Enquête

Les facultés de santé à l'heure de la rentrée Covid-compatible

Les étudiants devront mixer entre des cours à distance et en présentiel.
Les étudiants devront mixer entre des cours à distance et en présentiel. © Marcos / Adobe Stock
Par Mersiha Nezic, publié le 28 août 2020
4 min

#Rentrée2020. Tous masqués, du gel hydroalcoolique partout. Les facultés de santé sont en train de s’organiser pour faire face à cette rentrée à hauts risques, qui se déroulera dans des conditions sanitaires inédites en raison du coronavirus et des mesures que celui-ci impose. Les étudiants bénéficieront d'enseignements hybrides dès septembre.

Pour tout le monde et dès la rentrée, pour la sécurité des étudiants et des enseignants face à la pandémie de coronavirus, le port du masque est exigé au sein des facultés de santé, comme dans tous les espaces clos des universités. Le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé ce jeudi 27 août cette obligation. "Dans l’enseignement supérieur (...) le port du masque est désormais obligatoire dans tous les espaces fermés où se situent plusieurs personnes" a-t-il déclaré. Masques et gel hydroalcoolique feront donc leur apparition dans ces établissements aussi. Salles de classe et escaliers seront fléchés pour indiquer les sens de circulation.

À la rentrée, des enseignements hybrides

Étudiants en enseignants auront à leur disposition du gel hydroalcoolique et tous devront respecter la distanciation sociale. Les facultés de santé sont en train de s’organiser pour faire face à cette rentrée particulière, qui se déroulera dans des conditions sanitaires inédites en raison du coronavirus et des mesures que celui-ci impose. "L’année universitaire à venir n'aura rien de normal. On sera obligés de respecter des conditions sanitaires anormales mais j’espère qu’on pourra maintenir des enseignements dans de bonnes conditions, dans un système hybride", explique Patrice Diot, président de la Conférence nationale des doyens de facultés de médecine.

Les établissements sont en effet en train de s'organiser pour mixer les cours en présentiel et à distance. "Certains enseignements, par exemple la biologie cellulaire, peuvent être dispensés en distanciel. D'autres s'y prêtent moins bien. En particulier, les cours d'anatomie lors desquels les professeurs font des dessins. C’est moins facile mais globalement en première année la plupart des enseignements peuvent se faire en distanciel", reprend le doyen.

À la faculté de médecine de Tours, par exemple, les 25% du temps de mineure, en PASS (parcours spécifique accès santé) comme en L.AS (licence avec option accès santé) seront ainsi pensés en distanciel. À chaque établissement de trouver sa formule alors qu'ils doivent aussi gérer la mise en ouvre de la réforme du premier cycle des études de santé. Le PASS et la L.AS remplacent la PACES (première année commune aux études de santé), supprimée en septembre 2020.

Personne ne sait quelle sera l'évolution de la situation épidémiologique au courant de l'année universitaire. "De grandes hétérogénéités dans la pression épidémiologique sont probables. Des mesures plus drastiques pourraient être nécessaires à tel ou tel endroit. Je ne serai pas surpris qu’on nous donne la liberté de nous adapter aux circonstances locales", reprend Patrice Diot.

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