Portrait

Sarah, doctorante et finaliste de MT180 : "J'aime ce côté enquête"

Sarah, doctorante, disputera la finale nationale de la compétition Ma Thèse en 180 secondes.
Sarah, doctorante, disputera la finale nationale de la compétition Ma Thèse en 180 secondes. © MT180 France Universités – CNRS, David Pell
Par Amélie Petitdemange, publié le 13 mai 2024
1 min

PORTRAIT 1/3. La finale du concours Ma thèse en 180 secondes se déroulera le 5 juin à Nice. L'Etudiant vous présente trois des concurrents. Premier épisode de cette série avec Sarah Bagot, doctorante à l’université de Clermont-Ferrand. La jeune femme réalise une thèse auprès de sportives de haut niveau. Elle raconte comment elle s'est lancée dans la recherche.

"On pourrait penser que mon sujet de thèse est fait sur mesure, je m'y retrouve vraiment !", témoigne Sarah Bagot, en thèse à l’université de Clermont-Ferrand. La doctorante de 27 ans participe au concours Ma Thèse en 180 secondes, organisée par le CNRS et France Universités. Finaliste, elle présentera ses travaux lors de la finale à Nice, le 5 juin prochain. Elle travaille sur l’impact du cycle menstruel et des variations de poids pour les sportives.

Un attrait pour la recherche lors de son stage de fin d'études

Cette sportive, diplômée d’école d’ingénieurs, ne se destinait pourtant pas à la recherche. "Mon rêve de petite fille, c’était d’être vétérinaire", raconte Sarah. Après une prépa scientifique, elle passe les concours pour les écoles vétérinaires, mais échoue à deux reprises. A côté elle postule à des écoles d’ingénieurs comme filet de sécurité. Et s’inscrit dans une école d’ingénieurs agronome. "J’étais déçue, j’ai eu du mal à m’en remettre", se souvient-elle.

Si la première année d’école l’intéresse peu, elle y trouve un intérêt en deuxième année. "Nous avons plus étudié l’agroalimentaire, ce qui me plaisait, surtout les aspects recherche et développement et nutrition", raconte Sarah.

C’est lors de son stage de fin d'études qu’elle découvre son attrait pour la recherche. Elle épaule une doctorante dans le centre de recherche de l’institut Paul Bocuse.

"Quand on fait de la recherche, on ne cesse d'apprendre. Et c’est varié : on fait une bibliographie, on se pose des questions, on fait des études cliniques donc il y a aussi un aspect social, on analyse les résultats, on tire des conclusions… J'aime ce côté enquête. J'adore aussi les aspects scientifiques, je suis quelqu'un qui aime les choses carrées", témoigne Sarah.

Un sujet de thèse en lien avec son expérience de sportive

Son sujet de thèse fait écho à sa propre expérience. "Je pratique le judo depuis que je suis toute petite, donc je connais bien les variations de poids et les désagréments menstruels pendant l'entraînement", explique-t-elle.

Au lycée, alors qu'elle est en sport-études, elle observe aussi ces conséquences sur ses camarades de classe. À l’époque, elle y prête peu attention, "comme la plupart des sportives". "Maintenant, je me rends davantage compte de l'impact de mon cycle. Apprendre à connaître son cycle et ses réactions ça permet d'adapter ses entraînements et sa nutrition, et de comprendre ses baisses de performance", souligne-t-elle.

Briser le tabou autour des règles

Sarah Bagot espère avoir un impact avec sa thèse. "La majorité des femmes sont concernées par leur cycle menstruel, et cela reste pourtant un grand tabou. J’aimerais que les sportives, et les femmes en général, osent parler des problèmes qu'elles peuvent rencontrer à cause de leurs règles à leur médecin et autour d’elles", pointe Sarah Bagot.

Présenter sa thèse au concours MT180 devrait aussi être bénéfique à titre personnel. "Je suis quelqu’un de réservée, j'ai du mal à m'exprimer devant un public", confie Sarah. Son passage sur scène sera donc l’occasion de donner plus de visibilité aux femmes dans le sport, et de dépasser ses propres appréhensions.

Retrouvez nos portraits de trois doctorants préparant la finale 2024 du concours Ma Thèse en 180 secondes :

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