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Logement étudiant : 9 bons plans pour trouver son toit

Depuis 2010, au Havre, une résidence héberge des étudiants dans des conteneurs maritimes transformés en grands studios.
Depuis 2010, au Havre, une résidence héberge des étudiants dans des conteneurs maritimes transformés en grands studios. © Benoît Decout / R.E.A
Par La rédaction de l'Etudiant, mis à jour le 05 juin 2020
10 min

Au-delà des résidences du CROUS, des campus universitaires ou des studios, il existe de nombreuses solutions d'hébergements originales et abordables. Des astuces qui pourront vous êtes utiles au moment où la recherche de logement bat sont plein. Certaines sont d'ailleurs plus que surprenantes...

En dehors des sites Internet d'annonces classiques, une série d'initiatives, parfois originales, sont mises en place pour vous aider à trouver votre futur logement. Parmi toutes ces solutions, l'une d'entre elles vous conviendra forcément.

1. Le logement intergénérationnel

De plus en plus connu, ce mode d'hébergement repose sur un principe d'entraide. Une personne âgée vous propose une chambre gratuite ou à faible loyer, en contrepartie de votre présence et de quelques services. Régis par un contrat, et s'organisant comme un bail de location classique, vous pourrez vous voir confier des petites tâches du quotidien par votre hôte, comme la relève de son courrier ou l'arrosage de ses plantes. Vous devrez également vivre sous ses règles, donc exit les soirées ou le bruit à des heures indues ! La cohabitation passe en premier par le respect entre ses habitants. Précision importante, vous ne vous substituerez pas au rôle d'un auxiliaire de vie.

Cette formule ne cesse de faire des émules depuis la naissance, en 2004, d’associations pionnières, comme Le Parisolidaire, qui compte plus de 4.000 binômes à son actif depuis sa création. Aujourd’hui, le réseau national COSI (Cohabitation solidaire intergénérationnelle) fédère une vingtaine d’associations partout en France. Prenez le temps de bien vérifier vos affinités avec la personne âgée, les services auxquels vous vous engagez, ainsi que la liberté dont vous disposerez.

Lire aussi : Logement étudiant : jeune et retraité, deux générations sous le même toit

2. La plateforme de votre école

Certaines écoles ou universités publient des offres à destination de leurs étudiants sur une plateforme web dédiée. Studapart a ainsi créé un espace propre à chacun des 160 établissements partenaires (Audencia, ENS, Les Gobelins, université de Bordeaux…) pour qu'ils puissent donner aux étudiants une liste d'annonces d'appartements situés à proximité du campus. Un réseau qui s'est développé, au point de recenser plus de 120.000 offres de logements en France.

La plateforme promet aux étudiants de simplifier leurs démarches, notamment en facilitant le contact entre le loueur et son futur locataire. Une valeur sûre pour les étudiants entrant pour leur première fois en location. Les règles sont également assouplies par rapport aux agences de locations classiques, réduisant le risque de voir votre dossier refusé.

Un guide pour bien choisir

La plateforme collaborative en ligne Apimka permet de voir gratuitement les avis des anciens locataires et d’éviter ainsi les mauvaises surprises. Bruit, isolation thermique, humidité, luminosité… Vous pourrez connaître les défauts de votre appartement avant même de le visiter. Des informations sur l’immeuble et le quartier (sécurité, animation, commerces…) sont aussi à disposition.

3. Trouver la coloc’ idéale

S'il est parfois préférable de se mettre en colocation avec une connaissance, on peut aussi faire le choix d'aller voir ailleurs. Pour aider les étudiants à trouver le colocataire de leurs rêves, de plus en plus de villes et de CROUS (centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires) organisent des "coloc' dating" qui permettent aux candidats de se rencontrer et de vérifier si ça "matche".

Des sites Internet se spécialisent aussi dans cette recherche. Room4talk, par exemple, met en relation des jeunes qui veulent apprendre une langue vivante. 

