Décryptage

La réforme du lycée selon Xavier Darcos

Par Fabienne Guimont, publié le 16 mai 2008
1 min

Les 200 établissements les plus en difficulté devraient servir à partir de la rentrée 2008 de terrain d’expérimentation au dispositif de réussite scolaire, avec un soutien personnalisé. L’UNL (Union nationale lycéenne) voit dans cette mesure une réponse à "une de ses revendications historiques de service public d’aide scolaire". Le soutien scolaire devrait être assuré par 1500 assistants d’éducation - sans augmentation de budget -, par des heures supplémentaires payées aux enseignants des établissements et par des étudiants de master se destinant à l’enseignement. Des stages de soutien commenceraient dès août 2008.

Un cursus "à la carte"

Pour le reste, Xavier Darcos veut "modulariser" les enseignements, sur le modèle des cursus à la carte des universités. Le redoublement serait remplacé par des enseignements complémentaires. Encore l’influence de la Finlande et également un moyen de gagner des crédits sur les postes économisés. Il assure dans Le Monde qu’il nommera avant le 10 juillet 2008 une personnalité "pas forcément de droite" pour mener cette réforme. Sur le bac, le ministre reste prudent. Sans l’enterrer officiellement, il la reporte après la réforme du lycée.

Changement de ton avec les lycéens

Après deux mois de mobilisation, Xavier Darcos a donné le change aux lycéens en les recevant le 9 mai 2008. La généralisation du bac pro en trois ans au lieu de quatre n’est plus à l’ordre du jour. Le passage sera discuté filière par filière. Le ministère s’est par ailleurs engagé à ce que le diplôme de BEP (brevet d'études professionnelles) soit maintenu et qu’une session de rattrapage soit créée pour le bac pro dès 2009. Les lycéens seront associés aux consultations sur la réforme des lycées. En revanche, leur revendication principale sur les suppressions de postes a reçu une fin de non recevoir. "Les lycéens n’ont pas obtenu de victoire sur les postes, mais les mobilisations ont permis des avancées", tempère Leo Moreau, le vice-président de l’UNL (lire aussi "Manifs lycéennes : le bouquet final ?"). Dans les lycées, l’heure des premières épreuves du bac a sonné…

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