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Logement étudiant : quels sont les pièges à éviter ?

Contrat de location
Ne vous précipitez pas dans votre recherche de logement, prenez le temps de vérifier que tout est en règle. © Fotolia
Par La rédaction de l'Etudiant, mis à jour le 09 juin 2020
4 min

Fausses annonces, loyers exorbitants, marchands de listes, frais à verser en avance... Les arnaques aux logements sont bien réelles. Le marché de l'immobilier étant très encadré, il n'est pas si difficile d'y échapper, il suffit simplement de savoir les détecter.

Depuis 2014, la loi ALUR encadre l'accès au logement, aussi bien du côté des locataires que des propriétaires. Des nouvelles mesures nécessaires pour éviter aux usagers de tomber dans certains pièges comme celui des marchands de liste. La procédure est simple : en échange d'argent, ils vous fournissent une liste d'annonces que vous pourriez vous-même trouver en faisant quelques recherches gratuitement sur Internet. Si cette activité est désormais réglementée (il faut posséder une carte professionnelle pour exercer ce métier), les arnaques restent bien présentes. Quelles qu'elles soient, voici comment les repérer et surtout les éviter.

Ce que les propriétaires n’ont pas le droit d’exiger

Autre escroquerie courante et facilement décelable : un versement d'argent demandé avant la signature du bail. Il peut en réalité s'agir d'une fausse annonce, les échanges se déroulant uniquement par mail et le "propriétaire" vous donnant tout un tas de prétextes pour vous obliger à effectuer un versement en amont.
La consigne est claire : on ne paye rien avant d'avoir signé (pas de chèque de réservation !), et on ne signe qu'après avoir visité l'appartement.
Quel recours ?
En cas d'arnaque, vous pouvez bien sûr porter plainte, mais celle-ci a peu de chances d'aboutir. Vous pouvez aussi faire appel à des associations de consommateurs comme CLCV ou l'UFC-Que choisir.
Depuis novembre 2015, la loi ALUR a délimité la liste exhaustive des documents qu'un propriétaire peut exiger dans un dossier de location. En sont exclus, tous les documents liés à votre compte bancaire (RIB, relevé bancaire...), l'extrait de casier judiciaire ou encore votre dossier médical. Si le propriétaire exige une pièce interdite, il risque 3.000 € d'amende.

Soyez vigilant sur le bail

Plusieurs éléments doivent impérativement figurer sur le bail, notamment le nom et l'adresse du propriétaire. Des informations nécessaires en cas de comportement abusif de votre bailleur.
Autres éléments à contrôler : le préavis de départ (un mois pour les "zones tendues" ou trois pour les autres s'il s'agit d'un logement non meublé), un bail à votre nom (pour pouvoir toucher les aides de la CAF), ou encore les diagnostics joints au contrat de location. Ces documents peuvent vous donner des précisions sur votre future consommation en énergie en stipulant, par exemple, le type de chauffage. Mais aussi vous permettre de savoir si les installations électriques sont conformes : pour cela, vérifiez que le tableau électrique possède un disjoncteur et une prise de terre dans les pièces humides.

Des frais encadrés

Si passer par une agence immobilière peut être rassurant, il ne faut pas oublier que cela a un coût : les frais d'agence. Ils sont désormais encadrés. Aux 3 € le mètre carré facturés pour l'état des lieux, s'ajoutent entre 8 et 12 € le mètre carré habitable selon les villes.
Le montant du dépôt de garantie est également réglementé. Il correspond à un mois de loyer hors charges et deux mois s'il s'agit d'un meublé. Cette somme, stipulée dans votre bail, est payable au moment de la signature du contrat et ne peut pas être révisée au cours du bail.

Une astuce pour bien choisir

Avant de demander à visiter l'appartement, assurez-vous qu'il est proposé au juste prix. Vérifiez sur Internet que le logement est dans la moyenne des prix du marché. S'il y a des incohérences, soyez vigilant.

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