La Carte des Colocs est un site entièrement gratuit qui vous permet de trouver une colocation rapidement, en vous épargnant les longues listes interminables d'offres de colocation ou de long processus d'inscription. Ici, vous choisissez vos critères, et consultez les appartements sur une carte. Un moyen on ne peut plus simple de trouver votre colocation idéale, dans votre quartier idéal. Pas d'intermédiaire, tout se fait de particulier à particulier. De quoi vous économiser du temps et quelques euros. 

4. La colocation solidaire

Le système des "Kaps" permet aux jeunes de moins de 30 ans de bénéficier d'un appartement en colocation à loyer modéré en échange de bénévolat dans des quartiers dits "populaires", où ils logent. Un deal, organisé par l'AFEV (Association de la fondation étudiante pour la ville), qui séduit d'autant plus que les loyers sont moins élevés et que les garanties sont moins exigeantes que dans le privé. Le dispositif est aujourd'hui présent dans 40 villes et propose plus de 600 places en colocation, en résidence CROUS ou en logement social. 

Ce concept de location reste avant tout basé sur la solidarité et l'aide que vous pourriez apporter. Bien plus que des loyers à bas prix, il s'agit avant tout d'un engagement de votre part, à raison de quelques heures par semaine, pour un bail d'une durée d'un an. Si vous désirez tenter l'aventure, vous devrez constituer un dossier qui sera évalué par un jury, en même temps que votre motivation. Attention, les étudiants boursiers sont prioritaires pour ce genre de logement.

5. L’habitat en conteneur

Au Havre (76), des conteneurs maritimes ont été recyclés et complètement reconditionnés pour être transformés en logements, rassemblés en une résidence étudiante à la structure insolite. Les studios de 25 mètres carrés abritent une centaine d'étudiants, pour un loyer de 300 à 330 € par mois. Chaque appartement est isolé, insonorisé, équipé d'une connexion wifi, lumineux et beaucoup ont une vue sur le port.

Située à Bègles, en périphérie de Bordeaux (33), la résidence Habitat21 propose également des logements en conteneurs. La démarche est ici entièrement écologique. En plus du recyclage du conteneur en logement, la résidence utilise des panneaux solaires et récupère les eaux pluviales. On peut même vous prêter un vélo.

6. L'hébergement à la ferme

Autre solution d'hébergement hors du commun : un studio dans une exploitation agricole. L'association d'agriculteurs Campus vert propose aux jeunes, étudiants ou en premier emploi, des studios aménagés dans des fermes. Vous y trouverez des logements 20 à 30% moins chers que ceux des villes à proximité, meublés et équipés. 

Ces studios, T1 ou T2, de 21 à 40 mètres carrés, sont situés dans un périmètre de 15 minutes au maximum en voiture du campus universitaire. Il est donc préférable d'avoir le permis et une voiture, même si un système de covoiturage se met en place. Des échanges se développent avec les propriétaires, qui peuvent prêter du matériel de réparation ou bien un vélo, par exemple. Les logements sont installés dans un bâtiment de corps de ferme indépendant.

Lire aussi : Logement étudiant : les Campus Verts, un studio à la campagne

Cette alternative aux logements traditionnels en ville, vous permettra de profiter du calme de la campagne, et de plus d'espace que dans une résidence universitaire. Pour l'instant, l'initiative s'est surtout développée dans le Nord-Pas-de-Calais, sur les 13 sites universitaires de l'ancienne région (aujourd'hui fondue dans les Hauts-de-France), et aussi dans l'Oise, à Beauvais, en Bretagne, ou encore en Île-de-France, à Mantes-la-Jolie.

7. Le foyer pour jeunes travailleurs

Que vous soyez en stage, en alternance ou en premier emploi, les foyers de jeunes travailleurs accueillent des profils très divers, pour des courtes ou moyennes durées. Pour des loyers généralement compris entre 250 et 500 euros, et éligibles à l'APL, vous pourrez prétendre à une chambre ou un studio toutes charges comprises, au sein de l'une des nombreuses résidences.

