Portrait

"Entre ingénieurs, on a un peu tous le même esprit" : immersion avec Mathurin en prépa intégrée à Polytech Lille

Mathurin a pour objectif de rejoindre en troisième année la spécialité mécanique proposée par Polytech Lille.
Mathurin a pour objectif de rejoindre en troisième année la spécialité mécanique proposée par Polytech Lille. © Photo fournie par le témoin
Par Raphaëlle Orenbuch, publié le 18 janvier 2024
4 min

Juste après son bac, Mathurin a quitté sa région parisienne natale pour s’installer à Lille, sur le campus de Polytech. Un changement de vie radicale pour ce passionné de sciences, qui s'est intégré facilement en jonglant entre les cours, le sport et les associations.

À 17 ans, Mathurin vit ingénieur, mange ingénieur, dort ingénieur. Mois d'un an après avoir obtenu son bac, le jeune homme originaire de région parisienne étudie et vit à Lille (59), en résidence intégrée à son école d'ingénieurs post-bac.

Un choix d'orientation qui ne date pas d'hier. Mathurin a presque toujours su qu’il serait ingénieur. "Mon père est ingénieur, j’ai toujours baigné dans l’univers scientifique", raconte-t-il.

Dès la classe de 4e, son orientation se dessine et au lycée, le jeune homme parcourt les salons pour se renseigner sur les différentes écoles d’ingénieurs. "J’ai vite choisi de me diriger vers une école publique post-bac, notamment pour son coût réduit."

Un campus "à l’américaine"

Le jeune Yvelinois réussit le concours Geipi Polytech, obtient son bac mention "très bien" (spécialités maths et physique-chimie) et porte son choix sur Polytech Lille. "C’est une très bonne école, et en la visitant, j’ai adoré le campus à l’américaine : une grande BU (bibliothèque universitaire), des bâtiments hyper modernes", détaille l’étudiant.

Depuis la rentrée, ses parents lui louent une chambre dans une des résidences privées du campus de l’université de Lille (où se trouve Polytech). L’installation s'est faite sans difficulté pour l’étudiant qui confesse passer beaucoup de temps à faire du sport et à travailler.

"La chambre fait 19 m², c’est suffisant pour un étudiant comme moi, décrit-il. Ce qui change un peu, c'est l’organisation du quotidien : chez mes parents, je mangeais à des heures fixes, ils fixaient les horaires. Là, c'est un peu plus libre et je me fais souvent à manger à des heures tardives, quand j’ai fini de travailler."

Une vie d’étudiant bien remplie

Mathurin a vite rencontré de nouveaux amis, avec qui il partage des centres d’intérêt communs. "Entre ingénieurs, on a un peu tous le même esprit : on voit un problème et on cherche à le résoudre le plus vite possible", s’amuse le jeune homme. Passionné de sport, il a réussi à convaincre un petit groupe d’étudiants de s’inscrire avec lui à une salle de sport proche du campus.

"Je me lève tôt le matin pour faire du sport, donc j’essaye de ne pas me coucher trop tard le soir", confie-t-il. Mathurin ne participe donc pas à toutes les soirées et activités organisées par le BDE (bureau des élèves) mais il se dit "agréablement surpris" de l’intégration des 150 nouveaux arrivants à Polytech Lille. "À la rentrée, on a eu des soirées d’intégration très sympas, de la musique sur le campus le soir, une ambiance agréable pour faire connaissance."

Le campus abrite aussi de nombreuses associations et clubs créés par et pour les élèves. Mathurin a rejoint un club de régate et une association de jeux vidéo de course.

Une prépa intégrée avant de se spécialiser

Comme dans beaucoup d’écoles post-bac, les deux premières années à Polytech Lille correspondent à deux ans de "prépa intégrée". "Il faut valider beaucoup de matières scientifiques pour pouvoir choisir une spécialité au sein d’une des écoles Polytech", explique Mathurin. Pour lui, pas de grosses différences avec ses cours de lycée. "J’étais dans un très bon lycée, j’ai été bien préparé. Les cours ne me paraissent pas durs", explique-t-il. Souvent, il prend de l’avance dans les exercices pendant les cours pour ne pas s’ennuyer.

Mathurin sait qu’il devra continuer à faire partie des meilleurs élèves s’il veut poursuivre son objectif : rejoindre en troisième année la spécialité mécanique proposée par Polytech Lille. Son rêve ? Devenir ingénieur mécanique et travailler pour l'Agence spatiale européenne.

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