. Quant à savoir si elle sera généralisée et selon quelles modalités, il est encore trop tôt pour le dire.


Aujourd'hui, le département définit la sectorisation. Le rectorat décide de l'affectation des élèves et arbitre sur les demandes de dérogations selon différents critères : handicap, prise en charge médicale, bourses, fratrie, options...

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