Si la diversité des habitants du foyer, parmi lesquels des étudiants étrangers, en fait un lieu social attirant, la promiscuité peut parfois être gênante lorsqu'il faut partager les mêmes sanitaires ou quand les chambres sont mal insonorisées. Les foyers pour jeune travailleurs restent néanmoins l'une des meilleures solutions, que vous soyez étudiant salarié, stagiaire, ou jeune détenteur d'un emploi en CDD ou CDI. Attention cependant : les places en foyer sont très prisées, il vous faudra réserver votre logement longtemps à l'avance.

Bon plan similaire : les maisons ou foyers d'étudiants. Les places y sont également rares, une vingtaine d'établissements existent à Paris et une soixantaine dans le reste de la France. Gérées par des associations (la plupart religieuses) qui proposent des chambres individuelles ou doubles, ces maisons sont souvent réservées aux filles. Le coût d'une chambre : à partir de 350 euros. Le cadre agréable se conjugue avec une vie en communauté réglementée (cuisine, ménage, horaires...). Pour trouver une place, il faut contacter l'UNME (Union nationale des maisons d'étudiants).

8. Une chambre dans des locaux vacants

Une pratique illégale ? Non, dès lors qu'elle est encadrée. La France l'a autorisée en 2011 via l'instauration d'un dispositif "visant à assurer la protection et la préservation de locaux vacants par occupation par des résidents temporaires". La société néerlandaise Camelot Property a importé le concept en France, avec une quarantaine d'immeubles (Île-de-France, Lille, Lyon, Marseille, Rennes, Rouen...).

Les résidents temporaires ne paient pas plus de 200 euros par mois, charges incluses. Mais la première contrainte, et non des moindres, d'un logement vacant : c'est une occupation temporaire dont la durée est inconnue. Le résident reçoit un préavis d'un mois pour son départ. Un mode d'hébergement à éviter si vous souhaitez une location longue. De son côté, le locataire dispose de 15 jours pour informer Camelot de son départ.

Occuper un logement vacant, une bonne idée pour ceux qui cherchent un logement original, parfois situés dans des lieux atypiques. Aussi, les locaux peuvent être des lieux de rencontrent intéressantes, les résidents y vivent en communauté, partagent souvent la cuisine et les sanitaires, mais disposent en revanche d'une chambre très grande, où il est tentant de faire des fêtes... Malheureusement, on ne peut inviter que deux personnes au maximum !

Parmi les autres conditions : être majeur, non-fumeur et montrer sa solvabilité avec des garants. Mais aussi, être conscient que ce type de logement reste temporaire, de trois mois à plusieurs années. Si la situation exige leur départ, l'entreprise essaiera de reloger ses résidents autant que possible, sans garantie.

9. Le logement contre service

Si la vie en communauté ne vous rebute pas, vous pouvez aussi opter pour un logement contre service. Sur le même principe que le logement intergénérationnel, vous devrez effectuer quelques petites tâches pour aider les propriétaires en échange d'une chambre gratuite (ou à loyer très modéré). Roomlala, Toitchezmoi ou encore Wannonce publient des annonces. Si vous n'avez pas le temps de chercher, Kozee se charge de vous trouver une chambre chez l'habitant qui vous corresponde.
En renseignant votre profil, vous donnez une idée des différents services que vous êtes prêt à effectuer : baby-sitting, aide-ménagère, jardinage... 

Sur le même principe de logement chez l'habitant, vous pouvez aussi partir "au pair". Logé, vous devrez travailler plus pour la famille qui vous accueille, mais vous serez rémunéré en échange.

Gare aux arnaques !

Soyez méfiant lors de vos recherches. De fausses annonces fleurissent sur Internet, diffusées par des cyberfraudeurs qui cherchent à soutirer de l'argent ou des papiers d'identité à leur victime en se faisant passer pour un propriétaire ou un locataire potentiel. Parmi les signes qui doivent vous alerter : une annonce trop détaillée ou trop vague, l'impossibilité d'organiser des visites du logement et, bien sûr, une somme d'argent à verser pour réserver (souvent par mandat cash).
Autre piège, plus classique : les listes d'appartements. Payantes, elles se révèlent souvent inutiles, car les logements sont déjà loués ou figurent sur des sites d'annonces publics.

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