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"J'ai eu ma période bière-bagarre dans les bars"

publié le 22 janvier 2008
5 min

Ton lycée était-il sympa ?
"Très. C'était un lycée à mi-temps, où il ya avait beaucoup de danseurs. On allait en cours seulement l'après-midi et le matin, on vaquait à nos activités. Moi, je jouais de la trompette, très mal, il faut bien l'avouer, et je faisais de la boxe trois fois par semaine. J'aime la grâce des gestes et des mouvements dans ce sport."

Quel genre d'élève étais-tu ?
"Souvent absent (rires). Et pas très sérieux. Je n'étudiais jamais le soir chez moi, je faisais mes devoirs sur un escalier cinq minutes avant d'entrer en classe. Mais je ne copiais jamais sur mes voisins. Pas mon genre. Résultat, je me payais des sales notes. Mais j'ai quand même réussi à ne jamais redoubler jusqu'à la seconde. Puis à la fin de la seconde, j'ai laissé tomber. Je voulais me frotter à la vie."

C'est-à-dire ?
"Ca m'a toujours gonflé d'être un gamin et je me suis comporté très tôt comme un adulte. Je n'ai pas connu les boums, ni les plans mobylettes, excepté quand je descendais en vacances chez ma cousine, dans le Sud. Je préférais traîner avec des gens plus âgés. A 14 ans, je suis même parti de chez mes parents."

A 14 ans ! Tu t'entendais si mal que ça avec eux ?
"Pas du tout, je les adorais, mais j'avais besoin de m'émanciper, d'être autonome. J'ai donc loué  une chambre de bonne à deux rues de chez eux, dans le 18e, à Paris. Ma mère a respecté mn choix."

Et c'est elle qui te la payait ?
"Certainement pas. Je tenais à me débrouiller seul. A l'époque, une chambre coûtait  beaucoup moins cher  qu'aujourd'hui.  J'avais bossé tout l'été pour récolter l'argent nécessaire, et durant ma seconde je travaillais comme serveur dans un café. Ensuite, entre 15 et 16 ans, j'ai commencé à gagner ma vie en tant que comédien, au cinéma."

Dans quels films ?
"J'ai d'abord tourné deux téléfilms, puis j'ai tenu le rôle principal de Hors-la-loi. Un film très attendu à l'époque, car c'était le plus gros budget du cinéma français alors qu'il n'y avait aucune star. Les producteurs avaient voulu engager des jeunes un peu chauds, un peu voyous. Le tournage a été chaotique. La police nous surveillait sur le plateau car on foutait le bordel partout et on pillait les hôtels."

Il paraît que tu pratiquais aussi la boxe hors du ring...
"J'ai en effet eu ma période bière-bagarre dans les bars ou ailleurs. Avec Luc Thuilliez, un copain de Hors-la-loi, on avait besoin de faire les "cacous". Cela n'était franchement pas malin, je te l'accorde, mais je me suis bien marré."

Hors-la-loi a-t-il eu du succès ?
"Non, et tant mieux. Sinon je crois que j'aurais pété les plombs. On m'aurait vampirisé. Et puis c'est difficile d'être connu à 16 ans et de le rester ensuite."

Professionnellement, que s'est-il passé alors ?
"J'ai travaillé pour le théâtre. Comme mes parents. Entre 17 et 19 ans, j'ai joué dans le Mahâbhârata, de Peter Brook. Une pièce hors norme, qui dure douze heures. On a fait des représentations dans toute l'Europe et on a répété un an en Inde. Le lever de soleil sur le Gange, les énormes serpents... j'en garde un souvenir incroyable. Je n'ai sans doute pas eu une adolescence comme les autres, mais je ne le regrette pas du tout."



Bulletin scolaire

Français : 7/20. "J'étais super nul en orthographe, ce qui me pénalisait énormément. Dommage, car les profs me félicitaient pour mes bonnes idées."
Maths : 9/20. "Je trouvais toujours le bon résultat, mais avec ma logique à moi, sans utiliser les formules classiques. Si bien que les profs ne savaient pas trop comment me noter."
Histoire-géographie : 9/20. "J'adorais feuilleter les bouquins, mais je ne m'attardais pas forcément sur les sujets étudiés en cours."
Sport : 15/20. "Je me débrouillais bien car je suis très sportif."
Espagnol : 18/20. "Je ne parlais pas un traître mot d'espagnol, mais j'étais très pote avec mon prof. Il était aussi musicien et il m'invitait à ses concerts."



Dans
Astérix aux Jeux olympiques, de Frédéric Forestier et Thomas Langmann, Clovis Cornillac enfile le costume du baffeur gaulois Astérix. Avec son acolyte Obélix, il tentera de remporter les JO afin que leur ami Alafolix puisse épouser la princesse Irina. Mais l'affreux Brutus, le fils de César, ne compte pas les laisser gagner... Une excellente comédie familiale. Sortie le 30 janvier 2008.



Laurent Djian


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