Etudier aux Pays-Bas : "Je n’aurais jamais pensé faire autant de vélo, y compris sous la pluie"
Aujourd’hui salariée au sein d’une start-up à Amsterdam, Juliette, 25 ans, a d’abord passé six mois aux Pays-Bas dans le cadre de son stage de fin d’études. L’étudiante en pharmacie ne regrette pas une seconde d’être partie dans un pays où il fait bon vivre et où le vélo est presque une religion !
Pour valider sa sixième année d’études de "pharma", Juliette a décidé d’effectuer sa dernière année au sein d’une école de commerce, l’ESCP Business School, en vue d’obtenir un mastère spécialisé en management pharmaceutique. Après avoir déjà passé une partie de ses études en Espagne, en Suisse et en Italie, il était impensable pour elle de rester en France. Via le programme Erasmus+, l’étudiante a donc pris la direction du nord de l’Europe, les Pays-Bas, pour un stage qui ne devait durer que six mois. Depuis, elle vit toujours à Amsterdam et a même trouvé du travail dans le secteur des biotechnologies.
Développer son réseau à l’international
"Dans mon cursus, j'étais l’une des rares à partir à l’étranger. Ce n’est pas commun pour des études de santé et pourtant, on apprend tellement de choses quand on est ailleurs ! Repartir pour ma dernière année était une excellente opportunité sur le plan professionnel. Je voulais partir aux Pays-Bas pour suivre mon copain, j’ai donc fait jouer mes contacts et les réseaux sociaux pour trouver un stage qui me correspondait. Après un entretien téléphonique en février, j’ai été prise dans une entreprise spécialisée dans la conception de dispositifs médicaux pour la moelle épinière. C’était l’occasion de découvrir l’univers de la chirurgie et donc d’affiner mes futurs projets professionnels.
La vie aux Pays-Bas : points forts, points faibles
Et des atouts, Amsterdam n’en manque pas. La capitale des Pays-Bas a su séduire l’étudiante au bout de quelques jours seulement. Celle qui n’était pas habituée à prendre son vélo pour se déplacer ne peut finalement plus s’en passer. "C’est une ville à taille humaine, tout est accessible à vélo, c’est dingue ! On n’a même pas besoin d'utiliser les transports en commun, qui sont assez chers d’ailleurs ! Tout le monde circule à vélo, même quand il pleut… On finit par s’y faire très vite." Autres avantages, le sentiment de sécurité qui règne dans la capitale et la richesse culturelle. "Je voulais rencontrer des gens très différents, pouvoir parler anglais, profiter des nombreux musées et des paysages… Je suis servie", assure l’étudiante.
Mais le pays a aussi son lot de désagréments. Ce n’est pas un cliché : aux Pays-Bas, le soleil n’est pas toujours au rendez-vous. "Il pleut très souvent, même l’été.On ne craint pas la canicule au moins !" Juliette a même dû changer sa garde-robe pour privilégier des vêtements de pluie. "L’autre point faible, ce serait la nourriture locale. Elle est loin d’être extraordinaire. Les Néerlandais mangent des plats qui ne font pas toujours envie : comme le tartare mousseux orange qu’ils étalent sur du pain par exemple. Ils sont également très friands des "bitterballen", ces boules de viande frites, qu’ils mangent aussi avec du pain et des frites..."
D’après Juliette, les loyers et la restauration sont plus chers qu’en France. La bourse d’Erasmus+ n’a pas suffit à l’étudiante qui a dû demander de l’aide à ses parents. En réalité, d’après le coût de l’Expat, Amsterdam est seulement 2% plus chère que Paris mais les loyers en centre-ville peuvent coûter 34% plus cher. "Je connais beaucoup d’étudiants qui ont fait le choix de travailler à côté pour pouvoir vivre correctement", affirme Juliette.
Sortir pour créer du lien
Après son stage de six mois, l’étudiante a décidé de rester à Amsterdam. Installée depuis plus d’un an aux Pays-Bas, Juliette a su trouver ses marques. "Quand on sait qu’on va rester plusieurs mois dans un pays, il faut savoir s’entourer…même si ce n’est pas toujours facile." La jeune diplômée conseille de télécharger l’application Meetup ou de s’inscrire à des groupes Facebook comme French people in Amsterdam. "Les gens qui participent à ces événements sont assez ouverts, ce n’est pas difficile de s’intégrer et cela permet de sortir du cadre des études ou du travail."
Des contacts qui peuvent être très utiles avant même de poser ses valises. D’après Juliette, trouver un logement à distance à Amsterdam peut s'avérer plus compliqué que prévu. Les réseaux sociaux peuvent donc vous aider à trouver la colocation idéale par exemple. Cela peut aussi vous permettre d’éviter les quartiers plus sensibles ou très touristiques. "Je me suis rendu compte que les Néerlandais n’habitaient pas en plein centre-ville : les coffee-shop et le quartier Rouge sont plutôt réservés aux touristes. Personnellement je préfère les éviter", prévient Juliette. Une chose est sûre, l’étudiante n’est pas près de repartir.
- La Museumkaart vous permet d’avoir accès à tous les musées du pays pendant un an pour 65 euros.
- Optez pour une carte de crédit Maestro car tous les magasins n’acceptent pas les Visa ou les MasterCard.
- Prévoyez des vêtements de pluie.
- Si vous restez plus de quatre mois aux Pays-Bas, vous devrez faire une demande de BSN (burgerservicenummer). Il s’agit d’un numéro d’identité obligatoire pour tous les résidents. Il vous servira également si vous souhaitez travailler dans le pays.
- Avant de partir, vérifiez bien que votre assurance maladie vous couvre au niveau international car les soins médicaux peuvent coûter cher.