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Consultation citoyenne Make.org : remettre les jeunes au centre des décisions et de la cité

2.864 propositions ont été émises lors de la consultation de Make.org.
2.864 propositions ont été émises lors de la consultation de Make.org. © Adobe Stock/annaspoka
Par Florian Dacheux, publié le 23 juin 2022
5 min

La consultation "Quelles solutions pour que chaque jeune trouve sa place dans la société ?", lancée par la plateforme Make.org, a réuni près de 300.000 participants. Des propositions concrètes en termes d’insertion professionnelle, de vie citoyenne et de solidarité ont été émises.

Désormais réputée pour ses actions au service de l’intérêt général, la plateforme Make.org a organisé une grande consultation en ligne du 22 mars au 22 mai. Les internautes étaient invités à proposer leurs solutions afin que "chaque jeune trouve sa place dans la société". Cette consultation a réuni au total 297.876 participants, pour 2.864 propositions et 584.664 votes. Outre les 16-24 ans, les plus de 45 ans se sont particulièrement mobilisés, laissant penser à des parents conscients des enjeux.

À l’heure où les traumatismes sociaux et les inégalités n’ont fait que s’amplifier à la suite de la crise sanitaire, de très nombreux jeunes, diplômés ou non, ne trouvent pas leur voie pour diverses raisons. Selon Make.org, "ces fractures fragilisent notre capacité à relever les défis collectifs futurs et nous poussent à imaginer ensemble un moyen d'offrir à chaque jeune une chance de se réaliser".

Favoriser "l’orientation par choix et non par dépit"

À l'issue de la consultation, quatre axes prioritaires se dégagent. À commencer par l’urgence d’agir sur les sujets liés à l'éducation et l'insertion professionnelle. En effet, plus de la moitié des propositions plébiscitées portent sur ces deux thèmes (55%). Les participants souhaitent notamment voir des professionnels de tous horizons venir à la rencontre des jeunes dès le collège. Ils sont aussi nombreux à plaider pour une valorisation de l’alternance, trop souvent associée aux seuls métiers manuels.

Parmi les pistes, les participants proposent en priorité de repenser le parcours d’orientation scolaire "en recrutant des personnes formées au coaching et aux filières", dans le but de favoriser "l’orientation par choix et non par dépit".

Pour mieux prévenir l’échec scolaire, la réduction du nombre d’élèves par classe et des enseignements est également un axe possible, tout comme la garantie d’un socle minimum de bases en français et en mathématiques en fin d’école primaire.

"Mettre les jeunes au centre de leurs décisions"

"Ce que l’on a ressenti, c’est surtout ce désir de mettre les jeunes au centre de ses décisions, en reconnaissant le droit à l’erreur, observe Victor Laymand, directeur des études chez Make.org. L’orientation apparaît nettement comme un levier. Le besoin d’une meilleure remontée d’informations sur les parcours dès le collège est évident."

Cette consultation met aussi en évidence une présence significative (16%) des propositions liées à la santé mentale et aux conditions de vie. Dans l’idée d’aider les jeunes à mieux se connaître, la démocratisation des ateliers et des clubs sur les temps du midi est fortement souhaitée.

Un nombre important de participants à la consultation demandent aussi une plus grande fermeté vis-à-vis des phénomènes de harcèlement scolaire ainsi qu'un meilleur accompagnement personnalisé des jeunes en situation de handicap ou encore davantage de logements étudiants à loyer modéré.

"Les jeunes veulent prendre part à la vie de la cité"

Dans une époque où la France tarde à embrasser sa pluralité, les jeunes se détournent de plus en plus de notre système démocratique. Pour preuve, l'abstention a atteint 70% chez cette catégorie lors des dernières élections législatives. Face à ce constat, les participants à la consultation sont massivement d'accord pour que les jeunes soient davantage parties prenantes de la société.

"Il y a un appel au faire ensemble dans le sens où ils veulent prendre part à la vie de la cité, note Victor Laymand. On ressent cette idée de citoyens plus alertes, en stimulant notamment les initiatives associatives portées par les jeunes, en renforçant les liens intergénérationnels, en impliquant davantage sur la cause environnementale."

En se basant sur ce qui fait consensus, Make.org va plancher dès le mois de juillet sur les solutions à travers différents ateliers organisés avec son large réseau de partenaires. Résolu à utiliser la puissance d’agir des grands groupes, Make.org, via sa Fondation, entend bien surfer sur cette matière grise afin d’avoir le plus d’impact possible au près des pouvoirs publics d’ici fin 2024.

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