Concours d’entrée, scolarité, classement de sortie… La réforme de l'INSP (ex-ENA) en marche
La réforme de l’INSP (Institut national du service public), ex-ENA, se poursuit. Elle impactera la promotion 2024. Le classement de sortie pour choisir son poste est notamment supprimé.
Après la suppression de l'ENA au 1er janvier 2022, c'est au tour de l’Institut national du service public (INSP) — qui la remplace — de voir sa scolarité réformée à partir de janvier 2024.
Le concours d'entrée à l'INSP modifié
La façon d’aborder l’anglais change également. Un niveau d’anglais minimal sera demandé aux candidats (niveau B2), ce niveau étant éliminatoire. En revanche, l’épreuve ne sera pas classante, c’est-à-dire qu’elle ne fera pas gagner ou perdre de points.
Le concours interne et le troisième concours devraient par ailleurs être ramené à quatre jours, avec un choix entre droit et économie pour la note de synthèse. L’objectif est ainsi de recentrer les épreuves "sur les savoir-faire et les pratiques opérationnelles" afin de diversifier les profils, selon la présentation du ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini, au Conseil des ministres.
La scolarité des futurs hauts fonctionnaires réformée et allongée
Le contenu de la formation est modifié afin de laisser place à l’application et au développement "des compétences-clés attendues de la part des futurs hauts fonctionnaires". Elle permettra également aux élèves de mieux personnaliser leurs cursus pour les préparer à leur futur métier. Ils pourront choisir des majeures durant les quatre derniers mois de leur scolarité pour approfondir certaines thématiques.
Suppression du classement de sortie confirmée
Enfin, le classement de sortie — emblématique de l'ENA — sera supprimé. Il permettait de choisir son poste selon son rang de classement. À la place, c'est un système d’appariement qui sera mis en place. Les employeurs rédigeront des fiches de poste et les élèves passeront des entretiens d’embauche.
"Il est ainsi mis fin à un système qui figeait dès l’origine la carrière et surdéterminait la nature même de la scolarité et des épreuves. La nouvelle procédure de sortie redonne également la faculté pour les employeurs de sélectionner dans le vivier des élèves les talents et profils qui correspondront le mieux aux besoins de l’État employeur", a précisé le ministre.
L’impartialité de la sélection sera notamment garantie par l’anonymisation des dossiers et une commission de suivi.
