Antoine Gentil et Julien Viaud, fondateurs de Baby-speaking : " 600 enfants par mois sont initiés aux langues étrangères. Nous développons 2 autres projets : Kid-speaking et Teen-speaking "
On dit souvent que les Français sont nuls pour parler les langues. Avec Baby-speaking, les nouvelles générations seront "fluent" ! C’est, en tout cas, l’ambition d’Antoine Gentil et Julien Viaud, qui proposent depuis 2009 un service de garde d’enfants à domicile en langue étrangère. Leurs 250 nounous parlent aux bambins, au choix : allemand, anglais, arabe, espagnol, chinois, et même japonais et russe ! De quoi se familiariser avec la langue de Shakespeare ou celle de Goethe dès le plus jeune âge.
Le démarrage du projet |
Dans le vent, l’idée de Baby-speaking est vite copiée. Pour enrichir leur offre et continuer à se démarquer, les jeunes patrons développent 2 autres marques : Kid-speaking, des cours de langue pour les maternelles et les primaires, et Teen-speaking pour les collégiens et les lycéens. Toujours à domicile et dispensés par des pro- fesseurs natifs du pays en question.
La formule a mis du temps à prendre, mais grâce au bouche-à-oreille et aux clients, aujourd’hui, elle fonctionne plutôt bien. Près de 150 cours sont donnés tous les mois à Paris, Lille et Lyon, où Baby-speaking est implantée. Julien et Antoine ambitionnent de "devenir la référence des cours de langue à domicile par des natifs en élargissant la gamme de services". Face à des mastodontes comme Acadomia et Complétude, ce n’est pas rien ! Le duo compte ouvrir de nouvelles agences, toujours en propre, à Aix-en-Provence, Bordeaux et Nantes. Soit une présence dans 7 à 8 villes pour 3 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici à 2013.
Le financement du projet |
Pas toujours simple de continuer sur sa lancée et de gérer de fortes croissances dans un secteur aussi concurrentiel et où la tentation de recourir au marché noir titille toujours autant les clients. Mais les jeunes patrons ont des arguments à faire valoir. Les tarifs tournent entre 22 et 25 € par heure en fonction du volume et de la localisation. Dans l’absolu, ce n’est pas donné. Mais, agréée "services à la personne", l’entreprise bénéficie des avantages fiscaux et sociaux accordés à tout employeur à domicile. Au final, avec les aides, une heure revient au client à... 8 €. De quoi mettre son bambin à l’anglais fissa !
Les premières galères |
Il n’en dira pas plus. De peur de voir la concurrence aller chasser dans ses filières. Tout juste saura-t-on qu’il prospecte dans les programmes d’échanges universitaires... Des natifs pédagogues, expérimentés, aimant les enfants, patients et attentionnés, soucieux de faire partager leur langue... C’est sûr qu’on ne les trouve pas dans la première agence d’intérim venue. L’an passé, ils ont reçu plus de 12.000 candidatures. Et 20.000 cette année.
À la loupe Lancement : 2009. Activité : garde d’enfants à domicile. Capital social : 1.000 euros. Chiffre d’affaires : 1,3 million d’euros. Effectifs : 48 salariés, dont 40 équivalents temps plein. |