Reportage

CentraleSupélec : un camp d'été pour faire découvrir le monde ingénieur aux lycéens

45 élèves de seconde participent au camp d'été de CentraleSupélec
45 élèves de seconde participent au camp d'été de CentraleSupélec © Clément Rocher
Par Clément Rocher, publié le 08 juillet 2021
5 min

Dans le but de promouvoir l'accès à l'enseignement supérieur scientifique, la grande école d'ingénieurs CentraleSupélec accueille 45 lycéens de seconde venant de la France entière à l'occasion d'un camp d'été.

CentraleSupélec lance pour la première fois un camp d'été à destination des lycéens. Ils sont 45 élèves de seconde venus des quatre coins de la France à avoir rejoint durant une semaine le campus de l'école d'ingénieurs, situé sur le plateau de Saclay. Objectif : découvrir aussi bien les études d'ingénieurs que la vie étudiante.

"Nous voulons leur montrer à quoi ressemble la vie dans une école d'ingénieurs et ce qu'on y fait sur le plan académique. Il faut appréhender la science de manière ludique", explique Romain Soubeyran, directeur de CentraleSupélec. Au programme : découverte du campus, visite de laboratoires… mais aussi des moments de détente comme une initiation à l'escalade et d'autres activités de plein air.

Originaire de Saint-Tropez (83), Solène a été sélectionnée pour participer au camp d'été. "Ma professeure de maths m'a poussée à m'inscrire. Je voudrais devenir ingénieure dans le domaine de l'aéronautique. Mon stage de troisième chez Thales a été une révélation", raconte la jeune lycéenne. La sélection reposait sur la présentation d'un bon dossier scolaire et d'une lettre de motivation.

Une ouverture intellectuelle et scientifique pour les lycéens

Ce mardi matin, les élèves étaient rassemblés pour participer en petit groupe à la réalisation de la fresque du climat. Ce jeu d'intelligence collective incite à comprendre les principales causes et conséquences du changement climatique. Chaque groupe est invité ensuite à réfléchir à une piste d'action pour réduire le réchauffement climatique. Depuis près de deux ans, cette activité rencontre un grand succès dans les grandes écoles.

Thomas a fait le voyage depuis Caen (14) et ne cache pas sa passion pour les sciences. "Le projet de la fresque est très intéressant. Cela permet de nous sensibiliser aux enjeux climatiques et de tester nos connaissances sur le sujet", raconte le jeune lycéen, qui souhaite intégrer une école d'ingénieurs. "En ce moment, on voit les admissibles passer les épreuves orales et on se dit que bientôt, ce sera notre tour. J'ai vraiment hâte de voir la suite des activités."

Solène et Thomas profitent des activités proposées par CentraleSupélec
Solène et Thomas profitent des activités proposées par CentraleSupélec © Clément Rocher

Un accompagnement à l'orientation par des mentors étudiants

Cette semaine se donne également pour ambition d'accompagner les jeunes lycéens dans leur orientation. Au cours de la semaine, ils se verront attribuer un jeune diplômé comme mentor. Les élèves pourront se tourner vers eux en cas de questions sur leur orientation vers l'enseignement supérieur.
Ces tuteurs les éclaireront sur les parcours scientifiques possibles. Solène est impatiente de rencontrer son tuteur/sa tutrice. "Il sera vraiment présent pour nous conseiller et pourra nous aiguiller dans notre orientation", explique-t-elle.

Ce camp d'été vise aussi à casser les clichés sur la poursuite d'études. "Il faut essayer de démystifier la classe préparatoire et apporter de nouveaux éclairages. Les professeurs de prépa sont très engagés dans la réussite de leurs élèves", assure ainsi le directeur de l'établissement.

Lutter contre l'autocensure et favoriser la diversité sociale

Cet événement cherche également à encourager la diversité sociale et territoriale, un sujet et grand enjeu pour les grandes écoles.

La moitié des participants du camp d'été sont boursiers et plus d'une trentaine d'élèves n'habitent pas dans la région Île-de-France. Et c'est assez rare pour le souligner : la parité est respectée.

"Nous voulons lutter contre l'autocensure chez les filles et les élèves issus des milieux défavorisés. Nous privilégions ces profils pour leur dire que les études de haut niveau sont aussi faites pour eux. Il y a une vision élitiste des études scientifiques et on laisse passer des talents qui sont perdus pour la science et l'ingénierie", soutient Romain Soubeyran.

CentraleSupélec envisage de renouveler l'événement et surtout d'en augmenter les effectifs. Près de 150 élèves pourraient participer à cet événement dès l'année prochaine. "L'idée est de faire plusieurs sessions d'une semaine. Mais nous allons déjà essayer de réussir cette expérimentation avec 45 élèves." Il ne fait aucun doute qu'on retrouvera plusieurs d'entre eux dans des études d'ingénierie dans les années à venir.

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