Chirurgie dentaire : le troisième cycle passe sous le bistouri
Initialement prévue pour la rentrée 2019, la réforme du troisième cycle d’odontologie (à partir de la sixième année d’études) devrait être repoussée à 2021. Le temps que le gouvernement transforme totalement la PACES (première année commune aux études de santé). L’Etudiant vous dévoile les principaux changements envisagés.
Après la cinquième année d’études, les étudiants en chirurgie dentaire ont le choix entre un troisième cycle court, d’une durée d’une année, et un cycle long sur trois ou quatre ans. La réforme à venir porte sur ces deux parcours.
Un cycle court uniformisé
Le programme du cycle court est aujourd’hui très hétérogène d’une faculté à l’autre. Ces disparités concernent notamment le matériel médical mis à disposition, ainsi que le nombre d’enseignants et d’heures de cours. Globalement, les enseignements de droit, gestion et comptabilité préparant à l’exercice libéral sont insuffisants.
Les modalités du stage actif, qui peut être suivi à temps plein ou partiel sur une durée de trois mois ou deux semestres, varient également grandement.
L’UNECD souhaite également que le troisième cycle débouche sur un diplôme d’études spécialisées. Ce DES sans statut d’interne (contrairement aux étudiants en médecine), accessible sans concours après la cinquième année, vous permettrait notamment de vous lancer dans une carrière hospitalo-universitaire, en devenant chef de clinique assistant.
Un cycle long, plusieurs concours
L’accès à l’internat en odontologie se fait aujourd’hui via un concours commun organisé en cinquième et sixième année (vous avez deux chances). Les candidats les mieux classés choisissant leur spécialité et lieu d’affectation en premier. À l'avenir, ce classement général pourrait laisser place à un classement propre à chaque DES ou spécialité. Des coefficients ou des épreuves spécifiques pourraient donc être créés.
À l’heure où nous écrivons ces lignes, trois spécialités sont proposées : "orthodontie dento-faciale", "médecine bucco-dentaire", toutes deux d’une durée de trois ans, et "chirurgie orale" (chirurgies complexes) en quatre ans.
La médecine bucco-dentaire dans le viseur
Le syndicat étudiant et la profession demandent la disparition de ce DES. Il pourrait être remplacé par quatre nouvelles spécialités en trois ans, à savoir : "endodontie", "odontologie pédiatrique", "parodontologie", et "réhabilitation oro-faciale complexe".
Des discussions sont notamment en cours concernant cette mesure.