Décryptage

Les études pour accéder aux métiers de la musique

Adobe Musique
La musique, un métier de passion, pour lequel il existe toutefois de nombreuses formations. © Monkey Business/Adobe Stock
Par Séverine Maestri, publié le 06 novembre 2020
4 min

Vous voulez travailler dans le domaine de la musique ? Conservatoires et écoles de musique séduisent de plus en plus de jeunes qui pensent ainsi concilier leur passion et leur futur métier. Mais une rude compétition est au rendez-vous...

Le baromètre annuel 2019 des métiers de la musique édité par l’IRMA (Centre d’information et de ressources pour les musiques actuelles) chiffre le nombre d’artistes ou de groupes de musique en France à 6.130.
D’autres personnes gravitent autour des musiciens : entrepreneurs, prestataires techniques, distributeurs, maisons de disque et labels, éditeurs, mais aussi journalistes spécialisés. Au total, quelque 130.000 personnes travaillent dans ce secteur, musiciens compris.

Quelles compétences pour travailler dans la musique ?

Pour travailler comme musicien ou dans la musique il faut être inventif, avoir un bon sens relationnel. Un musicien doit avoir le sens de la communication pour pouvoir vendre des représentations et se faire connaître.
Comme dans de nombreux métiers artistiques, le réseau est essentiel. L’irruption du numérique dans la musique a transformé ce secteur. Les musiciens professionnels peuvent désormais se faire connaître grâce à de nombreuses plateformes.

Quelles formations pour se préparer aux métiers de la musique ?

Toujours selon le baromètre annuel 2019 des métiers de la musique, il y a en France pas moins de 997 organismes de formation en musique (34% de conservatoires et 66% d’écoles privées).
À bac+3. Le DNOP (diplôme national d’orientation professionnelle) de musique se prépare dans les conservatoires régionaux et départementaux. Il est utile pour présenter les concours d’entrée des pôles supérieurs artistiques ou des conservatoires nationaux supérieurs et préparer le DNSPM (Diplôme national supérieur professionnel de musicien).
Les conservatoires préparent également au DE (diplôme d’État) de professeur de musique. À l’université, le DUMI (diplôme d’université de musicien intervenant) permet de travailler auprès des élèves de primaire. Autres options possibles : une licence en musicologie, une licence professionnelle en musique et son ou en gestion de projets.
À bac+5.

Les CNSMD (conservatoires nationaux supérieurs de musique et de danse) de Paris et Lyon proposent un master. À l’université, les masters en musicologie mènent à la création musicale, la production, l’administration de spectacles... Si vous voulez enseigner, pensez au master MEEF (métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation) pour préparer ensuite le Capes d’éducation musicale et chant choral, ou l’agrégation d’éducation musicale.

Vous pouvez aussi vous former dans une école privée comme la Fédération nationale des écoles d’influence jazz et musiques actuelles (fneijma.org), la Manufacture Chanson (manufacturechanson. org) ou le CIM (Centre d’informations musicales, lecim.com)

À bac+8. Après un master, possibilité de suivre un doctorat de musique (trois ans) en partenariat avec une université.
La parole du Pro – Philippe Nicolas, pianiste de jazz, spécialiste du boogie-woogie
"Chimiste de formation et longtemps salarié de l’Inra (Institut national de la recherche agronomique), je n’ai jamais abandonné le piano, découvert à l’âge de 14 ans en écoutant un ami. Il m’a tout appris, je n’ai pas eu besoin de passer par le conservatoire. À mes débuts, je m’entraînais 9 à 12 h par jour. La musique, c’est 10% de talent et 90% de travail. Un été, j’ai pu jouer deux mois durant dans un bar-restaurant. C’est à cette époque que j’ai décidé de devenir pianiste professionnel. Puis, au gré des rencontres, je suis parti jouer à l’étranger. J’ai aussi beaucoup démarché les piano-bars, les festivals, les spectacles pour les enfants dans les écoles, les soirées privées, les maisons de retraite, les casinos, les églises… Je me suis réalisé dans la musique, je fais ce que j’aime."

Vous aimerez aussi

Contenus supplémentaires

Partagez sur les réseaux sociaux !