Interview

Coronavirus : "Le confinement est un geste civique"

Rea-Payant
Pour Vincent Opitz,"il est important que chacun reste chez soi pour ralentir cette épidémie". © Simon LAMBERT/HAYTHAM-REA
Par Pauline Bluteau, publié le 18 mars 2020
4 min

En pleine période de crise sanitaire, l’Etudiant a posé trois questions à Vincent Opitz, vice-président en charge des relations presse à la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers et étudiant en troisième année. L’occasion de revenir sur l’épidémie de coronavirus, les risques encourus et la mobilisation des étudiants.

Depuis plusieurs jours maintenant, les mesures s’intensifient peu à peu pour endiguer la propagation du virus. Si la majorité des étudiants suivent désormais des cours à distance et sont confinés chez eux, certains sont en première ligne, poursuivent leur stage dans les hôpitaux ou se portent volontaires pour aider le personnel médical.

À la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (FNESI), Vincent Opitz, vice-président en charge des relations presse, appelle à la vigilance des étudiants… pour les étudiants.

Y-a-t-il des recommandations particulières qui ont été données aux étudiants infirmiers ?

Vincent Opitz, vice-président à la FNESI.
Vincent Opitz, vice-président à la FNESI. © Photo fournie par le témoin
Les consignes sont les mêmes que pour tout un chacun, y compris en matière de confinement. Mais comme le Président l’a annoncé, certains déplacements restent autorisés : les étudiants peuvent donc continuer à se rendre à l’hôpital dans le cadre de leur stage par exemple. Nous appelons donc à la mobilisation des étudiants infirmiers au niveau national.
Selon leur niveau d’études, ils pourront être réquisitionnés pour garder les enfants du personnel médical ou en tant qu’aides-soignants pour les deuxième et troisième années. Car même si nous sommes à seulement quelques mois d’obtenir notre diplôme, nous ne sommes pas infirmiers. Nous veillerons donc à ce que les étudiants ne soient pas employés comme de véritables professionnels de santé.

Les jeunes doivent-ils vraiment se sentir concernés par les mesures de confinement ?

Nous ne sommes encore qu’au début de l’épidémie et aucune étude n’a prouvé que les jeunes étaient moins touchés par le virus. C’est donc important que chacun reste chez soi pour ralentir cette vague. Si on ne le fait pas pour soi, il faut le faire pour ses proches et pour le personnel médical qui va très vite se retrouver débordé. Le confinement est un geste civique, c’est de la solidarité nationale.

Quels conseils pourriez-vous donner aux étudiants pour bien vivre cette période de crise sanitaire ?

Ce n’est pas évident de rester confiné mais il y a toujours des moyens de prendre soin de soi sans avoir à manger des pâtes tous les jours. Il faut aussi être vigilant : en cas de symptômes, appelez votre médecin traitant plutôt que le SAMU, dont les lignes sont saturées.
Il faut continuer à se protéger du mieux possible et se tenir informé de la situation en contactant son établissement ou les associations étudiantes. De notre côté, Il est de notre devoir d’informer et de prévenir les risques, nous continuerons à le faire du mieux possible.

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