Décryptage

Classement 2023-2024 des villes étudiantes : quelles sont les plus vertes de France ?

Grenoble se démarque avec ses nombreuses voies cyclables et un ralentissement de l’artificialisation des sols.
Grenoble se démarque avec ses nombreuses voies cyclables et un ralentissement de l’artificialisation des sols. © Adobe stock/rh2010
Par Clémentine Rigot, publié le 21 septembre 2023
1 min

Qualité de l’air, pistes cyclables, transports en commun… Focus sur la dimension environnementale des villes où il fait bon étudier.

Pour son classement des villes étudiantes 2023, l’Etudiant a mis le focus sur les critères environnementaux. En effet, selon un sondage Ifop réalisé fin 2022, 71% des 15-25 ans souffrent d’éco-anxiété (angoisse face au dérèglement climatique, NDLR).

Comment prendre en compte cette dimension écologique et environnementale pour son choix de résidence ? Voici quelques critères à garder en tête.

La qualité de l'air varie selon les villes étudiantes

En France, en 2023, on respire de mieux en mieux. D’après un rapport du Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique (Citepa), la qualité de l’air s’est globalement améliorée cette année. L’enjeu pour le pays : être dans les clous par rapport aux objectifs fixés par l’Union européenne. Mais à l'échelle du territoire, la qualité de l’air reste relativement inégale selon les villes.

Les territoires d’Outre-mer s’imposent dans le haut du classement avec une faible concentration de particules (dioxyde d’azote, ozone, particules fines), notamment Fort-de-France (972), Saint-Denis de la Réunion (974) et Pointe-à-Pitre (971). Sur le continent, ce sont les villes du centre et de l’Ouest qui se hissent parmi les bonnes élèves, avec Orléans (45), Tours (37) et Vannes (56).

Parmi les villes dont l’air est le plus pollué, c’est Marseille (13) qui obtient la plus mauvaise note, suivie de près par Toulon (83), Nice (06), Paris (75) et Lyon (69), les grandes métropoles pâtissant notamment des polluants en lien avec le trafic routier.

L'accessibilité à vélo, les grandes métropoles mieux équipées

À Paris, à vélo, on dépasse les motos ? Il semblerait. La capitale s’impose comme l’aire urbaine ayant le plus large réseau de pistes cyclables, avec un total de 7.353km en 2023. De quoi parcourir en long, en large et en travers les rues de la Ville Lumière.

Loin derrière, arrivent Lille (59) et ses 1.618 km, talonnée par Lyon (1.497), Toulouse (1.462) et Bordeaux (1.362). Le kilométrage est cependant à mettre en perspective avec la taille de la ville elle-même : d’après l’INSEE, Grenoble (38) compte 53% de voies cyclables, Strasbourg (67) 45%. Une répartition qui donne une impression de villes bien plus accueillantes pour les bicyclettes.

Pour les amoureux du pédalier, c’est en Outre-mer qu’il sera plus difficile de se rendre sur son lieu d’études à vélo. En métropole, c'est à Limoges (87), Saint-Étienne (42) et Nîmes (30) que les pistes cyclables se font les plus rares, avec 150 km ou moins.

Le réseau de transport en commun

Pour celles et ceux qui laissent leur vélo au garage, de nombreuses villes proposent un réseau dense de transports en commun avec, la plupart du temps, un tarif préférentiel pour les étudiants ou les moins de 26 ans. De quoi encourager les déplacements plus verts et limiter l’utilisation de la voiture chez les jeunes.

Les villes du Nord proposent ainsi des tarifs particulièrement attractifs pour les jeunes : Valenciennes (59), Arras (62), Douai (59) et Lens (62) permettent aux moins de 26 ans de se déplacer pour 50 euros par an maximum. Sans surprise, les aires urbaines avec un maillage dense voient leur prix grimper.

À Paris et Lille, il vous faudra débourser plus de 300 euros pour vous déplacer ; près de 250 euros à Lyon et Bordeaux (33).

La bétonisation des villes étudiantes

Depuis plusieurs années, certaines municipalités font le choix de ralentir l’artificialisation de leurs sols, c’est-à-dire de ne pas (trop) augmenter leur surface de sol non naturel. En d’autres termes, plus l’artificialisation des sols est élevée, plus l’on a affaire à une ville bétonnée.

Parmi les villes de notre classement, Nancy (54), Saint-Étienne, Grenoble et Mulhouse (68) ralentissent l’artificialisation de leurs sols. À l’inverse, Toulouse (31), Perpignan (66), Douai, Lens et Caen (14) s’urbanisent de plus en plus.

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