"C'était dingue" : à bord du Belem, ces étudiants ont apporté la flamme olympique à Marseille
L'arrivée de la flamme olympique à Marseille à bord du Belem, le 8 mai, a marqué le début des célébrations des Jeux sur le territoire français. Rencontre avec des étudiants qui ont fait partie de l’équipage du célèbre trois-mâts.
Les Marseillais se sont amassés, très tôt le matin, le long de la Corniche jusqu'à la Pointe-Rouge en passant par la Porte de l'Orient, pour voir le célèbre trois-mâts à coque en acier. Entouré de centaines de navires, le Belem a paradé tout au long de la journée jusqu’à son entrée spectaculaire dans le Vieux-Port sur les coups de 19h30. Devant près de 150.000 personnes.
Ce mercredi 8 mai marquait la fin de l’odyssée d’exception des éclaireurs du Belem. Ces 16 étudiants, âgés de 16 à 24 ans, ont escorté la flamme olympique du Pirée (Grèce) jusqu'aux côtes françaises.
"Je veux découvrir le monde"
"C’était dingue", raconte Yassine, 19 ans, étudiant en BTS comptabilité gestion et originaire de la cité phocéenne. Sélectionnés à l’issue de plusieurs stages de navigation orchestrés par un programme d’insertion de la Fondation Belem Caisse d’Epargne, lui et les autres éclaireurs ont œuvré pendant 12 jours en mer Méditerranée au côté de l’équipage professionnel du navire. A leur descente, les sourires étaient beaux à voir.
"Et que dire de notre arrivée sur le Vieux-Port, l’apothéose de toute la traversée, la dernière partie de notre rêve. Au-delà de ce que j’ai appris en tant que matelot, j’en ressors avec une plus grande ouverture d’esprit. Cela m’a permis de savoir ce que je veux faire. Je veux découvrir le monde", sourit Yassine.
Hisser les voiles
Il faut dire que l’équipage en a pris plein les yeux. Ils sont notamment passés par le majestueux canal de Corinthe et du détroit de Messine entre l’Italie et la Sicile, ont pu observer des éruptions régulières du volcan Stromboli, sans oublier la vue magnifique sur l’île italienne de Montecristo et la Corse.
Issus de divers horizons, ces équipiers ont appris tour à tour à hisser les voiles et autres manœuvres comme tirer les bouts et tenir la barre. Ils ont également participé activement à la vie quotidienne sur le navire, de la cuisine au ménage.
"La complicité entre nous m’a marquée", réagit à son tour Manon, 24 ans. Repérée par la mission locale de Saint-Maximin-la Sainte-Beaume (Var), la jeune femme a apprécié le calme et la haute mer : "Prendre le large permet de mieux se recentrer sur soi-même."
"Tenter un diplôme dans la Marine"
De quoi donner des idées d’orientation et susciter des vocations. A l’instar de la languedocienne Chloé, 19 ans, qui s'imagine devenir matelot puis navigatrice. Originaire de Midi-Pyrénées, Steven avoue y avoir pris goût aussi. "Alors pourquoi pas être serveur dans la Marine", confie-il.
Alors qu’il compte faire un programme vacances-travail (PVT) en Australie à l’issue de son BTS, Yassine vise désormais l’univers de la communication. De son côté, Manon se demande si elle ne va pas "tenter un diplôme dans la Marine afin de remonter sur un bateau et revivre ce genre d’expérience".
En attendant, la joyeuse bande a assuré jeudi matin les premières visites du public à bord du Belem. Les festivités se sont poursuivies pour le relais de la flamme dans toute la ville. Jusqu’à l'ouverture des Jeux, le 26 juillet, pas moins de 11.000 porteurs de la flamme sillonneront le pays.
