Cinq choses à savoir sur le programme vacances-travail (PVT)

Par Séverine Mermilliod, publié le 11 Mars 2022
4 min

Partir à l'autre bout du monde pendant un an maximum pour profiter de votre voyage tout en travaillant : c'est l'objectif des accords "vacances-travail" signés entre plusieurs pays du monde. Si vous avez moins de 30 ans, devenir "PVTiste" pendant une césure ou avant d'entrer sur le marché du travail peut vous intéresser.

Programme, visa ou encore permis "vacances-travail" : tous ces noms désignent le même dispositif, le PVT, qui permet à des jeunes de moins de 30 ans (ou 35 ans selon les pays) de s'expatrier pour découvrir un autre pays tout en travaillant, durant un an maximum. Voici donc pourquoi et comment vous pourriez vous aussi en profiter.

1. En quoi consiste le programme "vacances-travail" ?

Il s'agit d'un visa, délivré par le pays partenaire, qui permet jusqu'à un certain âge (30 ou 35 ans maximum) de partir pendant plusieurs mois, jusqu'à un an, à l'étranger. Sur place, en plus de voyager et visiter le pays, il est possible de travailler ponctuellement pour financer son séjour.

2. Où peut-on partir et pour faire quoi ?

Depuis 2000, la France a conclu des accords avec seize pays : l'Australie, l'Argentine, le Brésil, le Canada, le Chili, la Corée du Sud, la Colombie, l’Équateur (qui entre en vigueur courant 2022), Hong Kong, le Japon, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Taïwan et l'Uruguay.

Côté métier, il faut surtout s'attendre à trouver des "petits boulots", le but n'étant pas de travailler toute la durée de son séjour. L'Australie est par exemple connue pour ses jobs saisonniers de cueillette, ou dans la restauration. Vous pourrez aussi trouver un travail dans la vente, en babysitting, ou encore des travaux non rémunérés mais en étant nourri et logé au sein d'une famille d'accueil. Tout dépend du pays : certains, comme le Japon, interdisent aux PVTistes de travailler dans des bars. Renseignez-vous bien !

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3. Quels sont les avantages et les inconvénients du PVT ?

Les avantages sont multiples : le PVT permet d'apprendre une langue, découvrir un pays, une culture, tout en auto-finançant son voyage en travaillant. Pas besoin de trouver un job en amont, ni d'avoir un certain niveau d'études ou de langue pour partir.

En échange, il faut obligatoirement avoir des économies le temps de trouver du travail sur place. Et ne pas être difficile sur les missions que vous trouverez, peut-être parfois loin de vos compétences initiales.

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4. Qui est concerné et sous quelles conditions ?

Pour bénéficier du programme "vacances-travail", il faut être âgé de 18 à 30 ans, voire 35 ans pour l'Argentine, l'Australie et le Canada. Vous devez avoir un passeport valide, posséder un billet d'avion aller-retour ou "des ressources suffisantes pour acheter un billet de retour", disposer d'un certain montant de ressources au départ dans le pays et d'une assurance couvrant les risques sur place (le site working-holiday-visas.com propose un comparateur). Vous devez par exemple être en possession de minimum 3.200 euros pour espérer partir en Australie, de 2.500 euros pour la Nouvelle-Zélande ou le Chili, 1.760 euros pour le Canada.

Dans certains cas, il sera demandé une lettre de motivation, un certificat médical et un casier judiciaire vierge. Autre condition : ne pas avoir déjà bénéficié d'un PVT dans le pays concerné, sauf cas particulier en Australie.

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5. Comment demander un PVT ?

La démarche se fait en ligne ou dans l'ambassade du pays que vous avez choisi. N'hésitez pas à vous y prendre à l'avance, car presque tous les pays sauf l'Australie et la Nouvelle-Zélande imposent des quotas de PVT. Ainsi, selon le ministère des Affaires étrangères, il n'y a que 300 places pour le Mexique et l'Uruguay, 500 au Brésil ou en Russie, et jusqu'à 7.050 au Canada.

Attention : en raison de la crise sanitaire, la "plupart des accords Programme Vacances-Travail" sont mis en sommeil, rappelle le site du ministère des Affaires étrangères. Plusieurs pays ont interrompu leurs programmes : au 3 février 2022, seuls le Canada, le Brésil, la Colombie, le Mexique, l'Argentine et l'Australie sont ouverts.

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