Décryptage

Faire un BUT journalisme après un bac techno, difficile mais pas impossible !

BUT journalisme bac techno
Au delà de votre dossier scolaire et de votre filière au bac, c'est votre motivation à devenir journaliste qui sera scrutée de près pour intégrer un BUT journalisme. © New Africa / Adobe Stock
Par Thomas Leduc, publié le 15 février 2023
4 min

En 2021-2022, 40% des nouveaux entrants en BUT étaient issus d’un bac technologique. En BUT journalisme, si les bacheliers généraux restent majoritaires, certains étudiants titulaires d'un bac pro arrivent à se démarquer et à réussir au prix d'efforts plus importants.

Le BUT (bachelor universitaire de technologie) est une option de plus en plus prisée des élèves issus d’un bac technologique. Les bacheliers techno représentaient 40,2% des effectifs en BUT en 2021-2022 alors qu'ils ne représentaient que 28,8% des nouveaux entrants en DUT (ex-BUT). Mais ce n’est pas le cas de tous les BUT, notamment en journalisme.

Les BUT journalisme accueillent peu de bacheliers technos

C’est notamment le cas du BUT IC (information-communication) parcours journalisme de Cannes (06). Sur la promotion 2022-2023, seuls trois étudiants sur 28 sont titulaires d’un bac technologique. Une croissance discrète mais réelle puisque cette formation n'accueillait auparavant aucun bachelier techno.

Lors de la sélection, ce BUT journalisme ne fait aucune différence entre bacheliers généraux et technologiques. "On regarde la réussite scolaire, les notes qui nous intéressent et l’appétence pour le journalisme de manière globale", indique Marianne Denuelle, cheffe du département info-com.

Mais certains BUT info-com se positionnent contre les quotas imposés de 40% de bac techno qui n’aideraient "ni les élèves ni les BUT" et inciteraient certains étudiants à "suivre un parcours qui n’est pas en adéquation avec leur formation initiale". "Les élèves issus de bac techno connaissent des débuts souvent plus compliqués et doivent être davantage accompagnés", précise Marianne Denuelle.

Des bacheliers techno qui doivent "redoubler d'efforts"

Un constat que Maureen a pu faire à l'IUT de Lannion (22). La jeune femme est la seule étudiante issue d'un bac techno encore présente en deuxième année du BUT IC parcours journalisme. Face à une pédagogie et des matières différentes, Maureen a dû travailler dur pour réussir sa première année. "J'ai demandé à certains de mes camarades de m'expliquer quelques cours, de m'aider avec la charge de travail à laquelle je n'étais pas habituée", raconte l'étudiante.

Flavie, en deuxième année du BUT journalisme de l'IUT de Cannes, a fourni le même investissement personnel pour "se sentir à la hauteur" de ses camarades : "J’ai dû faire le double d’efforts et j’ai même réalisé un stage avant d’intégrer le BUT", raconte l'étudiante.

Des efforts qui ont porté leurs fruits puisque les deux étudiantes ont passé le cap de la première année. Désormais en deuxième année de BUT à l'IUT de Lannion, Maureen se "sent mieux que l’an dernier et plus à l'aise". "J'ai appris à mieux optimiser mon temps et je peux toujours m'appuyer sur mes camarades de promotion en cas de besoin", ajoute-t-elle. Et cela se confirme avec des résultats nettement meilleurs.

Montrer sa motivation pour intégrer un BUT journalisme

Malgré les difficultés, les bacheliers techno qui souhaitent se tourner vers le journalisme ont leur chance. Lors de la sélection, les BUT accordent une attention particulière à la motivation des candidats et l'intérêt qu'ils portent au métier de journaliste.

À l'instar de Flavie qui a effectué un stage avant d'entrer dans sa formation, les activités extrascolaires liées au journalisme seront un avantage. "Le plus important, c’est vraiment d’être sûr de vouloir faire du journalisme", conclut d'ailleurs l'étudiante.

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