Ma vie d'étudiant à Lausanne : Olivier, futur financier au pays des banques

Par Jean-Marc Engelhard, publié le 26 Février 2018
7 min

La Suisse est une destination qui va de soi pour Olivier, étudiant en master 2 ingénierie 
de la finance à l’ENSIMAG. Pour profiter de la vie au pays des banques et du chocolat, il vaut mieux toutefois prévoir un budget conséquent.

Olivier n’aura peut-être pas l’occasion de bénéficier de l’ambiance "Riviera suisse" sur les bords du lac Léman, en été. Arrivé à la rentrée dernière à Lausanne, il quittera le campus de l’EPFL (École polytechnique fédérale de Lausanne) début mars. À moins qu’il ne trouve un stage de fin d’études dans une banque helvétique juste après son échange universitaire.

Son objectif : la finance

"J’ai déjà eu un entretien dans une banque privée de Genève", raconte l’étudiant de 22 ans en dernière année à l’ENSIMAG (École nationale supérieure d’informatique et de mathématiques appliquées de Grenoble), un établissement qu’il n’a pas choisi par hasard. "Depuis ma prépa à Rennes, je m’intéresse à la finance, sous l’angle des mathématiques, et l’ENSIMAG est une des rares écoles d’ingénieurs à proposer une filière dans ce domaine", explique-t-il. Et le choix de l’EPFL ? "L’ENSIMAG offre de nombreuses possibilités d’échange, mais dans le domaine de la finance, le choix est plus restreint. Et dans cette spécialisation, l’EPFL est une référence. Je le vois lorsque j’envoie des candidatures pour mon stage", remarque-t-il.

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Une réputation d’excellence qui ne va pas sans une certaine exigence pour les étudiants. "Le rythme est intense, et finalement assez proche de celui de la classe prépa", relate Olivier. En plus des cours et des examens de fin de semestre, les élèves doivent rendre des homeworks hebdomadaires, dans chaque matière. Et, en anglais, puisque les enseignements se déroulent entièrement dans cette langue. "Les cours sont de haut niveau et sont basés sur des situations réelles, ce qui rend les choses passionnantes", relève Olivier.

Plus de 10.000 étudiants sur le campus

Si tous les cours sont accessibles sur la plate-forme Moodle, permettant le travail à la maison, Olivier a opté pour l’assiduité, en passant beaucoup de temps sur le vaste campus de l’EPFL. Celui-ci accueille plus de 10.000 étudiants de toutes nationalités, en périphérie de la ville, à deux pas des rives du lac Léman, avec vue sur les sommets alentours.

Olivier au marché de Noël dans le quartier du Flon, haut lieu de la vie nocturne lausannoise.
Olivier au marché de Noël dans le quartier du Flon, haut lieu de la vie nocturne lausannoise. // © Matthieu Zellwerger/Haytham REA pour l'Etudiant

"La fac est tellement grande qu’elle est desservie par quatre arrêts de tram !", explique Olivier qui la rejoint en vingt minutes depuis son studio de 30 m², situé dans le quartier résidentiel de Crissier. "C’est un appartement que j’ai trouvé en juillet dernier. Le loyer s’élève à environ 700 €. Cela reste raisonnable !", assure l’étudiant.

Au moins 10 € le déjeuner

Difficile de ne pas parler d’argent dans le pays des banques… "Ici, les salaires sont beaucoup plus élevés qu’en France et le coût de la vie l’est aussi, souligne Olivier. Sur son site, l’école évalue à 515 € les frais de nourriture pour un mois. Ce n’est pas exagéré.

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Sur le campus, il n’y a pas de resto U mais des fast-foods et des food trucks. Impossible de s’en sortir pour moins de 10 € pour le déjeuner." Afin d’éviter de payer "plein pot", Olivier fait des économies, par exemple, en recourant au covoiturage à la place du train pour se déplacer hors de Lausanne.

Une ville qui bouge

Avec ses deux bourses semestrielles, accordées par l’EPFL (1.546 €) et la Région Auvergne-Rhône-Alpes (1.140 €), il profite de la vie locale. Au programme : badminton dans un club, sorties dans les bars et les rooftops qui surplombent le lac ou encore quelques soirées en boîte de nuit. "C’est une ville qui bouge !", constate Olivier qui s’offre aussi des excursions aux vertus oxygénantes dans les environs. "Je suis allé à Morges, une petite ville dont les vignes descendent jusqu’au lac. C’est très beau, raconte-t-il.

S’il apprécie les paysages, Olivier est plus réservé sur la gastronomie locale, notamment les croissants. "Impossible d’en trouver d’aussi bons qu’en France", regrette-t-il. Heureusement, il peut se rattraper sur le chocolat.

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