Portrait

Nacim raconte son expédition avec Greenpeace en Antarctique

Nacim, en pleine mission en Antarctique.
Nacim, en pleine mission en Antarctique. © Abbie Tayler Smith / Greenpeace
Par Pauline Bluteau, publié le 26 février 2020
4 min

VOUS FAITES L’ACTU. Sous l’égide de Greenpeace, Nacim a embarqué à bord de l’Arctic Sunrise pour une expédition scientifique de six semaines. Pour cet étudiant montpelliérain de 23 ans, l’expérience s’avère inoubliable, tant sur le plan professionnel que personnel.

"Ohlala… C’était vraiment génial ! Non mais c’est un truc de fou quand même !" Une semaine après son retour sur la terre ferme, Nacim n’en revient toujours pas. Pendant six semaines, cet étudiant en troisième année de licence écologie et biologie des organismes à l’université de Montpellier a participé à l’expédition de Greenpeace, "Pole to Pole". Une aventure qu’il ne pouvait pas refuser.

Un étudiant expert en ADN environnemental

"J’étais complètement surexcité par ce voyage. Je dormais peu mais je m’en fichais : lorsque je me réveillais, j’étais en Antarctique !" raconte le jeune homme. Parti d'Ushuaïa (Argentine) début janvier, Nacim a navigué sur l’Arctic Sunrise "jusqu’au bout du monde", Elephant Island. À bord, sa "famille" composée d’une trentaine de membre d’équipage dont deux scientifiques britanniques qui l’accompagnaient dans ses missions.

"J’étais responsable des manipulations d’ADN environnemental, explique l’étudiant. Il s’agit de faire un inventaire génétique de ce que l’on trouve dans l’eau." Pour cela, pas besoin de plonger dans les profondeurs de l’océan glacial. "On partait sur un zodiaque de 8 heures à 18 heures pour faire nos prélèvements. Ensuite il fallait faire les analyses et préparer la prochaine mission." L’objectif : répertorier les espèces présentes en Antarctique et poser les bases de la recherche pour les prochaines études scientifiques.

Lors de l'expédition, Nacim était responsable des manipulations d'ADN environnemental.
Lors de l'expédition, Nacim était responsable des manipulations d'ADN environnemental. © Abbie Tayler Smith / Greenpeace

"Je me croyais dans un documentaire animalier"

Pendant les périodes de creux, Nacim en a profité pour admirer les paysages et la faune sauvage. Skuas (oiseaux de mer vivant en Antarctique, NDLR), goélands, éléphants de mer, phoques, baleines… L’étudiant en a pris plein les yeux. "J’ai assisté à des scènes incroyables, raconte Nacim. Un jour, lorsque nous avons débarqué sur une petite île, je me suis assis pour admirer les baleines qui étaient toutes proches de nous. Deux éléphants de mer se sont posés sur mes genoux, c’était incroyable."

L'étudiant a profité de ses moments de répit pour photographier la faune sauvage.
L'étudiant a profité de ses moments de répit pour photographier la faune sauvage. © Nacim Guellati

Malgré des conditions climatiques parfois rudes et quelques imprévus techniques à gérer, l’étudiant s’estime très chanceux d’avoir participé à cette expédition. "Tu passes à côté des glaciers qui s’effondrent comme dans les documentaires que tu vois à la télé, sauf que là, c’est vrai et c’est très impressionnant. Mais ce que j’ai le plus aimé, c’est de voir les manchots nous suivre pendant nos missions en zodiaque. Parfois, les orques et les baleines nous frôlaient, c’était inimaginable !"

Un goût pour les expéditions

Une expérience vécue bien loin des laboratoires dans lesquels il apprenait son métier. Car si l’étudiant envisageait initialement de faire de la recherche universitaire, cette expédition lui a donné le goût de l’aventure. "On prend conscience des impacts de nos analyses. Ces expéditions nous poussent aussi à vulgariser la science auprès du grand public et je me suis rendu compte que j’aimais faire ça. J’ai même proposé à Greenpeace de repartir avec eux pour jouer les photographes, on verra !"

En plus de rattraper tous les cours qu’il a raté pendant son voyage, Nacim pense déjà à son prochain projet : une expédition de trois mois en Nouvelle-Calédonie pour poser des caméras sous-marines. "De belles perspectives professionnelles s’offrent à moi, c’est disproportionné ! Mais j’ai hâte", avoue l’étudiant.

Nacim est parti six semaines à bord de l'Arctic Sunrise.
Nacim est parti six semaines à bord de l'Arctic Sunrise. © Nacim Guellati

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