Témoignage

Domitille, future ingénieure spécialisée : "Ce que je cherche, c’est comprendre les choses"

Domitille, 24 ans, est en quatrième année à l’ESPCI-PSL.
Domitille, 24 ans, est en quatrième année à l’ESPCI-PSL. © Photo fournie par le témoin
Par Raphaëlle Orenbuch, publié le 18 janvier 2024
4 min

Toutes les écoles d’ingénieurs n'ouvrent pas aux mêmes spécialités. Certaines même proposent un enseignement très pointu. Rencontre avec Domitille, étudiante à l’ESPCI-PSL, une école qui forme ses étudiants par le prisme de la recherche en physique, chimie et biologie.

Domitille a toujours aimé les matières scientifiques. Au lycée déjà, elle excellait en physique-chimie et en maths. Alors, quand il a fallu faire un choix d’orientation après l’obtention de son bac S (ancienne appellation du bac scientifique, avant les réformes du bac, NDLR) mention "très bien", la brillante lycéenne a décidé de poursuivre dans cette voie.

"Je n’avais pas d’idée précise de ce que je voulais faire, mais j’ai choisi une prépa physique-chimie, car j’aimais beaucoup ces matières", explique la jeune femme.

Des enseignements très spécialisés

Aujourd'hui âgée de 24 ans, Domitille suit sa quatrième année à l’ESPCi-PSL. "Attirée par l’enseignement d’excellence", la Parisienne a rejoint cette école d’ingénieurs spécialisée en physique et chimie industrielles après sa prépa.

Parmi les cours dispensés : chimie organique, chimie inorganique, cristallographie, mécanique des fluides… En bref, des enseignements qui permettent aux étudiants d’acquérir des connaissances très pointues dans ces domaines.

"L’ESPCI-PSL est aussi un centre de recherche, les profs font partie des meilleurs dans leur matière", raconte-t-elle. La recherche, un monde qu'elle a découvert en troisième année. Après deux ans de cursus général, les futurs ingénieurs de l’établissement réalisent en effet deux stages : un stage industriel et un stage de recherche.

Stage dans la recherche sur le cancer

Domitille a décidé de tirer profit de ces expériences pour acquérir une expertise sur des sujets très précis. "Ce qui est passionnant, c’est d’aller étudier un sujet très en profondeur et d’être capable d’en changer régulièrement", résume-t-elle.

Après un premier stage aux États-Unis, à Saint-Gobain, où l’étudiante travaillait sur des mousses en silicone, elle poursuit aujourd’hui sa quatrième année d’études au MIT (Massachussetts Institute of Technology) pour l’obtention d’un Master of Science.

En parallèle de ses cours, la jeune femme travaille avec une équipe de chercheurs sur le cancer des ovaires. "L’idée, c’est de créer un appareil pour essayer d’enlever les cellules cancéreuses de la trompe, sans abîmer les tissus."

Objectif : rejoindre l’industrie

Des expériences professionnelles qui permettent donc une application très concrète des cours de physique, chimie et biologie. "J’aime me dire que je ne fais pas de la science pour la science. Ce que je cherche, c’est comprendre les choses pour ensuite créer quelque chose de palpable", analyse Domitille.

Si beaucoup d’étudiants de l’ESPCI-PSL choisissent de se lancer dans une thèse après leur cursus, la recherche n’est pas la seule option qui s’offre eux. Domitille, par exemple, est persuadée que toutes ces connaissances lui serviront pour exercer un métier dans une entreprise industrielle.

Après ses études, la jeune ingénieure envisage notamment de travailler en propriété intellectuelle, sur la protection de données scientifiques ou avec un département de recherche et développement d’une grande entreprise. "Une chose est sûre : ces études m’ont apporté les bases intellectuelles nécessaires pour poursuivre une carrière dans l’industrie", conclut la jeune femme.

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