Parcoursup : "Je me laisse jusqu’à la fin des vacances pour faire mes vœux"
À mi-parcours de la phase d’inscription et de saisie des vœux, les lycéens se retrouvent face aux choix qu’ils doivent faire pour l’année prochaine. Mi-stressés, mi-sereins, beaucoup se laissent jusqu’à la fin des vacances d’hiver pour définir leurs choix.
"C’est plus l’orientation et le fait de devoir faire des choix qui sont stressants que Parcoursup." Pour Florine, en terminale dans un lycée du Val-de-Marne, la saisie des vœux s’annonce compliquée. La lycéenne, qui ne sait pas ce qu’elle veut faire l'année prochaine, se laisse "jusqu’au dernier moment pour encore modifier des vœux".
Il reste encore quelques semaines avant la fin de la phase d’inscription et de saisie des vœux. La date limite est fixée, cette année, au 14 mars. Vous aurez jusqu'au 3 avril pour compléter les dossiers. Quelques semaines où il va falloir se fixer sur ses souhaits d'orientation pour l’année prochaine. Un exercice pas toujours facile.
Les vacances d’hiver, date butoir pour faire ses choix sur Parcoursup
Comme Florine, Imène, élève dans un lycée des Hauts-de-Seine, se laisse un peu de temps pour faire ses vœux. "Je n’ai pas envie de les faire à la hâte et de regretter. Je veux prendre le temps de m’informer, d'aller à des salons et des journées portes ouvertes avant de faire un choix".
Toutefois, pas question pour la jeune femme d’attendre la dernière minute. "Je n’attendrai pas la date limite pour réfléchir à ce que je vais faire. Je me laisse jusqu’à la fin des vacances pour faire mes vœux." Même chose pour Ynès, élève dans le Val-de-Marne, qui n’a pas encore lancé ses recherches sur les formations et les écoles. "Je me suis inscrite et j’ai mis quelques formations en favoris, mais je vais profiter des vacances pour m’y mettre réellement."
Une date butoir que ne se fixe pas Fanny, qui est dans le même lycée qu’Imène. "Je ne me précipite pas pour faire mes vœux, mais une semaine avant la fin, je voudrais quand même que tout soit rempli". De son côté, Ugo, lycéen à Villejuif (94), ne s’impose pas d’ultimatum. "Pour l’instant, je ne sais pas du tout ce que je veux faire l’année prochaine, donc je n’ai formulé aucun vœu et il y a de fortes chances pour que je les fasse le dernier jour. Mais ça ne m’inquiète pas spécialement."
Sur Parcoursup, les difficiles choix d’orientation
Mais la crainte principale des lycéens concerne le fait de devoir acter des choix d'orientation. Imène, se sent très stressée, par la plateforme. "Avant de m'inscrire, j’avais peur rien qu’à l’idée de rentrer sur Parcoursup. Je crois que c’est parce qu’on nous en parle depuis longtemps, ça créé des angoisses."
Grâce à l'accompagnement de son lycée au moment de l’inscription, ses peurs s’évanouissent un peu pour laisser place à la crainte de faire les mauvais choix. "Je me dis que ce que je vais choisir aujourd’hui va un peu déterminer mon futur. Ce qui est difficile, c’est d’accepter de concrétiser mes choix."
Même sentiment pour Florine. "Ça me stresse énormément de ne pas savoir ce que je veux faire, reconnaît la lycéenne qui voit déjà plus loin. J’ai peur de regretter et de devoir recommencer l’année suivante dans un cursus différent."
Un regret que redoute aussi Fanny qui ne sait pas non plus ce qu’elle veut faire l’année prochaine. "Me dire que je vais peut-être choisir quelque chose qui finalement ne me plaira pas, ça m’inquiète un peu."
Le besoin du soutien de ses proches
Un stress décuplé par la confiance que lui accordent ses parents. "Ils me laissent gérer, mais ça ne me rassure pas vraiment parce que je suis un peu indécise." Heureusement, la lycéenne peut compter sur l’accompagnement dont elle bénéficie au sein de son lycée. "Je suis allée voir la conseillère d’orientation et les séances d’AP [accompagnement personnalise, NDLR] avec notre professeur principal permettent de réfléchir à ce qu’on veut faire."
Un accompagnement que Ynès voudrait encore plus individuel. "On nous a parlé des licences les plus connues, comme les licences en santé par exemple. Mais moi, je suis intéressée par une licence en informatique, mais je n’ai pas eu plus d’informations, c’est dommage."
Même chose pour Ugo qui n’a pas réussi à y voir plus clair après les sessions d’informations organisées par son lycée. "Parfois, j'en parle aussi avec mes amis, mais eux savent déjà ce qu’ils veulent faire, donc c’est plus simple pour eux."
Imène reconnaît que discuter de Parcoursup avec ses parents la soulage. "Même s’ils ne décident pas à ma place, ils me demandent comment je m’en sors et ils me conseillent. Ça m’enlève un poids."
