Comment connaître l’équivalence de mon diplôme à l’étranger ?
Avec l’augmentation des mobilités aussi bien étudiantes que professionnelles, les problématiques liées aux changements de pays augmentent également. Si le développement de l’Europe facilite certaines démarches grâce à des accords de reconnaissances mutuelles des diplômes, des zones d’ombres subsistent malgré tout, en particulier avec le reste du monde.
Compte tenu des innombrables diplômes différents dans chaque pays, on ne peut parler de système universel pour le moment. En effet, s’il est possible d’interpréter les différents systèmes scolaires les uns par rapport aux autres, il est rare de disposer d’un système d’équivalence infaillible. Au sein d’un même pays, il existe différents types de diplômes (rien qu’en France on parle de CAP, BTS, universités, écoles privées…) qui ne trouvent pas d’équivalents parfaits dans les autres pays. Ainsi, en l’absence d’une échelle universelle d’équivalence, chaque établissement d’études supérieures garde un droit de regard sur la validité ou non d’un diplôme en fonction de son intitulé, de l’établissement dont il provient et des enseignements suivis. En postulant à l’étranger vous devrez la plupart du temps détailler les enseignements que vous avez suivis en mentionnant de façon la plus exhaustive possible quelles connaissances ont été acquises afin que l’établissement d’accueil détermine le niveau qu’il vous attribue en comparaison de ses propres enseignements.
1. Equivalence de diplômes : le système Licence-Master-Doctorat, un outil d’uniformisation.
L’adoption du système LMD (licence-master-doctorat) en France comme dans de nombreux pays européens harmonise les systèmes éducatifs supérieurs bien qu’elle ne puisse agir sur le contenu des enseignements. Ainsi, le système éducatif LMD se focalise sur un nombre de semestres d’études à valider depuis le début des études supérieures. Chaque semestre est décompensé en 30 crédits ECTS (European Credits Transfer System), ces derniers sont capitalisables et peuvent être transférés d’un pays à l’autre.
Ainsi, l’obtention d’une licence demande la validation de six semestres, et donc, la validation de 180 ECTS. Pour un Master, vous aurez besoin de valider 120 ECTS supplémentaires, si vous comptez poursuivre encore plus loin les études, le doctorat s’obtient avec un total de 480 ECTS soit 16 semestres d’études. Grâce à ce système, il devient plus simple pour un étudiant de savoir concrètement quel sera son niveau d’étude reconnu à l’étranger (dans un pays ayant adopté le même système).
Néanmoins, si le niveau d’étude est harmonisé en Europe grâce au système LMD, il n’en va pas de même pour le contenu des enseignements, aussi, il est très important de préciser de vous-même en détail les cours suivis et les connaissances emmagasinées. Il est évident que chaque établissement aura un droit de regard sur la décision d’accepter votre candidature en fonction de leur appréhension de votre niveau.
2. Equivalence de diplômes : l’ENIC-NARIC le centre d’information européen de reconnaissance académique des diplômes étrangers.
En cas de questions sur un diplôme en particulier il existe un interlocuteur privilégié : ENIC-NARIC (European Network of Information Centres – National Academic Recognition Information Centres) qui est le centre d’information européen en matière de reconnaissance académique des diplômes étrangers. La branche française du ENIC-NARIC fait partie d’un réseau international qui comprend 57 centres similaires, tous coordonnés par la Commission européenne, l’UNESCO et le Conseil de l’Europe. Les centres ENIC-NARIC ont pour mission d’apporter une expertise sur les diplômes et parcours académiques nationaux et étrangers, la délivrance d’attestations de comparabilité et de reconnaissances d’études ainsi qu’une mission d’information des particuliers et d’orientation. Dans le cadre de ses compétences, l’ENIC-NARIC prend également part à des projets mis en place par Erasmus+ en tant que coordinateur ou partenaire afin de faciliter la mise en place de mobilités.
Ainsi, un centre ENIC-NARIC sera en capacité de vous fournir une attestation certifiant la valeur d’un diplôme obtenu dans un des pays où les centres sont présents par rapport au système français. Les attestations fournies ne constituent pas une équivalence officielle mais il est possible qu’un établissement supérieur l’exige au cours d’une procédure de candidature. Les démarches de demande d’attestations sont payantes et coûtent 70 euros par dossier.